Méditérranées ? Inventions Et Représentations, Une coédition Mucem/RMN
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Méditérranées ? Inventions Et Représentations

Construit en deux parties comme l’exposition, le catalogue s’emploie à faire le point sur l’histoire des collections d’antiques et d’ethnographie méditerranéenne dans les musées, en approfondissant certains cas exemplaires grâce à la contribution d’historiens de l’art spécialisés. Ainsi, on comprend mieux la diffusion – et l’appropriation politique – des modèles antiques, on suit les traces d’ethnographes sur le terrain… Des entretiens exclusifs avec les artistes contemporains participant à ce projet ont également été réalisés.

Direction d’ouvrage : Marie-Charlotte Calafat et Raphaël Bories
Avec les contributions de : Justine Bohbote, Camille Faucourt, Enguerrand Lascols et Hélia Paukner.
Et Sarah Betite, Michèle Coquet, Aude Fanlo, Nicolas Feuillie, Marie Gautheron, Christine Laurière, Christine Peltre, Luan Rama, Estelle Sohier et Aliki Tsirgialou

Une coédition Mucem/RMN
Langue française
Format 195 x 270 mm
ISBN : 978-2-7118-8043-0
Prix 35 €

Visuel de couverture du livre de la conférence de Michel Wieviorka

Michel Wieviorka

Pour en finir avec la notion de “post-conflit” – Conférence du cycle “Nouvelles critiques de la violence”

Dans sa Critique de la violence (1921), le philosophe Walter Benjamin interrogeait les états, formes, moyens et fins de la violence à l’endroit des « rapports moraux ». La violence se justifie-t-elle ? Qu’est-ce qui l’autorise ? Comment se manifeste-t-elle ? Pour autant : « Est-il, d’une façon générale, possible de liquider les conflits sans recourir à la violence ? ». « Incontestablement », répondait-il lui-même. Partant de la réflexion de Walter Benjamin, le Mucem et Alphabetville invitent trois penseurs (Bernard Stiegler, François Cusset, Michel Wieviorka) à élaborer des critiques de la violence de notre temps et pour la société à venir. Pour de nouvelles critiques de la violence. De quoi la violence est-elle le nom ? De quoi est-elle la raison ? Peut-on et doit-on envisager un contrat, social, moral, excluant la violence ? Contre la barbarie, et pour la vie en commun.

Michel Wieviorka, docteur d’État ès Lettres et Sciences Humaines, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, est le Président du directoire de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme (FMSH). Ses recherches ont porté et portent sur le conflit, le terrorisme et la violence, sur le racisme, l’antisémitisme, sur les mouvements sociaux, la démocratie, ainsi que sur les phénomènes de différence culturelle.

Ses derniers ouvrages : Les juifs, les musulmans et la République et Antiracistes, parus en 2017 aux Éditions Robert Laffont.

La violence est le contraire du conflit, en tous cas du conflit institutionnalisé. On ne sort pas de la violence sociale ou politique en croyant mettre fin à toute conflictualité : on en sort en transformant les logiques de crise et de rupture qui sont lourdes de violence en débats et en conflits non violents. L’idée d’une société unifiée et harmonieuse est utopique, mythique ou idéologique ; le projet de faire vivre le lien social, l’unité nationale ou les valeurs républicaines ne suffit pas à assurer un monde sans violence. Mieux vaut penser la société dans ses divisions et dans sa capacité à traiter démocratiquement de ces divisions par la négociation, le dialogue.