


Bande annonce de l'exposition « Lire le ciel - Sous les étoiles en Méditerranée »


De la Lune à l’étoile du Berger, de la constellation de la Grande Ourse aux anneaux de Saturne, la voûte céleste et les astres qui l’habitent font l’objet d’une immense fascination.
L’exposition « Lire le ciel » porte sur l’appréhension du ciel nocturne en Méditerranée, regardé depuis la Terre. Des premiers relevés du ciel mésopotamien antique à la vogue de l’astrologie contemporaine, en passant par l’astronomie arabo-musulmane médiévale et la révolution galiléenne, les sociétés du bassin méditerranéen se sont référées aux astres pour se situer dans le cosmos et s’organiser sur Terre. Savoirs et croyances ont circulé entre les rives, fondant une culture commune du ciel qui nourrit toujours notre approche contemporaine des astres.
Entretien avec Juliette Bessette et Enguerrand Lascols, commissaires de l’exposition
Cette exposition raconte une histoire de l’astronomie et de l’astrologie en Méditerranée. Pour quelles raisons les sociétés méditerranéennes ont-elles très tôt cherché à lire le ciel ?
Enguerrand Lascols : Il y a énormément de « cultures du ciel » dans l’histoire de l’humanité, mais pour cette exposition nous nous sommes concentrés sur celle des sociétés du bassin méditerranéen. Les premiers textes connus qui décrivent le ciel étoilé datent du IIIe millénaire avant notre ère et viennent de Mésopotamie, ils nomment les astres et créent les premières constellations. Le monde grec antique va ensuite reprendre et enrichir ces savoirs. Au Moyen Âge, les savants du monde arabo-musulman vont traduire ces textes antiques et développer d’autres connaissances pour encore mieux comprendre le cosmos, les astres qui l’habitent, leurs mouvements et leurs cycles.
Juliette Bessette : Observer ces cycles réguliers avait une fonction pratique. Cela permettait d’organiser la vie quotidienne, par exemple en guettant l’apparition d’une étoile à l’horizon qui marquera le début de l’été, propice à certains types de cultures agricoles. Par ailleurs les astres étaient des guides précieux en pleine mer, sans autre repère. Mais le ciel était aussi un vaste terrain pour la poésie, la spiritualité et l’imaginaire !
Nos connaissances autour du ciel et des astres semblent être le fruit d’un dialogue continu, depuis l’Antiquité, entre savoirs scientifiques et cultures populaires…
J.B. Ce qui nous a beaucoup intéressés, c’est justement cet entrelacement. Jusqu’à la révolution galiléenne, au XVIIe siècle, astrologie et astronomie fonctionnaient ensemble. L’étude des astres et de leurs mouvements servait à forger des connaissances scientifiques, mais ces savoirs étaient aussi utilisés pour établir des influences sur les affaires humaines, parfois des présages concernant toute une société. Nostradamus, actif près de Marseille, à Salon-de-Provence, se fondait sur les connaissances astronomiques de son temps pour effectuer des calculs et formuler ses prophéties.
E.L. Plus généralement, les imaginaires et les sagesses populaires s’appuient en partie sur ces savoirs, mais ils créent aussi leurs spécificités dans l’approche du ciel. D’ailleurs, ce dialogue nous permet de mettre en valeur des pans très importants de la collection du Mucem, héritée du musée national des Arts et Traditions populaires. Les objets ou récits présentés témoignent de la fascination pour le ciel étoilé qu’on peut voir dans le décor des objets, les contes qui se transmettaient oralement, etc.
L’exposition présente des trésors exceptionnels couvrant 3 000 ans d’histoire : quelles sont les oeuvres phares, à vos yeux, au sein de ce parcours ?
E.L. Nous accueillons de très beaux prêts de musées nationaux et territoriaux, ainsi que de Grèce et d’Italie. Des chefs-d’oeuvre de toutes époques sont réunis, ce qui constitue un événement important car il s’agira pour beaucoup d’oeuvres jamais présentées à Marseille. En cela le musée du Louvre est un partenaire exceptionnel qui nous prête une quarantaine d’oeuvres majeures, dont L’Astronome de Vermeer, une merveille de l’histoire de l’art. La Bibliothèque nationale de France prête quant à elle des chefs-d’oeuvre de l’art du livre arabo-musulman. Le musée d’Orsay a également été très généreux, tout comme des collections en région : Boulogne-sur-Mer avec un manuscrit médiéval extrêmement rare, Chambéry avec L’Astronome de Giordano… Nous présentons aussi une fresque de Pompéi, et un globe céleste en argent qui porte l’une des plus anciennes représentations connues des constellations. Pour les collections du Mucem, l’événement majeur est la présentation du cabinet d’un voyant parisien très célèbre dans les années 1960-1970, le mage Belline, qui sera remonté entièrement, comme si on y était !
De la vogue actuelle de l’astrologie aux questions environnementales, l’exposition parle aussi de notre monde d’aujourd’hui…
J.B. Nous nous sommes posés la question : qu’est-ce qui distingue une exposition sur les étoiles en 2025 d’une autre réalisée 25 ans plus tôt ? Nous avons donc choisi de constamment conserver un point de vue terrestre, pour attirer l’attention sur notre propre condition, notre propre environnement, et pour nous différencier par exemple du thème de la course à l’espace. De nos jours, l’astrologie est un phénomène important puisqu’environ 40 % des Françaises et des Français disent y croire. C’est en effet une manière parmi d’autres de se relier aux astres tels qu’on les perçoit depuis la Terre, même si ça ne correspond plus aux savoirs scientifiques actuels. D’autres formes de liens avec le ciel nocturne sont aussi menacées puisque l’éclairage artificiel rend son observation difficile en ville. Nous faisons partie des premières générations à perdre ces repères. Et même chez les astrophysiciennes et astrophysiciens, les amatrices et amateurs d’astronomie, le mouvement du regard du ciel vers la Terre est quelque chose de fréquent. Singulièrement, l’attention aux étoiles nous recentre sur la préciosité de notre environnement.
Comment s’intègre l’art contemporain au sein du parcours ?
E.L.Le parcours est chronologique mais nous avons fait le choix d’intégrer des oeuvres d’artistes contemporains dans toutes les sections. Cela crée des dialogues très intéressants entre les périodes, qui témoignent de la transmission d’un héritage commun en Méditerranée, une histoire de notre lien au ciel déjà vieille de plusieurs millénaires, mais toujours vivante !
J.B. Les 16 artistes présentés ont travaillé dans différents pays autour de la Méditerranée, en France, mais aussi par exemple au Maroc ou en Syrie. Certaines et certains sont très célèbres, comme Etel Adnan, et d’autres plus jeunes. En ponctuant le parcours, leurs travaux offrent des points de vue variés et actuels sur les grandes thématiques de l’exposition. Abdelkader Benchamma revisite par exemple les croyances associées aux comètes, et Caroline Corbasson travaille en lien étroit avec l’astrophysique contemporaine. Nous avons aussi le plaisir d’accueillir une production spécialement conçue pour l’exposition par Sara Ouhaddou, qui explore depuis plusieurs années la cohabitation des différentes perspectives sur les étoiles, et dont les recherches s’inscrivent donc parfaitement dans le propos de « Lire le ciel » !
À travers ce dialogue entre les arts et les sciences, l’exposition vise à questionner notre lien actuel au ciel étoilé. Depuis l’Antiquité, l’observation de la régularité des astres permet d’organiser la vie quotidienne, par exemple de se repérer pour les déplacements ou d’établir un calendrier. Les phénomènes célestes sont également interprétés comme des signes ayant une influence sur la vie quotidienne : phases de la Lune, passages de comètes, mouvements des planètes devant les constellations, etc. Ce lien entre le macrocosme et le microcosme a eu un rôle dans la gestion des États et des gouvernements ou dans l’étude des comportements individuels, astronomie et astrologie ayant longtemps fonctionné de concert.
Si l’astronomie moderne a participé à remettre en question nombre de ces croyances, la culture populaire continue de tisser un lien intime avec les astres, envisageant le ciel comme un support de projection de ses questionnements profonds. Aujourd’hui, alors que les étoiles s’effacent sous la pollution lumineuse des villes, nous continuons à chercher des yeux les constellations, à contempler la beauté du ciel étoilé et à penser avec lui notre rapport à l’environnement.
« Lire le ciel » présente des œuvres d’art exceptionnelles et des objets du quotidien témoins de cette histoire, mis en regard avec des œuvres d’art contemporain qui leur répondent. Dans une approche transdisciplinaire chère au Mucem, l’exposition mêle objets archéologiques, scientifiques et ethnographiques avec des œuvres d’art, des manuscrits et du patrimoine oral. Elle présente plus de cent œuvres des collections du Mucem et bénéficie de plus de deux cents prêts issus de collections nationales, territoriales ou internationales.
Autour de l'exposition
Institutions prêteuses
Musées nationaux et territoriaux, collections particulières :
musée du Louvre, musée d’Orsay, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de Strasbourg, musée national de la Renaissance, musée national de la Marine, Cabinet des Médailles de Marseille, musée Jacquemart-André, musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Institut du monde arabe, bibliothèque des Annonciades de Boulogne, musée des Beaux-Arts de Reims, musées de Marseille, musée du Petit-Palais d’Avignon, bibliothèque Inguimbertine de Carpentras, musée des Beaux-Arts de Chambéry, musée des Augustins de Toulouse, musée des Beaux-Arts de Caen, observatoire de Paris, observatoire de la Côte d’Azur, observatoire de Haute-Provence, laboratoire d’astrophysique de Marseille, collection Kugel, collection Michel Frandino, Cinémathèque française, Muséum d’histoire naturelle, Musée des Arts Précieux
Musées internationaux :
musée Galileo de Florence, musée archéologique national de Naples, archives d’État de Sienne, musée Benaki d’Athènes
Œuvres d’art contemporain :
Etel Adnan, Juliette Agnel, Abdelkader Benchamma, Clément Cogitore, Thierry Cohen, Caroline Corbasson, Vanessa del Campo, Mohssin Harraki, Bernard Moninot, Matthieu Pernot, Camille Pradon, AnaÏs Tondeur, Armelle Tulunda, Fabienne Verdier, avec des productions spéciales de Sara Ouhaddou et de Jean Mallard.
Commissariat
Juliette Bessette, historienne de l’art, Université de Lausanne
Enguerrand Lascols, conservateur du patrimoine, Mucem
Scénographie
Agence Nathalie Crinière : Manon Grange et Héloïse Lévêque
Comité scientifique
Frédérique Aït-Touati, historienne des sciences et des idées (CNRS, CRAL)Isabel Bonora Andujar, conservatrice du patrimoine, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines (musée du Louvre)
Khalid Chakor-Alami, chargé des manuscrits arabes et persans (Bibliothèque nationale de France)
Emmanuel Hugot, astrophysicien (Aix-Marseille Université, CNRS, CNES, Laboratoire d’astrophysique de Marseille)
Avec la participation exceptionnelle du Louvre
De la Lune à l’étoile du Berger, de la constellation de la Grande Ourse aux anneaux de Saturne, la voûte céleste et les astres qui l’habitent font l’objet d’une immense fascination.

L’exposition « Lire le ciel » porte sur l’appréhension du ciel nocturne en Méditerranée, regardé depuis la Terre. Des premiers relevés du ciel mésopotamien antique à la vogue de l’astrologie contemporaine, en passant par l’astronomie arabo-musulmane médiévale et la révolution galiléenne, les sociétés du bassin méditerranéen se sont référées aux astres pour se situer dans le cosmos et s’organiser sur Terre. Savoirs et croyances ont circulé entre les rives, fondant une culture commune du ciel qui nourrit toujours notre approche contemporaine des astres.

Bande annonce de l'exposition « Lire le ciel - Sous les étoiles en Méditerranée »
Entretien avec Juliette Bessette et Enguerrand Lascols, commissaires de l’exposition
Cette exposition raconte une histoire de l’astronomie et de l’astrologie en Méditerranée. Pour quelles raisons les sociétés méditerranéennes ont-elles très tôt cherché à lire le ciel ?
Enguerrand Lascols : Il y a énormément de « cultures du ciel » dans l’histoire de l’humanité, mais pour cette exposition nous nous sommes concentrés sur celle des sociétés du bassin méditerranéen. Les premiers textes connus qui décrivent le ciel étoilé datent du IIIe millénaire avant notre ère et viennent de Mésopotamie, ils nomment les astres et créent les premières constellations. Le monde grec antique va ensuite reprendre et enrichir ces savoirs. Au Moyen Âge, les savants du monde arabo-musulman vont traduire ces textes antiques et développer d’autres connaissances pour encore mieux comprendre le cosmos, les astres qui l’habitent, leurs mouvements et leurs cycles.
Juliette Bessette : Observer ces cycles réguliers avait une fonction pratique. Cela permettait d’organiser la vie quotidienne, par exemple en guettant l’apparition d’une étoile à l’horizon qui marquera le début de l’été, propice à certains types de cultures agricoles. Par ailleurs les astres étaient des guides précieux en pleine mer, sans autre repère. Mais le ciel était aussi un vaste terrain pour la poésie, la spiritualité et l’imaginaire !
Nos connaissances autour du ciel et des astres semblent être le fruit d’un dialogue continu, depuis l’Antiquité, entre savoirs scientifiques et cultures populaires…
J.B. Ce qui nous a beaucoup intéressés, c’est justement cet entrelacement. Jusqu’à la révolution galiléenne, au XVIIe siècle, astrologie et astronomie fonctionnaient ensemble. L’étude des astres et de leurs mouvements servait à forger des connaissances scientifiques, mais ces savoirs étaient aussi utilisés pour établir des influences sur les affaires humaines, parfois des présages concernant toute une société. Nostradamus, actif près de Marseille, à Salon-de-Provence, se fondait sur les connaissances astronomiques de son temps pour effectuer des calculs et formuler ses prophéties.
E.L. Plus généralement, les imaginaires et les sagesses populaires s’appuient en partie sur ces savoirs, mais ils créent aussi leurs spécificités dans l’approche du ciel. D’ailleurs, ce dialogue nous permet de mettre en valeur des pans très importants de la collection du Mucem, héritée du musée national des Arts et Traditions populaires. Les objets ou récits présentés témoignent de la fascination pour le ciel étoilé qu’on peut voir dans le décor des objets, les contes qui se transmettaient oralement, etc.
L’exposition présente des trésors exceptionnels couvrant 3 000 ans d’histoire : quelles sont les oeuvres phares, à vos yeux, au sein de ce parcours ?
E.L. Nous accueillons de très beaux prêts de musées nationaux et territoriaux, ainsi que de Grèce et d’Italie. Des chefs-d’oeuvre de toutes époques sont réunis, ce qui constitue un événement important car il s’agira pour beaucoup d’oeuvres jamais présentées à Marseille. En cela le musée du Louvre est un partenaire exceptionnel qui nous prête une quarantaine d’oeuvres majeures, dont L’Astronome de Vermeer, une merveille de l’histoire de l’art. La Bibliothèque nationale de France prête quant à elle des chefs-d’oeuvre de l’art du livre arabo-musulman. Le musée d’Orsay a également été très généreux, tout comme des collections en région : Boulogne-sur-Mer avec un manuscrit médiéval extrêmement rare, Chambéry avec L’Astronome de Giordano… Nous présentons aussi une fresque de Pompéi, et un globe céleste en argent qui porte l’une des plus anciennes représentations connues des constellations. Pour les collections du Mucem, l’événement majeur est la présentation du cabinet d’un voyant parisien très célèbre dans les années 1960-1970, le mage Belline, qui sera remonté entièrement, comme si on y était !
De la vogue actuelle de l’astrologie aux questions environnementales, l’exposition parle aussi de notre monde d’aujourd’hui…
J.B. Nous nous sommes posés la question : qu’est-ce qui distingue une exposition sur les étoiles en 2025 d’une autre réalisée 25 ans plus tôt ? Nous avons donc choisi de constamment conserver un point de vue terrestre, pour attirer l’attention sur notre propre condition, notre propre environnement, et pour nous différencier par exemple du thème de la course à l’espace. De nos jours, l’astrologie est un phénomène important puisqu’environ 40 % des Françaises et des Français disent y croire. C’est en effet une manière parmi d’autres de se relier aux astres tels qu’on les perçoit depuis la Terre, même si ça ne correspond plus aux savoirs scientifiques actuels. D’autres formes de liens avec le ciel nocturne sont aussi menacées puisque l’éclairage artificiel rend son observation difficile en ville. Nous faisons partie des premières générations à perdre ces repères. Et même chez les astrophysiciennes et astrophysiciens, les amatrices et amateurs d’astronomie, le mouvement du regard du ciel vers la Terre est quelque chose de fréquent. Singulièrement, l’attention aux étoiles nous recentre sur la préciosité de notre environnement.
Comment s’intègre l’art contemporain au sein du parcours ?
E.L.Le parcours est chronologique mais nous avons fait le choix d’intégrer des oeuvres d’artistes contemporains dans toutes les sections. Cela crée des dialogues très intéressants entre les périodes, qui témoignent de la transmission d’un héritage commun en Méditerranée, une histoire de notre lien au ciel déjà vieille de plusieurs millénaires, mais toujours vivante !
J.B. Les 16 artistes présentés ont travaillé dans différents pays autour de la Méditerranée, en France, mais aussi par exemple au Maroc ou en Syrie. Certaines et certains sont très célèbres, comme Etel Adnan, et d’autres plus jeunes. En ponctuant le parcours, leurs travaux offrent des points de vue variés et actuels sur les grandes thématiques de l’exposition. Abdelkader Benchamma revisite par exemple les croyances associées aux comètes, et Caroline Corbasson travaille en lien étroit avec l’astrophysique contemporaine. Nous avons aussi le plaisir d’accueillir une production spécialement conçue pour l’exposition par Sara Ouhaddou, qui explore depuis plusieurs années la cohabitation des différentes perspectives sur les étoiles, et dont les recherches s’inscrivent donc parfaitement dans le propos de « Lire le ciel » !

À travers ce dialogue entre les arts et les sciences, l’exposition vise à questionner notre lien actuel au ciel étoilé. Depuis l’Antiquité, l’observation de la régularité des astres permet d’organiser la vie quotidienne, par exemple de se repérer pour les déplacements ou d’établir un calendrier. Les phénomènes célestes sont également interprétés comme des signes ayant une influence sur la vie quotidienne : phases de la Lune, passages de comètes, mouvements des planètes devant les constellations, etc. Ce lien entre le macrocosme et le microcosme a eu un rôle dans la gestion des États et des gouvernements ou dans l’étude des comportements individuels, astronomie et astrologie ayant longtemps fonctionné de concert.
Si l’astronomie moderne a participé à remettre en question nombre de ces croyances, la culture populaire continue de tisser un lien intime avec les astres, envisageant le ciel comme un support de projection de ses questionnements profonds. Aujourd’hui, alors que les étoiles s’effacent sous la pollution lumineuse des villes, nous continuons à chercher des yeux les constellations, à contempler la beauté du ciel étoilé et à penser avec lui notre rapport à l’environnement.

« Lire le ciel » présente des œuvres d’art exceptionnelles et des objets du quotidien témoins de cette histoire, mis en regard avec des œuvres d’art contemporain qui leur répondent. Dans une approche transdisciplinaire chère au Mucem, l’exposition mêle objets archéologiques, scientifiques et ethnographiques avec des œuvres d’art, des manuscrits et du patrimoine oral. Elle présente plus de cent œuvres des collections du Mucem et bénéficie de plus de deux cents prêts issus de collections nationales, territoriales ou internationales.
Autour de l'exposition
Institutions prêteuses
Musées nationaux et territoriaux, collections particulières :
musée du Louvre, musée d’Orsay, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de Strasbourg, musée national de la Renaissance, musée national de la Marine, Cabinet des Médailles de Marseille, musée Jacquemart-André, musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Institut du monde arabe, bibliothèque des Annonciades de Boulogne, musée des Beaux-Arts de Reims, musées de Marseille, musée du Petit-Palais d’Avignon, bibliothèque Inguimbertine de Carpentras, musée des Beaux-Arts de Chambéry, musée des Augustins de Toulouse, musée des Beaux-Arts de Caen, observatoire de Paris, observatoire de la Côte d’Azur, observatoire de Haute-Provence, laboratoire d’astrophysique de Marseille, collection Kugel, collection Michel Frandino, Cinémathèque française, Muséum d’histoire naturelle, Musée des Arts Précieux
Musées internationaux :
musée Galileo de Florence, musée archéologique national de Naples, archives d’État de Sienne, musée Benaki d’Athènes
Œuvres d’art contemporain :
Etel Adnan, Juliette Agnel, Abdelkader Benchamma, Clément Cogitore, Thierry Cohen, Caroline Corbasson, Vanessa del Campo, Mohssin Harraki, Bernard Moninot, Matthieu Pernot, Camille Pradon, AnaÏs Tondeur, Armelle Tulunda, Fabienne Verdier, avec des productions spéciales de Sara Ouhaddou et de Jean Mallard.
Commissariat
Juliette Bessette, historienne de l’art, Université de Lausanne
Enguerrand Lascols, conservateur du patrimoine, Mucem
Scénographie
Agence Nathalie Crinière : Manon Grange et Héloïse Lévêque
Comité scientifique
Frédérique Aït-Touati, historienne des sciences et des idées (CNRS, CRAL)Isabel Bonora Andujar, conservatrice du patrimoine, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines (musée du Louvre)
Khalid Chakor-Alami, chargé des manuscrits arabes et persans (Bibliothèque nationale de France)
Emmanuel Hugot, astrophysicien (Aix-Marseille Université, CNRS, CNES, Laboratoire d’astrophysique de Marseille)
Avec la participation exceptionnelle du Louvre
L’exposition « Lire le Ciel » est à retrouver en gare d’Aix en Provence TGV du 7 juillet au 29 aout 2025, Marseille Saint Charles du 19 septembre au 5 novembre 2025 et Paris gare de Lyon du 15 octobre au 10 décembre 2025
En savoir plus
Filiale de SNCF Réseau, SNCF Gares & Connexions est la spécialiste de la gare, de la conception à l’exploitation en passant par la commercialisation des espaces. Avec ses 3 000 gares françaises, elle s’engage pour ses 10 millions de voyageurs et visiteurs quotidiens à constamment améliorer la qualité de l’exploitation, inventer de nouveaux services et moderniser son patrimoine. Chaque année, près de 300 expositions, interventions et manifestations artistiques sont ainsi conçues sur-mesure pour les gares sur l’ensemble du territoire français en partenariat avec les plus grandes institutions.


























