Le musée mène l'enquête




Comment fait-on parler les objets ? C’est ce que raconte cette exposition née de la résidence de quatre chercheuses et chercheurs accueillis dans les réserves du Mucem, au Centre de Conservation et de Ressources de la Belle de Mai (entre septembre 2022 et juillet 2023).
Accompagnés par les équipes scientifiques du musée, historien, archéologue, géographe et anthropologue ont mené leurs enquêtes originales au cœur des réserves, des archives et de la bibliothèque, explorant les collections comme autant de témoins silencieux de notre mémoire collective.
De l’art éphémère des trottoirs de Robert Eberlé photographié par Pierre Soulier, aux savoir-faire disparus des fleurs artificielles, des moules à fromage aux objets migratoires porteurs d’histoires humaines, chaque recherche révèle une facette inattendue de notre patrimoine et questionne nos manières de vivre, de produire, de transmettre. En croisant disciplines et regards, cette exposition donne à voir comment la recherche redonne vie aux usages perdus et aux récits effacés. Une plongée sensible et éclairée dans les coulisses du musée, là où les objets deviennent sources, questions… et révélations.
Une centaine d’œuvres des collections du Mucem est exposée.
Un musée qui pense avec ses collections
Ces résidences illustrent l’ambition du Mucem de faire du musée un lieu de recherche autant que de transmission. En mettant à disposition ses collections, ses archives, sa bibliothèque et ses expertises, il accompagne les chercheurs dans la construction de nouveaux récits sur nos cultures matérielles, nos mémoires et nos représentations.
Bibliographie des chercheurs résidents
Bertrand Tillier
Bertrand Tillier est professeur d’histoire contemporaine (culture visuelle et histoire des médias) à l’Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne. Il est également co-directeur du Centre d’histoire du XIXe siècle et directeur des Editions de la Sorbonne. Ses recherches portent notamment sur les rapports entre arts visuels et politique (la Commune de 1871, l’affaire Dreyfus…) et sur l’histoire de la caricature au XIXe et XXe siècles. Il s’intéresse particulièrement à l’histoire des patrimoines contestés, ainsi qu’à l’ethnographie et à la patrimonialisation des cultures populaires.
Ariane Fennetaux
Ariane Fennetaux est professeur à l’université Sorbonne Nouvelle (unité de recherche PRISMES) et spécialiste d’histoire britannique de l’époque moderne (XVIe–XVIIIe siècles). Ses recherches portent principalement sur l’histoire globale de la culture matérielle à l’époque moderne (XVIIe–XIXe siècle), l’histoire des pratiques vestimentaires et des textiles, l’histoire environnementale. À partir notamment de l’étude de l’utilisation des matières animales dans le vêtement et ses accessoires, elle analyse les liens entre construction des empires coloniaux et transformation des apparences en Europe de 1600 à 1914.
Dominique Frère
Dominique Frère est professeur d’histoire et d’archéologie de la Méditerranée antique à l’Université Bretagne Sud (laboratoire TEMOS), spécialiste de l’archéologie biologique. Il s’intéresse plus particulièrement à l’histoire des contenus alimentaires, cosmétiques ou thérapeutiques antiques. Ses recherches récentes ont été consacrées à l’histoire et à l’archéologie du lait et du fromage et il s’est notamment investi dans le programme Lait’Âges, histoire, archéologie et ethnologie des produits laitiers.
Sarah Mekdjian
Sarah Mekdjian est maîtresse de conférences en géographie sociale à l’Université Grenoble Alpes et au laboratoire Pacte. Son travail porte sur les questions de migrations et de frontières, les situations contemporaines d’exil, les expériences migratoires et les inégalités de droits entre citoyens, migrants et refugiés. Elle s’implique dans divers dispositifs de recherche-création et performances artistiques (Cartographies traverses, le Bureau des dépositions…), menées avec des demandeurs d’asile, afin de confronter en actes ces inégalités.
Le Centre de Conservation et de Ressources du Mucem (CCR)
Le Mucem est constitué de plusieurs sites : le musée contemporain de Rudy Ricciotti relié au fort-Saint-Jean par une passerelle, tous deux situés au niveau de l’embouchure du Vieux-Port, et les réserves du musée appelées Centre de Conservation et de Ressources dans le quartier de la Belle-de-Mai.
Le Centre de Conservation et de Ressources est un lieu accessible et ouvert aux publics. L’expérience proposée est celle d’une approche plus globale et directe des collections dans leur univers de stockage. Les réserves du musée deviennent ici un lieu d’échanges sur les objets souvent d’un quotidien révolu, relevant des arts populaires et traduisant des savoir-faire, des usages et des coutumes. Ce lieu est plein de curiosités, de pépites, d’objets mystérieux d’un ancien temps, mais, tous nous renvoient à des questionnements sur notre quotidien et la société dans laquelle nous vivons. Ils peuvent aussi nourrir la création contemporaine par la diversité formelle des objets qui constituent la collection. Le CCR est ainsi un lieu d’étude, de recherche et de délectation. Au cœur de cet espace, c’est aussi une équipe qui y travaille au quotidien pour gérer ses collections et les valoriser, dans une démarche de service public et d’auxiliaire à la culture et aux progrès de la connaissance.
Comment fait-on parler les objets ? C’est ce que raconte cette exposition née de la résidence de quatre chercheuses et chercheurs accueillis dans les réserves du Mucem, au Centre de Conservation et de Ressources de la Belle de Mai (entre septembre 2022 et juillet 2023).

Accompagnés par les équipes scientifiques du musée, historien, archéologue, géographe et anthropologue ont mené leurs enquêtes originales au cœur des réserves, des archives et de la bibliothèque, explorant les collections comme autant de témoins silencieux de notre mémoire collective.
De l’art éphémère des trottoirs de Robert Eberlé photographié par Pierre Soulier, aux savoir-faire disparus des fleurs artificielles, des moules à fromage aux objets migratoires porteurs d’histoires humaines, chaque recherche révèle une facette inattendue de notre patrimoine et questionne nos manières de vivre, de produire, de transmettre. En croisant disciplines et regards, cette exposition donne à voir comment la recherche redonne vie aux usages perdus et aux récits effacés. Une plongée sensible et éclairée dans les coulisses du musée, là où les objets deviennent sources, questions… et révélations.
Une centaine d’œuvres des collections du Mucem est exposée.


Un musée qui pense avec ses collections
Ces résidences illustrent l’ambition du Mucem de faire du musée un lieu de recherche autant que de transmission. En mettant à disposition ses collections, ses archives, sa bibliothèque et ses expertises, il accompagne les chercheurs dans la construction de nouveaux récits sur nos cultures matérielles, nos mémoires et nos représentations.
Bibliographie des chercheurs résidents
Bertrand Tillier
Bertrand Tillier est professeur d’histoire contemporaine (culture visuelle et histoire des médias) à l’Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne. Il est également co-directeur du Centre d’histoire du XIXe siècle et directeur des Editions de la Sorbonne. Ses recherches portent notamment sur les rapports entre arts visuels et politique (la Commune de 1871, l’affaire Dreyfus…) et sur l’histoire de la caricature au XIXe et XXe siècles. Il s’intéresse particulièrement à l’histoire des patrimoines contestés, ainsi qu’à l’ethnographie et à la patrimonialisation des cultures populaires.
Ariane Fennetaux
Ariane Fennetaux est professeur à l’université Sorbonne Nouvelle (unité de recherche PRISMES) et spécialiste d’histoire britannique de l’époque moderne (XVIe–XVIIIe siècles). Ses recherches portent principalement sur l’histoire globale de la culture matérielle à l’époque moderne (XVIIe–XIXe siècle), l’histoire des pratiques vestimentaires et des textiles, l’histoire environnementale. À partir notamment de l’étude de l’utilisation des matières animales dans le vêtement et ses accessoires, elle analyse les liens entre construction des empires coloniaux et transformation des apparences en Europe de 1600 à 1914.
Dominique Frère
Dominique Frère est professeur d’histoire et d’archéologie de la Méditerranée antique à l’Université Bretagne Sud (laboratoire TEMOS), spécialiste de l’archéologie biologique. Il s’intéresse plus particulièrement à l’histoire des contenus alimentaires, cosmétiques ou thérapeutiques antiques. Ses recherches récentes ont été consacrées à l’histoire et à l’archéologie du lait et du fromage et il s’est notamment investi dans le programme Lait’Âges, histoire, archéologie et ethnologie des produits laitiers.
Sarah Mekdjian
Sarah Mekdjian est maîtresse de conférences en géographie sociale à l’Université Grenoble Alpes et au laboratoire Pacte. Son travail porte sur les questions de migrations et de frontières, les situations contemporaines d’exil, les expériences migratoires et les inégalités de droits entre citoyens, migrants et refugiés. Elle s’implique dans divers dispositifs de recherche-création et performances artistiques (Cartographies traverses, le Bureau des dépositions…), menées avec des demandeurs d’asile, afin de confronter en actes ces inégalités.
Le Centre de Conservation et de Ressources du Mucem (CCR)
Le Mucem est constitué de plusieurs sites : le musée contemporain de Rudy Ricciotti relié au fort-Saint-Jean par une passerelle, tous deux situés au niveau de l’embouchure du Vieux-Port, et les réserves du musée appelées Centre de Conservation et de Ressources dans le quartier de la Belle-de-Mai.
Le Centre de Conservation et de Ressources est un lieu accessible et ouvert aux publics. L’expérience proposée est celle d’une approche plus globale et directe des collections dans leur univers de stockage. Les réserves du musée deviennent ici un lieu d’échanges sur les objets souvent d’un quotidien révolu, relevant des arts populaires et traduisant des savoir-faire, des usages et des coutumes. Ce lieu est plein de curiosités, de pépites, d’objets mystérieux d’un ancien temps, mais, tous nous renvoient à des questionnements sur notre quotidien et la société dans laquelle nous vivons. Ils peuvent aussi nourrir la création contemporaine par la diversité formelle des objets qui constituent la collection. Le CCR est ainsi un lieu d’étude, de recherche et de délectation. Au cœur de cet espace, c’est aussi une équipe qui y travaille au quotidien pour gérer ses collections et les valoriser, dans une démarche de service public et d’auxiliaire à la culture et aux progrès de la connaissance.


