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Expériences du retour en Méditerranée




Algérie, Arménie, Grèce, Palestine, Liban, Macédoine du Nord, Syrie… Quels types de liens gardons-nous avec la terre d’origine après l’avoir quittée ? Le retour est-il « le désir et le rêve de tous les immigrés », comme l’a écrit le sociologue Abdelmalek Sayad ? Il y a ceux qui ont la chance de pouvoir revenir chaque année, le temps d’un été, voire de se réinstaller définitivement chez soi après une vie d’exil. Mais que faire lorsque les frontières, la politique ou la guerre rendent le retour impossible ? Comment revenir, quand le chez-soi n’existe plus ?
Cette exposition s’intéresse à la question des migrations en Méditerranée sous l’angle peu connu du « retour ». À travers des objets, des œuvres d’art et des parcours de vie, elle souhaite approcher la complexité des expériences du « revenir », prises entre déracinements et enracinements, pratiques et imaginaires, gouvernances nationales et aspirations individuelles. Il s’agit de questionner ces réalités plurielles, circulatoires, non linéaires, parfois empêchées, parfois détournées, qui engagent le chez-soi, sa reconnaissance et sa transposition, sans omettre les mémoires et les rêves qui y sont intimement liés.
L’exposition rend compte de ces possibles dans un parcours où s’entremêlent des œuvres conservées en collections publiques, des objets intimes et documents familiaux, ainsi que des créations d’artistes contemporains dont la pratique fait écho à leur expérience personnelle de l’exil et du retour.
Véritable colonne vertébrale du projet, l’enquête-collecte « Retours migratoires en Méditerranée » a permis à cinq équipes de chercheurs de travailler sur des terrains en France, en Italie, en Macédoine du Nord, en Grèce, en Galilée et en Cisjordanie, pour réunir objets, documents, films, photographies et témoignages. Dans l’exposition, ces corpus sont éclairés par des restitutions cartographiques sensibles réalisées par Philippe Rekacewicz, et mettant en évidence les itinéraires biographiques individuels et collectifs observés au fil des enquêtes.
Tout au long du parcours, nous verrons que le retour prend des formes différentes selon les trajectoires migratoires, les générations, les rapports entretenus avec l’espace natal ou ancestral et les politiques étatiques. Dès lors, le revenir est l’expression d’un devenir – un projet ou un mouvement – qui esquisse la géographie de l’appartenance dans ses expériences (im)possibles.
Commissariat : Giulia Fabbiano, maîtresse de conférences IDEAS, AMU, et Camille Faucourt, conservatrice en charge du pôle Mobilités et métissages, Mucem.
Scénographie : Claudine Bertomeu
De nombreux artistes contemporains sont exposés : Farid Adjoud, Ariella Aïsha Azoulay, Bissane Al Charif, Zeina Barakeh, Taysir Batniji, Benji Boyadgian, Collectif Decolonizer (Eitan Bronstein Aparicio, Eléonore Merza Bronstein et Ali Abu), Khaled Dawwa, Rima Djahnine, Sabyl Ghoussoub, Eliot Nasrallah, Malik Nejmi, Amer Shomali, Tanya Traboulsi, Sofiane Zouggar.
Partenariats médias
Éditions
Désir, rêve, acte, mythe, horizon possible ou impensable : revenir est une expérience à la fois intime, collective et politique. Elle fabrique des récits de lieux investis ou réinvestis, des lieux vécus, perdus, retrouvés, interdits, occupés, parfois disparus ; des récits de situations migratoires qui se déploient dans l’espace méditerranéen contemporain, connectant ou séparant ses rives.
Réinstallations, vacances au pays, tourisme des racines, mobilisations pour le droit au retour, contournements des frontières ou encore rapatriements post-mortem, les pratiques du revenir témoignent toutes des trajectoires de femmes et d’hommes qui ont dû, volontairement ou sous la contrainte, quitter leur pays et habiter l’exil. Ce livre et l’exposition qu’il accompagne s’emparent de ces fragments de vie. Les textes, œuvres, objets et documents rassemblés ici nous emmènent en Algérie, Cisjordanie, France, Galilée, Grèce, Italie, Liban, Macédoine du Nord, Syrie. Ils invitent à réfléchir au rapport intime et mémoriel au chez-soi, à parcourir ses territoires, à prendre en compte les multiples formes de sa reconnaissance et les voix de sa transmission, génération après génération.
Dirigé par Giulia Fabbiano et Camille Faucourt
Avec les contributions de Dunia Al Dahan, Ariella Aïsha Azoulay, Benji Boyadjian, Adélie Chevée, Aude Fanlo, Sabyl Ghoussoub, Guillaume Javourez, Adoram Schneidleder, Liuba Scudieri, Pierre Sintès et Marion Slitine.
Coédition Anamosa / éditions du Mucem
Livre broché, reliure à la suisse
28 euros
144 pages
978-2-38191-106-9
Découvrir
Entretien avec Giulia Fabbiano et Camille Faucourt, commissaires de l’exposition
Algérie, Arménie, Grèce, Palestine, Liban, Macédoine du Nord, Syrie… Quels types de liens gardons-nous avec la terre d’origine après l’avoir quittée ? Le retour est-il « le désir et le rêve de tous les immigrés », comme l’a écrit le sociologue Abdelmalek Sayad ? Il y a ceux qui ont la chance de pouvoir revenir chaque année, le temps d’un été, voire de se réinstaller définitivement chez soi après une vie d’exil. Mais que faire lorsque les frontières, la politique ou la guerre rendent le retour impossible ? Comment revenir, quand le chez-soi n’existe plus ?
Cette exposition s’intéresse à la question des migrations en Méditerranée sous l’angle peu connu du « retour ». À travers des objets, des œuvres d’art et des parcours de vie, elle souhaite approcher la complexité des expériences du « revenir », prises entre déracinements et enracinements, pratiques et imaginaires, gouvernances nationales et aspirations individuelles. Il s’agit de questionner ces réalités plurielles, circulatoires, non linéaires, parfois empêchées, parfois détournées, qui engagent le chez-soi, sa reconnaissance et sa transposition, sans omettre les mémoires et les rêves qui y sont intimement liés.
L’exposition rend compte de ces possibles dans un parcours où s’entremêlent des œuvres conservées en collections publiques, des objets intimes et documents familiaux, ainsi que des créations d’artistes contemporains dont la pratique fait écho à leur expérience personnelle de l’exil et du retour.
Véritable colonne vertébrale du projet, l’enquête-collecte « Retours migratoires en Méditerranée » a permis à cinq équipes de chercheurs de travailler sur des terrains en France, en Italie, en Macédoine du Nord, en Grèce, en Galilée et en Cisjordanie, pour réunir objets, documents, films, photographies et témoignages. Dans l’exposition, ces corpus sont éclairés par des restitutions cartographiques sensibles réalisées par Philippe Rekacewicz, et mettant en évidence les itinéraires biographiques individuels et collectifs observés au fil des enquêtes.
Tout au long du parcours, nous verrons que le retour prend des formes différentes selon les trajectoires migratoires, les générations, les rapports entretenus avec l’espace natal ou ancestral et les politiques étatiques. Dès lors, le revenir est l’expression d’un devenir – un projet ou un mouvement – qui esquisse la géographie de l’appartenance dans ses expériences (im)possibles.
Commissariat : Giulia Fabbiano, maîtresse de conférences IDEAS, AMU, et Camille Faucourt, conservatrice en charge du pôle Mobilités et métissages, Mucem.
Scénographie : Claudine Bertomeu
De nombreux artistes contemporains sont exposés : Farid Adjoud, Ariella Aïsha Azoulay, Bissane Al Charif, Zeina Barakeh, Taysir Batniji, Benji Boyadgian, Collectif Decolonizer (Eitan Bronstein Aparicio, Eléonore Merza Bronstein et Ali Abu), Khaled Dawwa, Rima Djahnine, Sabyl Ghoussoub, Eliot Nasrallah, Malik Nejmi, Amer Shomali, Tanya Traboulsi, Sofiane Zouggar.
Partenariats médias
Éditions
Désir, rêve, acte, mythe, horizon possible ou impensable : revenir est une expérience à la fois intime, collective et politique. Elle fabrique des récits de lieux investis ou réinvestis, des lieux vécus, perdus, retrouvés, interdits, occupés, parfois disparus ; des récits de situations migratoires qui se déploient dans l’espace méditerranéen contemporain, connectant ou séparant ses rives.
Réinstallations, vacances au pays, tourisme des racines, mobilisations pour le droit au retour, contournements des frontières ou encore rapatriements post-mortem, les pratiques du revenir témoignent toutes des trajectoires de femmes et d’hommes qui ont dû, volontairement ou sous la contrainte, quitter leur pays et habiter l’exil. Ce livre et l’exposition qu’il accompagne s’emparent de ces fragments de vie. Les textes, œuvres, objets et documents rassemblés ici nous emmènent en Algérie, Cisjordanie, France, Galilée, Grèce, Italie, Liban, Macédoine du Nord, Syrie. Ils invitent à réfléchir au rapport intime et mémoriel au chez-soi, à parcourir ses territoires, à prendre en compte les multiples formes de sa reconnaissance et les voix de sa transmission, génération après génération.
Dirigé par Giulia Fabbiano et Camille Faucourt
Avec les contributions de Dunia Al Dahan, Ariella Aïsha Azoulay, Benji Boyadjian, Adélie Chevée, Aude Fanlo, Sabyl Ghoussoub, Guillaume Javourez, Adoram Schneidleder, Liuba Scudieri, Pierre Sintès et Marion Slitine.
Coédition Anamosa / éditions du Mucem
Livre broché, reliure à la suisse
28 euros
144 pages
978-2-38191-106-9
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Entretien avec Giulia Fabbiano et Camille Faucourt, commissaires de l’exposition

