Couverture du catalogue de l'exposition « Lire le ciel »
Lecture

Lire le ciel

Le catalogue de l’exposition, richement illustré, présente six essais inédits abordant des thématiques variées, de la circulation des savoirs astronomiques dans le bassin méditerranéen aux pratiques contemporaines de l’astrologie. Il propose également quatre entretiens qui explorent des questions actuelles, notamment notre rapport au ciel étoilé dans un contexte de bouleversements environnementaux, par exemple avec l’historienne des sciences Aït-Touati ou l’astrophysicien Éric Lagadec. Enfin, des notices détaillées sur les œuvres majeures du parcours viennent compléter cet ensemble.

Sous la direction de

Juliette Bessette et Enguerrand Lascols

Avec les contributions de

Frédérique Aït-Touati, Florian Audureau, Isabel Bonora-Andujar, Anna Caiozzo, Khalid Chakor-Alami, Ahmed Djebbar, Arnaud Esquerre, Sabine Guermouche, Emmanuel Hugot, Eric Lagadec, Michel Marcelin, Sara Ouhaddou, Giorgio Strano, Marine Vazzoler

224 pages
22 x 28 cm, livre broché
Coédition Mucem / RMN
Langue française
ISBN : 9782711881598

39 euros

 

 

Visuel de couverture du livre de la conférence de Michel Wieviorka

Michel Wieviorka

Pour en finir avec la notion de “post-conflit” – Conférence du cycle “Nouvelles critiques de la violence”

Dans sa Critique de la violence (1921), le philosophe Walter Benjamin interrogeait les états, formes, moyens et fins de la violence à l’endroit des « rapports moraux ». La violence se justifie-t-elle ? Qu’est-ce qui l’autorise ? Comment se manifeste-t-elle ? Pour autant : « Est-il, d’une façon générale, possible de liquider les conflits sans recourir à la violence ? ». « Incontestablement », répondait-il lui-même. Partant de la réflexion de Walter Benjamin, le Mucem et Alphabetville invitent trois penseurs (Bernard Stiegler, François Cusset, Michel Wieviorka) à élaborer des critiques de la violence de notre temps et pour la société à venir. Pour de nouvelles critiques de la violence. De quoi la violence est-elle le nom ? De quoi est-elle la raison ? Peut-on et doit-on envisager un contrat, social, moral, excluant la violence ? Contre la barbarie, et pour la vie en commun.

Michel Wieviorka, docteur d’État ès Lettres et Sciences Humaines, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, est le Président du directoire de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme (FMSH). Ses recherches ont porté et portent sur le conflit, le terrorisme et la violence, sur le racisme, l’antisémitisme, sur les mouvements sociaux, la démocratie, ainsi que sur les phénomènes de différence culturelle.

Ses derniers ouvrages : Les juifs, les musulmans et la République et Antiracistes, parus en 2017 aux Éditions Robert Laffont.

La violence est le contraire du conflit, en tous cas du conflit institutionnalisé. On ne sort pas de la violence sociale ou politique en croyant mettre fin à toute conflictualité : on en sort en transformant les logiques de crise et de rupture qui sont lourdes de violence en débats et en conflits non violents. L’idée d’une société unifiée et harmonieuse est utopique, mythique ou idéologique ; le projet de faire vivre le lien social, l’unité nationale ou les valeurs républicaines ne suffit pas à assurer un monde sans violence. Mieux vaut penser la société dans ses divisions et dans sa capacité à traiter démocratiquement de ces divisions par la négociation, le dialogue.