Couverture du catalogue de l'exposition Di Rosa
Lecture

Hervé Di Rosa au Mucem. Un air de famille

À l’image de cette exposition à l’allure de grande installation, où tout est mélangé, et où un petit objet d’art populaire peut être grandiosement présenté, l’ouvrage se présente sous la forme d’un album de bande dessinée, avec une couverture vive et joyeuse, spécialement dessinée par Hervé Di Rosa.

À l’intérieur, le catalogue se veut en revanche plus traditionnel. Au sommaire : un entretien avec l’artiste, deux contributions consacrées à sa biographie et à ses méthodes de travail, ainsi que trois essais évoquant respectivement l’enchâssement en littérature, le « bon usage » des objets et, enfin, les mutations de la monstration muséale auxquelles Hervé Di Rosa participe tel un « alchimiste ». L’illustration de l’ouvrage se prête aussi à ce mélange détonant : aux côtés des reproductions d’œuvres d’art et d’objets du Mucem, plusieurs pages sont dédiées à des vues de scénographie afin de restituer au mieux « l’archipel muséal » conçu par l’artiste, en dehors de tout parcours imposé. Des esquisses préparatoires inédites permettent également au lecteur d’entrer dans les coulisses du processus créatif de Hervé Di Rosa, et de la conception de cette exposition.

Direction d’ouvrage : Vincent Giovannoni
Avec des contributions de Thierry Bonnot, Marie-Charlotte Calafat, Astrid de La Forest, Sophie Rabau, Rudy Ricciotti et Jean Seisser.

Format 21 x 29 cm
136 pages
Environ 80 images / œuvres, objets et vues de scénographies
Une coédition Mucem / Lienart
Langue française
Prix : 29 euros
ISBN 978-2-35906-464-3

Catalogue Populaire ?

Livre-objet de l'exposition «Populaire ?»

Ce livre-objet, conçu étroitement entre des conservateurs et l’équipe éditoriale du musée, propose de plonger dans les collections du Mucem et les lire autrement. Pour témoigner du caractère pluriel de la collection, on présentera trois cents morceaux choisis. Trois cents objets, œuvres ou documents, parfois très éloignés chronologiquement et typologiquement, mais qui ont des similitudes thématiques ou visuelles. De leur agencement tout au long du livre, de leurs juxtapositions sur chaque double-page naissent parfois des plaisanteries, mais surtout des récits. Et chaque fois, ils interrogent le lecteur : quels sont leurs usages ? Que représentent-ils ? De quoi sont-ils faits ? Qu’est-ce qu’un rat-de-cave ? Un diable de Bessans ? Se peut-il qu’un four et une châtière pour ventiler les combles aient des formes similaires ? Que font au musée une barbe postiche ? Une publicité pour tue-mouches ? Une boule de voyance ? Un mini-cercueil ?

Les confrontations d’objets donnent des pistes, les légendes sont des clés. Au lecteur de tirer à son tour des ficelles narratives de ces associations en chaîne. Pour les plus curieux des lecteurs, nous dévoilerons que le procédé de construction du livre est venu d’une figure de style amusante, nommée « concaténation ». La concaténation est une somme d’anadiploses, autant dire, « un redoublement » – la reprise du dernier mot d’une proposition au mot initial de la proposition qui suit. Pour ne pas effrayer les autres lecteurs, on leur dira aussi que c’est plus simple que ça en a l’air : c’est le principe de la comptine des « Trois petits chats ».