

Le Mucem dévoile une exposition inédite consacrée à Mayotte, cette île française dont la culture est méconnue en Métropole, située à plus de 7 000 kilomètres, au cœur de la zone indo-pacifique.
Terre de contrastes et de métissages, Mayotte se révèle comme un véritable carrefour culturel, un lieu de rencontres multiples – parfois conflictuelles, souvent fécondes. Volcanique par nature, l’île est un creuset d’influences africaines, malgaches, arabo-musulmanes et austronésiennes. Ces échanges ont façonné ses langues, ses cuisines, ses savoirs, ses croyances, ses artisanats. Les boutres, ces embarcations traditionnelles, ont sillonné les mers, transportant épices, or, esclaves, mais aussi idées, traditions et récits.
Aujourd’hui, ces sociabilités anciennes, pilier de la communauté mahoraise, sont fragilisées : mondialisation, catastrophes naturelles, dématérialisation des relations humaines… Les « anciens » disparaissent, emportant avec eux des savoirs précieux.
C’est pour préserver cette mémoire que le musée de Mayotte a vu le jour en 2015. Sa mission : collecter, conserver et transmettre les récits oraux, les objets, les pratiques du passé et du présent. L’exposition au Mucem est l’un des fruits de ce travail ambitieux.
Typologie des oeuvres
Plus de 100 objets – témoins de la nature, de l’archéologie, de l’histoire, de l’ethnologie, des pratiques des œuvres artistiques – donnent à l’exposition une ampleur exceptionnelle. Parmi eux, des roches volcaniques du volcan Fani Maoré – plus jeune volcan du monde –, témoins récents de l’évolution géologique de l’île, des céramiques archéologiques, des fragments du cristal de roche qui était taillé dans l’archipel avant d’être transformé en précieux objets d’art fatimides, un squelette du « monstre marin » (cachalot), une pirogue à balancier monoxyle, une grande voile de boutre, le décret original d’abolition de l’esclavage, un fitako (chaise à porteurs), des témoignages artistiques tels que le tableau de Didier Valhère La Mahoraise, mais aussi des œuvres immatérielles comme la littérature orale ou les poèmes de Nassuf Djailani.
Commissariat
Abdoul-Karime Ben Saïd, directeur du MuMA (musée de Mayotte)
Michel Colardelle, conservateur général du patrimoine, président du conseil scientifique du MuMA
Colette Foissey, conservatrice en chef du patrimoine émérite, chargée de mission au MuMA
Le Mucem dévoile une exposition inédite consacrée à Mayotte, cette île française dont la culture est méconnue en Métropole, située à plus de 7 000 kilomètres, au cœur de la zone indo-pacifique.

Terre de contrastes et de métissages, Mayotte se révèle comme un véritable carrefour culturel, un lieu de rencontres multiples – parfois conflictuelles, souvent fécondes. Volcanique par nature, l’île est un creuset d’influences africaines, malgaches, arabo-musulmanes et austronésiennes. Ces échanges ont façonné ses langues, ses cuisines, ses savoirs, ses croyances, ses artisanats. Les boutres, ces embarcations traditionnelles, ont sillonné les mers, transportant épices, or, esclaves, mais aussi idées, traditions et récits.
Aujourd’hui, ces sociabilités anciennes, pilier de la communauté mahoraise, sont fragilisées : mondialisation, catastrophes naturelles, dématérialisation des relations humaines… Les « anciens » disparaissent, emportant avec eux des savoirs précieux.
C’est pour préserver cette mémoire que le musée de Mayotte a vu le jour en 2015. Sa mission : collecter, conserver et transmettre les récits oraux, les objets, les pratiques du passé et du présent. L’exposition au Mucem est l’un des fruits de ce travail ambitieux.
Typologie des oeuvres
Plus de 100 objets – témoins de la nature, de l’archéologie, de l’histoire, de l’ethnologie, des pratiques des œuvres artistiques – donnent à l’exposition une ampleur exceptionnelle. Parmi eux, des roches volcaniques du volcan Fani Maoré – plus jeune volcan du monde –, témoins récents de l’évolution géologique de l’île, des céramiques archéologiques, des fragments du cristal de roche qui était taillé dans l’archipel avant d’être transformé en précieux objets d’art fatimides, un squelette du « monstre marin » (cachalot), une pirogue à balancier monoxyle, une grande voile de boutre, le décret original d’abolition de l’esclavage, un fitako (chaise à porteurs), des témoignages artistiques tels que le tableau de Didier Valhère La Mahoraise, mais aussi des œuvres immatérielles comme la littérature orale ou les poèmes de Nassuf Djailani.
Commissariat
Abdoul-Karime Ben Saïd, directeur du MuMA (musée de Mayotte)
Michel Colardelle, conservateur général du patrimoine, président du conseil scientifique du MuMA
Colette Foissey, conservatrice en chef du patrimoine émérite, chargée de mission au MuMA