Kharmohra

L'Afghanistan au risque de l'art

Mohsin Taasha, série « Tavalod-e dobareh-ye sorkh » [La renaissance du rouge], Kaboul, 2017. Gouache et feuilles d’argent sur papier wasli, 70 x 56 cm. Collection de l’artiste © Mohsin Taasha
Mohsin Taasha, série « Tavalod-e dobareh-ye sorkh » [La renaissance du rouge], Kaboul, 2017. Gouache et feuilles d’argent sur papier wasli, 70 x 56 cm. Collection de l’artiste © Mohsin Taasha
Mohsin Taasha, série « Tavalod-e dobareh-ye sorkh » [La renaissance du rouge], Kaboul, 2017. Gouache et feuilles d’argent sur papier wasli, 70 x 56 cm. Collection de l’artiste © Mohsin Taasha
Morteza Herati, “Batchah ha-ye rudkhanah” series [The boys of the river, series I], 2016. Photograph © Morteza Herati
Morteza Herati, “Batchah ha-ye rudkhanah” series [The boys of the river, series I], 2016. Photograph © Morteza Herati
Farzana Wahidy, Breath [Respiration], 2007. Photograph. Funds of Agence France-Presse © Farzana Wahidy / AFP
Farzana Wahidy, Breath [Respiration], 2007. Photograph. Funds of Agence France-Presse © Farzana Wahidy / AFP

Depuis 2001, une nouvelle génération d’artistes a vu le jour en Afghanistan, après 20 ans de guerres et un régime taliban hostile aux formes artistiques et aux pratiques culturelles. Toutefois, le contexte de paix retrouvée a rapidement basculé vers celui d’une insécurité croissante : à Kaboul comme dans d’autres villes du pays, les talibans font de nouveau régner la peur. Les attentats, nombreux, ciblent notamment les lieux culturels ; les artistes font souvent l’objet de menaces. Ces derniers, pourtant, ont choisi de ne pas se taire.

L’exposition « Kharmohra » présente une soixantaine d’œuvres parmi les plus originales et représentatives de cette jeune génération d’artistes qui travaillent ou ont travaillé dans ce contexte. À travers photographies, peintures, vidéos, installations, calligraphies et contes, elle donne à voir et à entendre l’étrange et complexe dialogue qui se noue entre ces artistes, hommes et femmes, et une situation d’insécurité permanente.

Chacun à leur manière, ils expriment l’horreur des attentats et d’une mort omniprésente dans l’espace public. Chacun à leur manière, ils racontent leur quotidien dans un territoire devenu hostile à ses habitants avec ses murs de sécurité, ses barbelés, ses routes barrées et autres checkpoints. Refusant l’oppression et le contrôle des mœurs d’une société traditionnelle en décalage total avec leur soif de liberté, ils provoquent et résistent. Non sans humour, ils se font l’écho des aspirations de tout un pays en quête d’une paix et d’une sécurité toujours promises et jamais atteintes.

— Commissariat : Guilda Chahverdi, coordinatrice de projets culturels et artistiques, directrice de l’Institut français d’Afghanistan (2010-2013)
— Conseil scientifique : Agnès Devictor, maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, chercheuse à l’HICSA (Histoire culturelle et sociale de l’art)
— Scénographie : Anaïde Nayebzadeh

Avec le soutien de l’Ambassade de France en Afghanistan et l’Institut français d’Afghanistan

    

Résidence d’artiste à la Fondation Camargo soutenue par le programme Europe créative Culture dans le cadre du projet « Excavating Contemporary Archeology »

             
 

Publications
 

Catalogue d’exposition

Directrice d’ouvrage : Guilda Chahverdi et Agnès Devictor
Avec les contributions d’Adam Baczko, Lucile Martin, Alessandro Monsutti, Saeed Parto et des entretiens avec les artistes. 
Coédition Mucem / Actes sud
Livre bilingue français / anglais
Format : 17 × 23 cm
Nombre de pages: 160
Images : 70 illustrations et œuvres de l’exposition
Prix : 25 euros
Parution : octobre 2019
ISBN : 978-2-330-12830-2

Découvrir

Entretien avec Guilda Chahverdi, commissaire de l’exposition

Depuis 2001, une nouvelle génération d’artistes a vu le jour en Afghanistan, après 20 ans de guerres et un régime taliban hostile aux formes artistiques et aux pratiques culturelles. Toutefois, le contexte de paix retrouvée a rapidement basculé vers celui d’une insécurité croissante : à Kaboul comme dans d’autres villes du pays, les talibans font de nouveau régner la peur. Les attentats, nombreux, ciblent notamment les lieux culturels ; les artistes font souvent l’objet de menaces. Ces derniers, pourtant, ont choisi de ne pas se taire.

L’exposition « Kharmohra » présente une soixantaine d’œuvres parmi les plus originales et représentatives de cette jeune génération d’artistes qui travaillent ou ont travaillé dans ce contexte. À travers photographies, peintures, vidéos, installations, calligraphies et contes, elle donne à voir et à entendre l’étrange et complexe dialogue qui se noue entre ces artistes, hommes et femmes, et une situation d’insécurité permanente.

Chacun à leur manière, ils expriment l’horreur des attentats et d’une mort omniprésente dans l’espace public. Chacun à leur manière, ils racontent leur quotidien dans un territoire devenu hostile à ses habitants avec ses murs de sécurité, ses barbelés, ses routes barrées et autres checkpoints. Refusant l’oppression et le contrôle des mœurs d’une société traditionnelle en décalage total avec leur soif de liberté, ils provoquent et résistent. Non sans humour, ils se font l’écho des aspirations de tout un pays en quête d’une paix et d’une sécurité toujours promises et jamais atteintes.

— Commissariat : Guilda Chahverdi, coordinatrice de projets culturels et artistiques, directrice de l’Institut français d’Afghanistan (2010-2013)
— Conseil scientifique : Agnès Devictor, maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, chercheuse à l’HICSA (Histoire culturelle et sociale de l’art)
— Scénographie : Anaïde Nayebzadeh

Avec le soutien de l’Ambassade de France en Afghanistan et l’Institut français d’Afghanistan

    

Résidence d’artiste à la Fondation Camargo soutenue par le programme Europe créative Culture dans le cadre du projet « Excavating Contemporary Archeology »

             
 

Publications
 

Catalogue d’exposition

Directrice d’ouvrage : Guilda Chahverdi et Agnès Devictor
Avec les contributions d’Adam Baczko, Lucile Martin, Alessandro Monsutti, Saeed Parto et des entretiens avec les artistes. 
Coédition Mucem / Actes sud
Livre bilingue français / anglais
Format : 17 × 23 cm
Nombre de pages: 160
Images : 70 illustrations et œuvres de l’exposition
Prix : 25 euros
Parution : octobre 2019
ISBN : 978-2-330-12830-2

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Mohsin Taasha, série « Tavalod-e dobareh-ye sorkh » [La renaissance du rouge], Kaboul, 2017. Gouache et feuilles d’argent sur papier wasli, 70 x 56 cm. Collection de l’artiste © Mohsin Taasha
Mohsin Taasha, série « Tavalod-e dobareh-ye sorkh » [La renaissance du rouge], Kaboul, 2017. Gouache et feuilles d’argent sur papier wasli, 70 x 56 cm. Collection de l’artiste © Mohsin Taasha

Entretien avec Guilda Chahverdi, commissaire de l’exposition

Morteza Herati, “Batchah ha-ye rudkhanah” series [The boys of the river, series I], 2016. Photograph © Morteza Herati
Morteza Herati, “Batchah ha-ye rudkhanah” series [The boys of the river, series I], 2016. Photograph © Morteza Herati
Farzana Wahidy, Breath [Respiration], 2007. Photograph. Funds of Agence France-Presse © Farzana Wahidy / AFP
Farzana Wahidy, Breath [Respiration], 2007. Photograph. Funds of Agence France-Presse © Farzana Wahidy / AFP