Don Quichotte

Histoire de fou, histoire d’en rire

Reinhold Metz, El ingenioso hidalgo don Quixote de la Mancha (p. 147), entre 1983 et 1984. Aquarelle, laque et encre de Chine sur papier 53,5 x 39,5 cm. Lausanne, Collection de l'art brut © Collection de l’Art Brut, Lausanne ; photo : Claudina Garcia, Atelier de numérisation – Ville de Lausanne
Abraham Poincheval, Le chevalier errant, l homme sans ici. © Galerie Semiose Matthieu Verdeil
Abraham Poincheval, Le chevalier errant, l homme sans ici. © Galerie Semiose Matthieu Verdeil
Gustave Doré, « En cheminant ainsi, notre tout neuf aventurier se parlait à lui-même », illustration hors texte publiée dans L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche de Cervantes, tome I, traduction de Louis Viardot, Hachette, 1863 © Bibliothèque nationale de France
Gustave Doré, « En cheminant ainsi, notre tout neuf aventurier se parlait à lui-même », illustration hors texte publiée dans L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche de Cervantes, tome I, traduction de Louis Viardot, Hachette, 1863 © Bibliothèque nationale de France
Reinhold Metz, El ingenioso hidalgo don Quixote de la Mancha (p. 147), entre 1983 et 1984. Aquarelle, laque et encre de Chine sur papier 53,5 x 39,5 cm. Lausanne, Collection de l'art brut © Collection de l’Art Brut, Lausanne ; photo : Claudina Garcia, Atelier de numérisation – Ville de Lausanne
Reinhold Metz, El ingenioso hidalgo don Quixote de la Mancha (p. 147), entre 1983 et 1984. Aquarelle, laque et encre de Chine sur papier 53,5 x 39,5 cm. Lausanne, Collection de l'art brut © Collection de l’Art Brut, Lausanne ; photo : Claudina Garcia, Atelier de numérisation – Ville de Lausanne

Après avoir mis à l’honneur Jean Genet, Jean Giono ou Gustave Flaubert, le Mucem poursuit la série de ses expositions littéraires en célébrant un héros né en Espagne, qui s’est mondialement diffusé au point de devenir une figure mythique : Don Quichotte.

En 1605, Miguel de Cervantès invente un personnage qui se prend pour un chevalier errant dans un livre dont il est l’antihéros. Tel un vieil homme retombé en enfance, il joue à la fois « pour de vrai » et « pour de rire » les scénarios de son imagination. Avec son fidèle Sancho, il délivre des opprimés qui n’ont rien demandé et des princesses invisibles. L’un déclame de grands discours ampoulés et démodés, l’autre rétorque par des litanies de proverbes. Le duo enchaîne les combats parodiques, et l’auteur les mises en abîme malicieuses de la fiction et de lui-même.

Quatre siècles ont pourtant déposé dans les secousses facétieuses ou vertigineuses de ce rire l’inquiétude de la modernité : la quête romantique d’un idéal impossible, la solitude métaphysique, le jeu des illusions et des désillusions, ou encore l’héroïsme de l’échec. A contrario, l’exposition a l’originalité de revenir sur les dimensions comiques, turbulentes et populaires de l’œuvre, ainsi que sur son inépuisable diffusion dans les champs artistiques les plus variés et dans la culture quotidienne.

Quelques artistes complices de Don Quichotte :

Délibérément anachronique – à l’image de son héros – le parcours présente un peu plus de 200 pièces de nature et d’époque variées.

Partant des collections du Mucem, où Don Quichotte figure sur des lanternes magiques, des estampes, des cartes réclames et des jeux de cartes, l’exposition présente aussi des chefs-d’œuvre éditoriaux et artistiques, notamment grâce à un partenariat exceptionnel avec la Bibliothèque nationale d’Espagne et au soutien de nombreux prêteurs prestigieux en France comme à l’étranger.

Les réinterprétations du roman par des artistes de référence comme Charles Antoine Coypel, Honoré Daumier, Gustave Doré, Francisco de Goya, Salvador Dalí, Pablo Picasso ou Julio González dialoguent ainsi avec la chanson de variété, le cinéma d’Orson Welles, de Terry Gilliam ou d’Hassen Ferhani, les accessoires de théâtre de marionnettes, la bande dessinée, l’imagerie populaire et des objets du quotidien.

Le héros de Cervantès continue d’inspirer les artistes aujourd’hui : des gouaches de Gérard Garouste accompagnant le Don Quichotte des éditions Diane de Selliers à la récente performance d’Abraham Poincheval qui traverse en armure la campagne bretonne, l’exposition montre aussi la richesse des regards actuels portés sur Don Quichotte.

L’exposition bénéficie d’un partenariat exceptionnel avec la Bibliothèque nationale d’Espagne, Madrid, et du soutien de nombreux prêteurs, en France comme à l’étranger :

Commissariat

Aude Fanlo, responsable du département Recherche et enseignement, Mucem
Hélia Paukner, conservatrice du patrimoine, responsable du pôle Art contemporain, Mucem

Scénographie

Maciej Fiszer

Graphisme

Bastien Morin

Conseil scientifique

Jean-Raymond Fanlo, professeur à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste de littérature de la Renaissance, traducteur de Don Quichotte (Livre de poche, 2010, prix de traduction Laure-Bataillon classique 2015)

José Manuel Lucía Megías, philologue et écrivain, professeur à l’université Complutense de Madrid, spécialiste de Cervantès et de l’histoire de son illustration.

 

Après avoir mis à l’honneur Jean Genet, Jean Giono ou Gustave Flaubert, le Mucem poursuit la série de ses expositions littéraires en célébrant un héros né en Espagne, qui s’est mondialement diffusé au point de devenir une figure mythique : Don Quichotte.

Abraham Poincheval, Le chevalier errant, l homme sans ici. © Galerie Semiose Matthieu Verdeil
Abraham Poincheval, Le chevalier errant, l homme sans ici. © Galerie Semiose Matthieu Verdeil

En 1605, Miguel de Cervantès invente un personnage qui se prend pour un chevalier errant dans un livre dont il est l’antihéros. Tel un vieil homme retombé en enfance, il joue à la fois « pour de vrai » et « pour de rire » les scénarios de son imagination. Avec son fidèle Sancho, il délivre des opprimés qui n’ont rien demandé et des princesses invisibles. L’un déclame de grands discours ampoulés et démodés, l’autre rétorque par des litanies de proverbes. Le duo enchaîne les combats parodiques, et l’auteur les mises en abîme malicieuses de la fiction et de lui-même.

Quatre siècles ont pourtant déposé dans les secousses facétieuses ou vertigineuses de ce rire l’inquiétude de la modernité : la quête romantique d’un idéal impossible, la solitude métaphysique, le jeu des illusions et des désillusions, ou encore l’héroïsme de l’échec. A contrario, l’exposition a l’originalité de revenir sur les dimensions comiques, turbulentes et populaires de l’œuvre, ainsi que sur son inépuisable diffusion dans les champs artistiques les plus variés et dans la culture quotidienne.

Gustave Doré, « En cheminant ainsi, notre tout neuf aventurier se parlait à lui-même », illustration hors texte publiée dans L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche de Cervantes, tome I, traduction de Louis Viardot, Hachette, 1863 © Bibliothèque nationale de France
Gustave Doré, « En cheminant ainsi, notre tout neuf aventurier se parlait à lui-même », illustration hors texte publiée dans L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche de Cervantes, tome I, traduction de Louis Viardot, Hachette, 1863 © Bibliothèque nationale de France

Quelques artistes complices de Don Quichotte :

Reinhold Metz, El ingenioso hidalgo don Quixote de la Mancha (p. 147), entre 1983 et 1984. Aquarelle, laque et encre de Chine sur papier 53,5 x 39,5 cm. Lausanne, Collection de l'art brut © Collection de l’Art Brut, Lausanne ; photo : Claudina Garcia, Atelier de numérisation – Ville de Lausanne
Reinhold Metz, El ingenioso hidalgo don Quixote de la Mancha (p. 147), entre 1983 et 1984. Aquarelle, laque et encre de Chine sur papier 53,5 x 39,5 cm. Lausanne, Collection de l'art brut © Collection de l’Art Brut, Lausanne ; photo : Claudina Garcia, Atelier de numérisation – Ville de Lausanne

Délibérément anachronique – à l’image de son héros – le parcours présente un peu plus de 200 pièces de nature et d’époque variées.

Partant des collections du Mucem, où Don Quichotte figure sur des lanternes magiques, des estampes, des cartes réclames et des jeux de cartes, l’exposition présente aussi des chefs-d’œuvre éditoriaux et artistiques, notamment grâce à un partenariat exceptionnel avec la Bibliothèque nationale d’Espagne et au soutien de nombreux prêteurs prestigieux en France comme à l’étranger.

Les réinterprétations du roman par des artistes de référence comme Charles Antoine Coypel, Honoré Daumier, Gustave Doré, Francisco de Goya, Salvador Dalí, Pablo Picasso ou Julio González dialoguent ainsi avec la chanson de variété, le cinéma d’Orson Welles, de Terry Gilliam ou d’Hassen Ferhani, les accessoires de théâtre de marionnettes, la bande dessinée, l’imagerie populaire et des objets du quotidien.

Le héros de Cervantès continue d’inspirer les artistes aujourd’hui : des gouaches de Gérard Garouste accompagnant le Don Quichotte des éditions Diane de Selliers à la récente performance d’Abraham Poincheval qui traverse en armure la campagne bretonne, l’exposition montre aussi la richesse des regards actuels portés sur Don Quichotte.

L’exposition bénéficie d’un partenariat exceptionnel avec la Bibliothèque nationale d’Espagne, Madrid, et du soutien de nombreux prêteurs, en France comme à l’étranger :

Commissariat

Aude Fanlo, responsable du département Recherche et enseignement, Mucem
Hélia Paukner, conservatrice du patrimoine, responsable du pôle Art contemporain, Mucem

Scénographie

Maciej Fiszer

Graphisme

Bastien Morin

Conseil scientifique

Jean-Raymond Fanlo, professeur à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste de littérature de la Renaissance, traducteur de Don Quichotte (Livre de poche, 2010, prix de traduction Laure-Bataillon classique 2015)

José Manuel Lucía Megías, philologue et écrivain, professeur à l’université Complutense de Madrid, spécialiste de Cervantès et de l’histoire de son illustration.

 

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L’exposition « Don Quichotte » est à retrouver en gare de Paris gare de Lyon du 15 octobre au 10 décembre 2025