À l’occasion de la parution de son nouveau livre aux Éditions Plon Monde arabe, le grand chambardement

Cinq années après le déclenchement des révolutions dans le monde arabe, la tentation est forte de porter un jugement réducteur sur leur échec : on serait passé « du printemps arabe à l’hiver islamiste ». Certes, la désillusion est grande devant les tragédies qui n’en finissent pas, de la Libye au Yémen en passant par la Syrie et la Palestine. L’ensemble de la région est au défi de l’islamisme radical et du terrorisme jihadiste. L’État islamique, Al-Qaïda et leurs épigones seront probablement débusqués de leurs fiefs pour peu que se constitue une grande coalition internationale, rassemblant les alliances occidentalo-sunnite et russo-irano-chiite dont la priorité absolue sera l’élimination de ces organisations terroristes.
Même si elles n’ont pas débouché sur des solutions politiques stables, hormis en Tunisie, les révolutions arabes marqueront à terme la fin progressive du modèle monolithique autoritaire. Le mouvement vers plus de démocratie, d’État de droit, de pluralisme et de lutte contre la corruption est inéluctable mais s’inscrira dans le temps long. D’autres chapitres des Printemps arabes sont à écrire. On est loin de la fin de l’histoire.

En présence de Leïla Shahid, ancienne déléguée de Palestine en France et auprès de l’Union Européenne

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Avec ce concert participatif mêlant chansons festifs, récits, rythmes, paroles, sons, langues et mélodies, les cinq musiciens-chanteurs de Radio Babel Marseille nous mènent avec leurs voix d'un pays à l'autre, d'une langue à une autre. Grâce à leur « polyphonie polyglotte », leurs bagages à partager et une énergie débordante, ils invitent petits et grands à voyager au-delà des mots et des langues.  

Création spéciale pour le Mucem, à partir de 6 ans

De Charlotte Cambon, Marine Laclotte, Gabrielle Sibieude, Viviane Boyer-Araujo, Kathleen Ponsard, Quentin Guichoux, Anaïs Scheeck-Lauriot, Alix Fizet, Justine Vuylsteker, Debora Cheyenne Cruchon, Raphaëlle Stolz, Emma Vakarelova, Juliette Cuisinier (France, 2015, 42 min.)

Avec les voix de Romane Bohringer et Jacques Gamblin

Treize poèmes de Robert Desnos mis en images et animés par treize jeunes réalisateurs. Tous très différents graphiquement, ces petits courts-métrages plein d’inventivité nous mènent dans l’univers surréaliste de ce poète véritablement fou des mots, inventeur de jeux de mots et de mots fous.

Avec : Dans un petit bateau, Papier Buvard, Demi-rêve, Le Zèbre, Couplet de la rue de Bagnolet, Paris, Couchée, Le salsifis du Bengale, J’ai tant rêvé de toi, La Grenouille aux souliers percés, Les Quatre sans cou, Il était une feuille, Bonsoir tout le monde.

Spectacle en langues française et espagnole

De chaque côté de la scène, deux groupes de jeunes gens s’observent. Ils ne parlent pas la même langue. Ils ne se comprennent pas. Au centre, un homme et un petit garçon qui lui, ne dit rien. Il a perdu sa langue.

L’homme tente d’instaurer un dialogue entre les deux groupes de jeunes gens pour que le petit garçon puisse retrouver la parole. Sont-ils capables d’abandonner leurs différences afin de lui construire une histoire et inventer un monde commun dans lequel il puisse vivre ?

A la sortie du spectacle, rendez-vous au forum pour décorer le sapin à mots ! (gratuit)

Texte : Philippe Dorin

Mise en scène : Sylviane Fortuny

Avec : Jean Louis Fayollet, Déborah Marique, Pau Poch, Juliette Prier, Paula Quintana, Luis Tausia, Martina Vilarasau, Johann Weber, et en alternance, Heythem Bouhaddar et Philémon Phelippeau-Baillot

Scénographie : Sylviane Fortuny, Kelig Le Bars, Sabine Siegwalt

Lumières : Kelig Le Bars

Musique : Catherine Pavet

Costumes : Sabine Siegwalt

Chorégraphe : Stéfany Ganachaud

Mis en scène et avec : Georges Vauraz et Laura Zauner

Animation et scénographie : Georges Vauraz et Laura Zauner

Adaptation illustrations : Vittoria Ramondelli

Chorégraphie : Emma Pasquer

C’est un grand jour : le Professeur a réparé sa machine à visiter d’autres mondes imaginaires. Accompagné de son moussaillon, ils embarquent le public vers le Pays de la grande fabrique de mots.

Un monde où les gens ne parlent presque jamais, car il faut acheter et avaler les mots pour pouvoir les prononcer.

Le petit Philéas a justement besoin de mots pour ouvrir son cœur à la jolie Cybelle. Mais comment faire ? Avec tout ce qu’il a envie de lui dire, il en a pour une fortune ! Pour lui, les mots sont des trésors : il ne veut pas les gâcher. Lorsque ce sera le bon moment, il les dira … Mais d’ici là : motus et bouche cousue !

Nommé aux P’tits Molières 2015

Français, espagnol, ou arabe, les langues résonnent et racontent les cultures du sud qu'elles portent en elles. On découvre, on se souvient, on chante… et le public aussi se prend à parler d'autres langues. Une conteuse et un conteur font voyager petits et grands à travers des contes et des berceuses qui se croisent et se mélangent comme les langues et les cultures de la Méditerranée.

Création spéciale pour le Mucem.

De Merian C. Cooper et Ernest Schoedsack (États-Unis, 1926, 1h08)

Avec Kru, Chantui, Nah, Ladah, le singe Bimbo et « 500 chasseurs, 400 éléphants, tigres, léopards et autres habitants de la jungle ».

Ciné-concert avec Uli Wolters (saxophones, vibraphone) et Christophe Isselée (guitare, percussions)

Première au Mucem

Une clairière au Nord-Est du Siam. Un matin, au réveil, Kru retrouve son champ de riz piétiné. Le coupable est capturé : c’est un petit éléphanteau, Chang. Mais les animaux de la jungle n’entendent pas se laisser impressionner. Réfugiés au village, Kru et sa famille aperçoivent dans les brouillards de la jungle, non plus un, mais des centaines de Chang ! Trop tard, le troupeau est déjà en marche sur le village...

Chang est une aventure drôle et palpitante, tournée par les deux créateurs de King Kong. Ils signent ici un classique du genre au même titre que L’Homme d’Aran ou Nanouk l’Esquimau.

En partenariat avec Fotokino dans le cadre de Laterna Magica

En 2012, plusieurs habitants de Ceuta, enclave espagnole au Maroc, partent faire le djihad en Syrie. Leurs communications ont été placées sur écoute par la police espagnole puis versées au dossier de la procédure pénale engagée en Espagne, ce qui constitue aujourd’hui la matière première de ce spectacle : une immersion non seulement dans la parole des kamikazes et de leurs proches, mais aussi dans celle des traducteurs, de la police et des juges qui ont fait le suivi des écoutes.

La pièce de théâtre est accompagnée d’une installation retraçant le processus de recherche et de création.
Installation du 16 au 24 décembre 2016
Petite restauration avant le spectacle.

Conception et Direction : Roger Bernat.
Dramaturgie : Roberto Fratini.
Acteurs : Marion Bottollier, Sharmila Naudou, Josep Maria Riera, Lili Sagit et les membres de la compagnie Daha-Wassa de Rabat : Zineb Ennajem, Abderrahim Tamimi, Salma Mokhtari, Soufian,  Ibtissam Kamal, Rachida Nait Belaid, Mouhcine Malzi, Naima Oulmakki, Reda Benaim, Yassine Sekka, Mohamed Assal, Saifeddine Ait Moussa.
Vidéo : Txalo Toloza .
Son : Carlos Gómez.
Logiciel: J.M.Berenguer.
Coordination générale: Helena Febrés Fraylich.
Coordination au Marroc : Arts i Love et Ahmed Hammoud.
Traductions et transcriptions: Anne-Sophie Pinard, Anne Bats et Charela Diaz.
Voix off : Gérald Escamilla, Chantal Aimée.
Remerciments: Julie Kretzschmar pour le casting, Laura Gutiérrez, DABA TEATR de Rabat et Ricard Terés
Production: Elèctrica produccions
Coproduction Mucem, en première mondiale
Coréalisation avec le festival des Rencontres à l’échelle
Artiste(s) et collaborateur(s)  : Roger Bernat

On dit qu’en 1939, lors du tracé de la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie, Staline laissa sa pipe sur la carte. Personne n’osa y toucher, si bien que la frontière épousa ses formes.

C’est ainsi que le village lituanien de Norviliskes se retrouva profondément enclavé dans le territoire biélorusse. Pour ses habitants et pour leurs voisins biélorusses du village de Pezkuny, cette frontière, longtemps symbolique, se matérialise brutalement en 2004 avec l’entrée de la Lituanie dans l’Union Européenne.

C’est l’histoire d’un outil universel et familier : le fil barbelé. Elle remonte aux premiers colons, à l’esprit de conquête et à la chasse au sauvage. Elle s’ancre dans l’espace-temps de l’Ouest américain.

C’est l’histoire d’un petit outil agricole qui bascule en histoire politique et s’emballe avec le train du capitalisme. C’est l’histoire de l’évolution des techniques de surveillance et de contrôle. L’inversion d’un rapport entre l’Homme et l’animal. C’est l’histoire du monde de la clôture et de la clôture du monde.