Sources et création #3

Sources et création #3

Cycle Construire Détruire Reconstruire

Rencontres-débats/Conférences

En s'emparant d'archives les plus diverses comme matériau, en quoi la pratique artistique rencontre l'espace de recherche et l'espace politique ? Comment cela permet une lecture et une perception autre, voire à rebours des intentions qui ont motivé l'archivage ?

L'enjeu de cette table-ronde est d'envisager la nature déstabilisante de la relecture d'archives à la lumière des acquis des études post-coloniales, dans un musée dont les collections sont autant issues de l'Europe que de l'espace méditerranéen pour partie lié à l'histoire coloniale.


Avec David Dibosa (auteur, curateur à Birmingham city et enseignant à Chelsea College of Arts), Benoît de L'Estoile (anthropologue, directeur de recherche au CNRS) et Rabih Mroué (comédien et metteur en scène). Modération par Nicolas Féodoroff (critique d’art et de cinéma, enseignant, programmateur au FID).
David Dibosa

Docteur en Histoire  de l'art, auteur de nombreux ouvrages dont "Post-Critical Museology. Theory and Practice in the Art Museum" (2013), curateur et il enseigne actuellement la muséologie à Londres au Chelsea College of Arts. Ses travaux portent sur la réception des arts visuels dans le contexte des différences culturelles.

Benoît de l'Estoile

Ancien élève de l'ENS, directeur de recherche au CNRS, Benoît de l'Estoile est chercheur en anthropologie historique. Il a notamment publié "Le Goût des Autres. De l’Exposition coloniale aux arts premiers" (2007) s'attachant notamment à analyser le discours sur l'Autre et ses mises en scènes muséales. Il mène actuellement un séminaire à l'EHESS intitulé "Réécrire le passé colonial : enjeux contemporains des collections de musée".

Rabih Mroué

Artiste, comédien et metteur en scène. Son travail, à la croisée du théâtre, de la performance et des arts plastiques, brouille les frontières entre fiction et investigation et remet en cause l’autorité des archives.

Nicolas Feodoroff

Critique d'art et de cinéma.

 

Tarifs
Type de public Tout Public
Cheikh Sall

Cheikh Sall

Danse

Spectacles/événements

Cheikh Sall et un groupe d’adolescents présentent leur travail en cours autour du « step », discipline hip-hop peu connue consistant à produire des rythmes en utilisant le corps comme instrument de musique. Un art qu’ils nous font découvrir au fil de leurs déplacements dans les différents espaces du Mucem, et qu’ils utilisent pour évoquer des thématiques en lien avec leurs propres préoccupations (l’image de soi, les préjugés, le vivre ensemble, etc.).


En coréalisation avec l’AMI. En coproduction avec l’AMI et la Friche la Belle de Mai—Avec le soutien de la Préfecture pour l’égalité des chances des Bouches-du-Rhône.

Tarifs
Type de public Tout Public
Bouziane Bouteldja

Bouziane Bouteldja

Work in progress

Spectacles/événements

Témoigner par la danse de son vécu et de ses expériences, vivre la danse comme un espace de liberté ; c’est ce que propose Bouziane Bouteldja dans ses ateliers et dans ses créations professionnelles. À l’invitation du théâtre La Cité, il travaille depuis quelques mois avec un groupe d’adolescents marseillais à l’élaboration d’un spectacle. Il répond ici à la proposition du Mucem de présenter un état de leur recherche dans les différents espaces du musée.


En partenariat avec le théâtre La Cité.

Tarifs
Type de public Tout Public
Danse-mémoire au présent

Danse-mémoire au présent

Musique

Spectacles/événements

Rendez-vous au forum pour l’ouverture de Danse de Mars : après un mix néo-funk du beatmaker Mofak en guise d’introduction, cette journée fait alterner « jeux d’impro » et « invitations à la danse » avec K-Méléon (La Méthode), DJ Pakdjeen (La Méthode) et Marvin et Frankie (Cie Les Misérables). Rejoignez les artistes sur le dancefloor, et découvrez les nouveaux styles qui influencent aujourd’hui la danse hip-hop !

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Cie Les Misérables et invités : Mofak, DJ Pakdjeen, K-Méléon
Tarifs
Type de public Tout Public
[Palestine] Jean-Luc Godard (sous réserve) / Elias Sanbar suivi de Ici et ailleurs

[Palestine] Jean-Luc Godard (sous réserve) / Elias Sanbar suivi de Ici et ailleurs

Rencontre

Rencontres-débats/Conférences

Plus qu’une rencontre, les « retrouvailles » de deux grands personnages ayant collaboré plusieurs fois autour de la question de la « représentation » de la Palestine et de la lutte du peuple palestinien : le cinéaste Jean-Luc Godard et l’historien Elias Sanbar.

 

Suivi de la projection de Ici et ailleurs en entrée libre

 

De Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville (France, 1974, 53 min)
 

Ici, une famille de Français moyens devant son poste de télévision. Ailleurs, les combattants palestiniens filmés dans leur vie quotidienne, leur entraînement, leur mort. En 1974, Jean-Luc Godard utilise des images tournées en Jordanie quatre ans auparavant pour en proposer une relecture laissant apparaître une réalité manipulée à plusieurs niveaux.

 


 

Jean-Luc Godard est né en 1930 à Paris. Réalisateur, scénariste, producteur et écrivain, il est aussi critique et théoricien du cinéma.

En 1959, son premier long-métrage, À bout de souffle, ouvre la voie de la nouvelle vague. Dans les années 1960, il réalise plusieurs films dont Le Petit Soldat (1960), Le Mépris (1963), Alphaville (1965), Pierrot le fou (1965), La Chinoise (1967)… Dans la foulée de Mai 68, il tente avec Jean-Pierre Gorin de faire un cinéma politique et signe ses films sous le pseudonyme collectif de Groupe Dziga Vertov. En 1970, il part en Palestine pour entreprendre la réalisation d’un film dans le camp d’Amman en Jordanie : intitulé Jusqu’à la victoire, il restera inachevé jusqu’en 1974, quand Godard et Anne-Marie Miéville réutilisent les images et les sons enregistrés dans Ici et ailleurs.

 

 

Elias Sanbar est né en 1947 à Haïfa. Il s’engage dès les années 1960 dans le mouvement de résistance palestinienne.

Écrivain, historien, et militant pour la paix, il est l’auteur, entre autres, de Les Palestiniens dans le siècle (Gallimard Découvertes, 1994), Le Bien des absents (Actes Sud, 2001), Les Palestiniens (Hazan, 2004), ou encore La Palestine expliquée à tout le monde (Le Seuil, 2013).

Son parcours est jalonné de rencontres avec d’éminents intellectuels tels Jean-Luc Godard, Gilles Deleuze, ou l’éditeur Jérôme Lindon, qui accueille la Revue d’études palestiniennes en 1981, dont il sera le rédacteur en chef pendant plus de vingt-cinq ans. En traduisant en français l’œuvre magistrale du poète palestinien Mahmoud Darwich (1942-2008) dont il fut l’ami intime, Elias Sanbar apporte une précieuse contribution à la diffusion de la culture arabe dans le monde.

Membre du Conseil national palestinien depuis 1988, membre de la délégation palestinienne aux négociations de paix à Madrid (1991) et à Washington (1992-1993), chef de la délégation pour les réfugiés (de 1993 à 1997), il est, depuis 2006, ambassadeur, délégué permanent de la Palestine auprès de l’UNESCO. Il a mené les batailles de l’admission de la Palestine à l’UNESCO et celle de l’inscription de Bethléem sur la liste du patrimoine mondial.

 

Tarifs
Type de public Tout Public
[Palestine] Off Frame

[Palestine] Off Frame

Spectacles/événements

Dans son premier long-métrage, Mohanad Yaqubi dévoile avec une grâce et précision remarquables, l’histoire turbulente de son pays, en utilisant des images d’archives, dont la grande partie a été totalement oublié, et qui retracent la lutte des palestiniens pour l’auto-détermination et la dignité. The film se focalise sur l’Unité de Cinéma Palestinienne, à un groupe fondé dans les années 1960 par des photographes et cinéastes, et qui se voulaient à l’avant-garde de la production d’images et représentations de la lutte de leur peuple. Le groupe s’inscrivait dans la mouvance de plusieurs tendances cinématographiques militantes internationales et solidaires, notamment, le groupe Third Cinema. Yaqubi revisite Ici et Ailleurs de Jean-Luc Godard (le titre du film, Jusqu’à la Victoire, y fait une référence directe) et dessine la boucle avec une réflexion sur la réalité contemporaine de la Palestine aujourd’hui.

 

Suivi d’une discussion entre Mohanad Yaqubi et Jean-Pierre Rehm.

 


 

Producteur et réalisateur, Mohanad Yaqubi a cofondé la société de production Idioms Film à Ramallah. Membre du collectif Subversive Film, il enseigne le cinéma à l’Académie internationale des arts de Palestine.

Il a notamment produit Pink Bullet (de Ramzi Hazboun, 2014), et coproduit Habibi (de Susan Youssef, 2010), Though I Know the River is Dry (de Omar R. Hamilton, 2012), ou encore Infiltrators (de Khaled Jarrar, 2013). En 2013, Yaqubi a initié et produit Suspended Time, qui interroge le regard de neuf réalisateurs vingt ans après les accords d’Oslo.

Son film No Exit (écrit avec Omar Kheiry) a été présenté en avant-première au Festival international du film de Dubaï en 2015. Le long-métrage Off Frame a été présenté en première mondiale au Festival international du film de Toronto à l’automne 2016.

 

Après des études en Philosophie, Jean-Pierre Rehm a enseigné l’histoire et théorie de l’art et du cinéma. Il a été le commissaire d’expositions, auteur de monographes d’artistes et de réalisateurs. Il a aussi collaboré avec les Cahiers du Cinéma. Depuis 2002, il est le délégué général du FIDMarseille.

Année de réalisation  : 
2016
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
De Mohanad Yaqubi
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 1h20
Bois communal de Gardanne © Urbain, trop urbain 2016 Matthieu-Duperrex

Bois communal de Gardanne © Urbain, trop urbain 2016 Matthieu-Duperrex

Zone rouge

Spectacles/événements

L’usine d’alumine de Gardanne fait couler beaucoup d’encre, divise le gouvernement, oppose les écologistes à ses salariés, les pêcheurs aux miniers, les habitants aux experts en toxicologie. Depuis cinquante ans, les industriels qui ont successivement dirigé cette usine se sont ingéniés à inventer bien des astuces, greenwashing et sciencewashing, pour faire accepter tant aux autorités politiques, scientifiques et sanitaires qu’aux populations, l’innocuité des boues toxiques, résidus de la transformation de la bauxite en lumine, et valider le choix de leur rejet en Méditerranée.
Zone rouge raconte cette désinformation toxique.

La soirée est accompagnée par la présentation au forum de la création sonore documentaire "Un génie en restes" de Claire Dutrait et Stephan Dunkelman.

Année de réalisation  : 
2016
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
De Laëtitia Moreau et Olivier Dubuquoy
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 52 minutes
Les calanques industrielles de Marseille et leurs pollutions

Les calanques industrielles de Marseille et leurs pollutions

Rencontre

Rencontres-débats/Conférences

Avec Xavier Daumalin (historien, Telemme), Isabelle Laffont-Schwob (écologue, IMBE), Daniel Faget (historien, Telemme) et Frédéric Ogé (géographe, Prodig).

Au-delà de la carte postale, le site des calanques a une histoire complexe qui pèse sur son présent et son avenir. Considéré comme un « bout du monde » aux marges d’une cité portuaire de dimension mondiale avant de devenir, en 2012, la porte d’entrée d’un parc national destiné à accueillir des milliers de touristes, cet espace a longtemps été un lieu de relégation des industries les plus polluantes. C’est cette histoire méconnue, dont l’héritage est aujourd’hui si lourd à porter, qui est évoquée à travers une approche interdisciplinaire, associant étroitement sciences sociales et sciences de la nature, pour tendre vers une vision globale, base d’une réflexion sur la gestion des sites pollués sur le littoral méditerranéen.

Tarifs
Type de public Tout Public
Nouvelle célébration des sédiments © Urbain, trop urbain 2016 Matthieu Duperrex

Nouvelle célébration des sédiments © Urbain, trop urbain 2016 Matthieu Duperrex

Nouvelle célébration des sédiments

Spectacles/événements

Une exploration artistique des deltas du Rhône et du Mississippi… Au croisement de plusieurs disciplines—géologie, géographie, ethnologie, création audiovisuelle, plastique, littéraire et musicale—, Matthieu Duperrex donne à voir des paysages réels et imaginaires, et propose une manière sensible d’aborder les âges de la Terre et la notion complexe de biodiversité.

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Matthieu Duperrex—collectif Urbain, trop urbain
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 49 minutes
AU SECOUR(T)S !  Ciné Vies d'Ordures

AU SECOUR(T)S ! Ciné Vies d'Ordures

Court-métrage

Cinéma

Un après-midi exceptionnel consacré au court métrage à travers une programmation
en lien avec l’exposition « Vies d’ordures ». Fiction ou documentaire, oeuvres
patrimoniales, contemporaines ou d’animation, ces petits films ont été choisis dans
le cadre d’ateliers réunissant une grande diversité de publics, accompagnés par
l’artiste Nathalie Démaretz.

En partenariat avec le cinéma Le Méliès et le lycée Montgrand de Port-de-Bouc,
le festival de Clermont-Ferrand, l’Agence du court métrage, le festival Images contre nature de Marseille et le festival Tous courts d’Aix-en-Provence.

Tarifs
Type de public Tout Public
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