[Palestine] Invisibilité revisitée

[Palestine] Invisibilité revisitée

Rencontre

Rencontres-débats/Conférences

En 1968, de jeunes cinéastes palestiniens créent à Amman (Jordanie) un groupe cinématographique affilié à la révolution : le « Palestine Film Unit » (PFU), qui a travaillé avec le Fatah, a ainsi pu nourrir la révolution palestinienne d’un large vocabulaire cinématographique, après des décennies d’invisibilité. Il a ainsi joué un rôle majeur dans le cinéma révolutionnaire palestinien.

Cette conférence revient sur le parcours et les travaux du PFU et de ses différents acteurs, illustrant une certaine pratique du cinéma militant des années 1960 et 1970, quand les cinéastes pensaient que le cinéma pouvait changer le monde.

 

 


 

Subversive Film est un collectif dont l’objectif est la recherche et la production cinématographique qui vise à poser un éclairage nouveau sur les travaux historiques liés à la Palestine et à sa région, ainsi qu’à encourager le soutien à la préservation du patrimoine cinématographique, et à enquêter sur les pratiques d’archivage et leurs effets. Subversive Film a par ailleurs développé d’autres projets, impliquant notamment la réédition numérique de films oubliés, le commissariat de cycles de cinéma, et le sous-titrage de films récemment redécouverts.

Créé en 2011, Subversive Film est basé à Londres et Ramallah.

 

Tarifs
Type de public Tout Public
[Palestine] Conversation Nord-Sud, Daney Sanbar

[Palestine] Conversation Nord-Sud, Daney Sanbar

Spectacles/événements

Pendant la guerre du Golfe, Serge Daney avait écrit que la conversation, « un art typiquement franco-arabe », n’arrivait plus à s’instaurer entre lui et ses amis arabes. Attristées par ce constat, les réalisatrices ont voulu lui offrir un cadre, à la fois réel et cinématographique, dans lequel il pourrait renouer ce dialogue un moment interrompu. Le choix de son interlocuteur s’est imposé d’emblée : Elias Sanbar. Palestinien, historien, directeur de la Revue d’études palestiniennes, collectionneur d’images ; un exilé qui archive la mémoire de son peuple : photographies de presse, album de famille, cartes postales, etc.

Pour Sanbar, l’image constitue une preuve de son identité. Daney a passé l’essentiel de sa vie à voir des films mais il s’est toujours refusé à conserver des images fixes. De part et d’autre, il y avait un désir très vif de confronter ces deux attitudes face à l’image et d’en faire, en quelque sorte, une parabole des rapports Nord-Sud.

 

Suivi d’une conversation avec Simone Bitton et Elias Sanbar ; puis d’une séance de dédicaces de l’ouvrage Les Absents, de Bruno Fert et Elias Sanbar.

 


 

Née au Maroc, Simone Bitton vit entre Paris, Rabat et Jérusalem. Elle a réalisé plus de 20 films et séries documentaires pour le cinéma et la télévision. Son œuvre est très variée –comprenant films d’art et essai, portraits intimes d’artistes, montages d’images d’archives, ou documentaires d’investigation –, mais son engagement politique pour l’histoire, la culture et la réalité contemporaine du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord a toujours été prégnant.
 

Elle a notamment réalisé Les Grandes Voix de la chanson arabe (1990) et Palestine, the Story of a Land (1993), aujourd’hui considérés comme des œuvres de référence. Plus récemment, elle a tourné The Wall (2004) et Rachel (2009), qui ont tous deux reçu plusieurs prix à l’international.

Simone Bitton enseigne à l’Université Paris 8. Elle est membre des Ateliers Varan.

Année de réalisation  : 
1993
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
De Simone Bitton et Catherine Portevin
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 48 min
[Palestine] Les films des frères Lumière en Palestine

[Palestine] Les films des frères Lumière en Palestine

Court-métrage

Spectacles/événements

Entrée en gare d’un train, circulation autour d’un marché, caravane de chameaux, regards furtifs… Ce montage présente les images filmées en 1896 par les frères Lumière en Palestine.

Année de réalisation  : 
1896
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
D’Auguste et Louis Lumière
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 12 min

[Palestine] Home Movies Gaza et O, Persecuted

Performance

Spectacles/événements

Home Movies Gaza (2013, 24 min) et O, Persecuted (2014, 11 min)

 

Home Movies Gaza nous mène au plus profond de la bande de Gaza, vue comme l’illustration de l’échec de la civilisation. En décrivant le quotidien d’un lieu qui lutte pour les droits de l’homme les plus élémentaires, cette vidéo propose de découvrir, depuis l’intérieur, un territoire complexe, à l’abandon, absolument inséparable de son identité politique.

Dans O, Persecuted, le film militant palestinien Our Small Houses de Kassem Hawal (1974) devient performance, impliquant la vitesse, les corps, et le mouvement du passé dans un avenir où l’idéologie entre en collision avec l’évasion.

 


 

Basma Alsharif est artiste et cinéaste. Elle est née au Koweït de parents palestiniens, et a grandi entre la France et les Etats-Unis. Diplômée de l’Université d’Illinois, elle a développé sa pratique artistique entre Chicago, Le Caire, Beyrouth, Sharjah, Amman, la bande de Gaza et Paris. Elle vit aujourd’hui à Los Angeles. Son travail se partage entre cinéma et installation, et se concentre sur la condition humaine en relation avec les transformations des paysages géopolitiques et des environnements naturels.

Parmi ses principales expositions : la Whitney Biennial (à venir), les Rencontres d'Arles, Modules au Palais de Tokyo, Here and Elsewhere au New Museum, le Jerusalem Show, le Festival du film documentaire de Yamagata, la Berlinale, la Biennale de Sharjah, Videobrasil, et Manifesta 8. Basma Alsharif est représentée par la Galerie Imane Farés à Paris et distribuée par Video Data Bank à Chicago et Arsenal à Berlin. 

 

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
De Basma Alsharif
Tarifs
Type de public Tout Public
Traduire la philosophie suivie de Traduire La République de Platon aujourd'hui

Traduire la philosophie suivie de Traduire La République de Platon aujourd'hui

Autour de l'exposition « Après Babel, traduire »

Rencontres-débats/Conférences
Avec Moshe Ron et Mohammed Maouhoub, traducteurs, et Alain Badiou, philosophe et romancier. Rencontres animées par Barbara Cassin, philosophe, commissaire de l’exposition.

 


19h—Traduire la philosophie


Avec Moshe Ron et Mohamed Maouhoub

Modération : Barbara Cassin, philosophe et linguiste, commissaire de l’exposition « Après Babel, traduire »

Cette rencontre se fonde sur le travail en cours conduit par deux traducteurs actuellement en résidence à la Fondation, Moshe Ron et Mohamed Maouhoub, invités simultanément à traduire, l’un vers l’hébreu, l’autre vers l’arabe, un même ouvrage, à la fois fondamental et provoquant quant aux langues et à la traduction  : Le Monolinguisme de l'autre (Galilée, 1996) de Jacques Derrida. On comparera, en confrontant les difficultés rencontrées par chacun des deux traducteurs, ces deux expériences de traduction, pour échanger sur la manière dont elles mettent à l’épreuve le texte de Derrida, sur ce que cela nous dit de chacune des langues de destination et de leur rapport, au croisement de la littérature et de la philosophie. 

 

Moshe Ron

Ancien professeur de littérature comparée à l'Université hébraïque de Jérusalem, Moshe Ron est aussi éditeur et traducteur de l'anglais, du français et de l'espagnol vers l'hébreu de textes philosophiques (notamment de Jacques Derrida) et d'œuvres littéraires.

Mohamed Maouhoub

Mohamed Maouhoub est professeur de philosophie à l’université de Marrakech et membre du comité de rédaction de la revue de philosophie Madarrates al falsafa. Il est traducteur de l’arabe vers le français et du français vers l’arabe de textes philosophiques et de romans.

 


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20h—Traduire La République de Platon aujourd'hui


Avec Alain Badiou (philosophe) et Barbara Cassin (philosophe et linguiste, commissaire de l’exposition « Après Babel, traduire »)

« Pourquoi passer cinq ans, en y travaillant tous les jours, à la traduction d'un des textes philosophiques les plus fameux de toute l'histoire, à savoir La République de Platon ? Texte dont il existe évidemment déjà plusieurs excellentes traductions en français. Tout simplement parce que je pense que Platon est pour nous, aujourd'hui, et doit être, un auteur capital, pour défendre les notions, partout attaquées, de vérité, d'égalité dans la vie collective, d'éducation complète de tous, de justice absolue. Et, plus généralement, de l'idée qu'une vie intéressante, une vraie vie, ne consiste pas à "réaliser" ce qu'on désire ou ce dont on est capable, mais de découvrir soudain, dans des expériences éclairées par la pensée, qu'on était capable de bien plus que ce dont on se croyait capable. 

J'ai donc cherché, à partir du texte grec lu minutieusement, à le plonger dans notre monde. J'ai voulu que la traduction réalise en somme ce que je crois : que Platon est notre contemporain.

Je remarque un fait étonnant : très rapidement, cette traduction singulière a été elle-même traduite en anglais, en allemand, en espagnol, en coréen, en chinois... Elle fait le tour du monde. Et je pense qu'il est intéressant, dans ce Mucem où la diversité des langues et le défi des traductions est honoré, d'interroger cet internationalisation d'un nouveau rapport à Platon. » Alain Badiou

Alain Badiou

Philosophe, professeur émérite à l’Ecole normale supérieure, Alain Badiou est également dramaturge et romancier. Il a récemment publié, chez Lignes, De quoi Sarkozy est-il le nom? et L'Hypothèse communiste, et chez Fayard, Le Concept de modèle (rééd.) et Second manifeste pour la philosophie.

 


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Tarifs
Type de public Tout Public
Horaires
Le cri des instruments

Le cri des instruments

Spectacles/événements

Un accordéon, un violon et deux danseurs se laissent instrumentaliser par leurs outils. La musique devient « visible », les musiciens font résonner leurs instruments plus fort ; comme si les danseurs devenaient le prolongement de leurs mains… Un étrange mélange entre danse hybride et sonorités irlandaises, tsiganes et manouches, qui s’harmonisent à merveille.

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Cie Les Misérables et invités
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 30 minutes
Résilience

Résilience

Spectacles/événements

À partir d’extraits de deux de ses pièces, Altérité et Réversible, le danseur et chorégraphe Bouziane Bouteldja interprète un solo dans les espaces d’exposition de la Galerie de la Méditerranée.

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Bouziane Bouteldja
Tarifs
Type de public Tout Public
Atelier hip-hop et brunch méditerranéen

Atelier hip-hop et brunch méditerranéen

Danse

Spectacles/événements

Un atelier matinal pour danseurs de tous âges et de tous niveaux, qui réveille à la fois le corps et les papilles ! Autour d’un brunch, deux danseurs proposent une découverte de la danse hip-hop sous toutes ses facettes.

 

 

Menu du brunch :

hommos - yalanji - beurek à la viande - beurek au fromage - pain d'épices orientales - salade de pommes de terre- gâteau à la citrouille - gâteau au chocolat et autres

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Cie Les Misérables et DJ Pakdjeen
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 2 heures
Transe

Transe

Danse

Spectacles/événements

Le chorégraphe Fouad Boussouf s’empare des grands classiques de la musique arabe (des chansons d’Oum Kalthoum à celles de Farid El Atrache), qu’il confronte aux rythmes et à l’énergie hip-hop, dans ce spectacle pour sept danseurs : portés par une musique hypnotique et répétitive, ils basculent bientôt d’une transe incontrôlée à un sentiment d’exaltation.

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Cie Massala
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 50 minutes
Le hip-hop entre danse et société: quel corps en jeu?

Le hip-hop entre danse et société: quel corps en jeu?

Débat

Rencontres-débats/Conférences

Avec Bintou Dembélé, Bouziane Bouteldja, Cheikh Sall (chorégraphes), Marvin et Frankie (Cie Les Misérables). Modération: Gilles Rondot (artiste plasticien et scénographe).

Comment les pratiques artistiques issues des cultures populaires, en ayant peu à peu intégré le champ de la danse contemporaine et du spectacle vivant, ont-elles pu déplacer le regard sur l’art et la société? Ces nouvelles formes, souvent portées par des jeunes gens issus de l’immigration, nous questionnent sur l’identité et la mémoire. Des problématiques postcoloniales à la danse comme outil d’émancipation, cette table ronde questionne notamment le rapport entre cultures savante et populaire, ou le hip-hop comme mouvement culturel transversal.

Tarifs
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