Baptiste Monsaingeon (c) Emmanuelle Marchadour

Baptiste Monsaingeon (c) Emmanuelle Marchadour

Homo detritus et l’idéal trompeur d’un monde sans restes

Cycle Pensées du monde

Rencontres-débats/Conférences

Débat
Par Baptiste Monsaingeon (socio-anthropologue).

Introduction et discussion par Denis Chevallier, commissaire de l’exposition « Vies d’ordures »

À l’heure de l’économie circulaire, l’idéal d’un monde sans restes tend à faire consensus. Cette promesse rappelle le mensonge de la tribu Chagga, dont les mâles adultes affirmaient ne jamais déféquer, contrairement aux femmes et aux enfants demeurant esclaves de leur corps.
Le socio-anthropologue Baptiste Monsaingeon montre que la quête de pureté qui organise l’histoire du déchet dans nos sociétés industrielles fabrique un aveuglement collectif. Il raconte comment Homo detritus, face cachée d’Homo economicus, a cru sauver la planète en « bien jetant ».


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Tarifs
Type de public Tout Public
Anthropocène

Anthropocène

Cycle Pensées du monde

Rencontres-débats/Conférences

Conférence-lecture de Christophe Bonneuil (historien) et Jean-Robert Viallet (réalisateur), lecture par Philippe Fenwick (comédien), mise en scène par Jean-Robert Viallet, accompagnée de projections d’images d’archives.

Suivie d’une discussion menée par Denis Chevallier et Yann-Philippe Tastevin (commissaires de l’exposition « Vies d’ordures »).


Les scientifiques l’annoncent : la Terre est entrée dans une nouvelle époque, « l’Anthropocène ». Ce qui nous arrive n’est pas une crise environnementale, c’est une révolution géologique d’origine humaine. Deux cent cinquante années de science, de technique, d’industrie, de choix politiques et économiques ont radicalement bouleversé le rapport entre l’homme et la nature. De la machine à vapeur aux Big Data, que s’est-il passé ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment vivre et agir dans l’Anthropocène ?


Séance de signature à l’issue de la rencontre, sélection d’ouvrages de la librairie du Mucem. Rencontres filmées et mises en ligne sur le site internet du musée.

En partenariat avec Mediapart.

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Tarifs
Type de public Tout Public
Horaires
Nuit vernie « Après Babel, traduire »

Nuit vernie « Après Babel, traduire »

Musique

Spectacles/événements

Vous n’avez pas encore vu l’exposition Après Babel, traduire ? Lors de cette nocturne, les étudiants d’Aix-Marseille Université s’improvisent guides d’un soir pour vous faire partager toutes leurs découvertes de façon originale et décalée.

Africarabolatinoccidental Trip, création musicale live de Délicieuse Musique.

Rendez-vous au forum pour un Dj set en « back to back » de Délicieuse Musique cosmopolite et métissé : ce soir, on danse dans toutes les langues ! Dès 19h, le collectif vous entraine dans la création musicale live : les musiques actuelles s’emparent du mythe de la tour Babel. 
 

En partenariat avec Aix-Marseille Université, l’association étudiante Courant d’Art, le lycée Charles Péguy, Borderline et Délicieuse Musique.

 

Bar & restauration by Borderline

 

Les Nuits vernies proposent une expérience nouvelle du musée : visites atypiques, performances et événements décalés. La prochaine Nuit vernie aura lieu le 31 mars 2017 en compagnie de Délicieuse Musique pour une relecture musicale de l’exposition Vies d’Ordures.

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Délicieuse Musique
Tarifs
Type de public Tout Public
ESPACE(S) DU REVENIR POLITIQUES, POÉTIQUES, PRATIQUES

ESPACE(S) DU REVENIR POLITIQUES, POÉTIQUES, PRATIQUES

Colloque

Colloques/Journées d'études/Formations

Les journées d’études « Espace(s) du revenir : politiques, poétiques, pratiques » souhaitent discuter le revenir comme un « fait social total » et le questionner au prisme de la notion « d’espace(s) d’appartenance » (« home(s) ») d’un triple point de vue : épistémologique, empirique et artistique. Les études migratoires ont longtemps été dominées par une vision bipolaire des déplacements en insistant sur les liens entretenus avec le périmètre local et/ou national du « chez soi ».


Avec l’émergence, dans les années 1990, des notions de circulation, de mobilités et de transnationalisme, l’accent est mis sur le caractère multipolaire des migrations, en soulignant selon les approches et les époques des dynamiques de rupture, d’investissement imaginaire ou bien d’inscription multisituée. Cependant, rares sont les travaux qui mettent l’accent sur le « retour » et le « revenir » comme expériences plurielles à part entière, en interrogeant le spectre des dynamiques – politiques, identitaires, mémorielles, territoriales, économiques – que ces mobilités donnent à voir et des espaces qu’elles habitent.


En posant le revenir comme un acte performatif et parfois paradoxal de l’appartenance, il sera question d’explorer ce que les pratiques de « retour » engagent à l’échelle subjective, collective et sociétale ainsi que les différentes formes spatio-temporelles qu’elles peuvent prendre (« retour contraint », « retour tremplin », « retour temporaire », « retour mémoriel », « retour réussi », « retour raté », « retour impossible »…). Puisque ces pratiques s’interprètent et, par conséquent, se déclinent différemment selon le sexe, la classe d’âge, la place occupée dans la famille et dans la fratrie, les parcours et le milieu social, une attention particulière sera prêtée au positionnement genré et générationnel (positionality) des acteurs, ainsi qu’aux changements de statuts, de rôles, de trajectoires que ces mobilités peuvent, à leur tour, encourager dans un cycle de vie.


A un niveau davantage macro, les journées d’études se proposent de mettre l’accent sur l’impact de ces mobilités sur les narrations identitaires des groupes et des sociétés concernés, d’un côté en illustrant par des cas empiriques comment ces mobilités réajustent les géographies fragiles de l’appartenance, de l’autre en soulevant l’enjeu de la reconnaissance et de la citoyenneté, et de ses formes d’expression – politique, artistique et littéraire – dans un espace qui transgresse les frontières nationales.
Se déroulant dans le cadre d’un musée de société, ces journées attentives aux productions culturelles qui rendent compte des expériences du revenir, encouragent le dialogue de chercheurs et d’artistes d’horizons disciplinaires et nationaux différents afin de réfléchir conjointement à l’interaction des questions spatiales, identitaires, migratoires et mémorielles, en un mot aux politiques des appartenances, avec une perspective comparative.

 

Contacts :
Azita Bathaïe (IDEMEC, UMR 7307, CNRS-AMU, LabexMed) azita.bathaie@univ-amu.fr
Giulia Fabbiano IDEMEC, UMR 7307, CNRS-AMU, LabexMed – Mucem) gfabbiano@hotmail.com

 


PROGRAMME

JEUDI 8 DECEMBRE


9h30 Accueil des participants et présentation du Mucem.

Denis Chevallier, responsable du département recherche et enseignement du Mucem et Benoît Fliche, IDEMEC, UMR 7307, CNRS-AMU

10h00 Présentation des journées d’étude.
Giulia Fabbiano, IDEMEC, UMR 7307, CNRS-AMU, LabexMed – Mucem

10h30 Table ronde 1 - Penser le « retour » et ses enjeux
Discutant : Pierre Sintès, TELEMME, UMR 7303, CNRS-AMU et Boris Petric, Centre Norbert Elias, UMR 8562, CNRS-EHESS
Marie-Laurence Flahaux, International Migration Institute, University of Oxford, « Revenir au Sénégal et en République démocratique du Congo : choix et contraintes au coeur des trajectoires des migrants »
Lisa Anteby-Yemini, IDEMEC, UMR 7307, CNRS-AMU, « D’une « diaspora de retour » aux retours en diaspora : espaces d’appartenance des Ethiopiens - Israéliens »
Azita Bathaie, IDEMEC, UMR 7307, CNRS-AMU, LabexMed, « Rester, retourner, ou re-migrer ? Les pratiques de mobilités des descendants d’afghans en Iran ».

13h00 Pause déjeuner

14h30 Table ronde 2 – Géographies d’appartenance et politiques des frontières
Discutants : Karima Dirèche, Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain et Elisabeth Leuvrey, réalisatrice.
Irène Dos Santos, URMIS, UMR 8245, CNRS-Paris Diderot, « Revenir(s) : pistes de réflexion à partir de l’espace (post-)colonial luso-angolais »
Rima Djhanine, artiste visuelle, et Giulia Fabbiano, IDEMEC, UMR 7307, CNRS-AMU, LabexMed – Mucem, « Retours en territoire intime. Ce qui nous en reste »

16h00 Pause café
Marina Calvo, Université Paris Ouest Nanterre, « Mémoires d’un départ et pratiques du revenir : traces des migrations d’espagnols vers l’Algérie aux XIXe et XXe siècles »
Arab Nasser, réalisateur, en conversation avec Marion Slitine, LAUM-IIAC, UMR 8177, CNRS-EHESS, « Retours interdits en Territoires palestiniens occupés, « revenirs » sublimés par l’expérience filmique ? Autour de Condom Lead et Dégradé, films d’Arab et Tarzan Nasser (Gaza) »
 

 

VENDREDI 9 DECEMBRE


9h30 Accueil des participants

10h00 Table ronde 3 - Espaces et contre-espaces diasporiques
Discutantes : Meriam Belli, University of Iowa, résidente IMéRA, LabexMed et Yolande Padilla, Chargée de la coopération internationale recherche, enseignement et formation, Mucem
André Lévy, Ben Gourion University, « The collapse of Return in time and space: Jews, Muslims, Morocco, Israel »
Melissa Blanchard, IDEMEC, UMR 7307, CNRS-AMU, « L’espace comme ressource : enjeux familiaux, politiques et économiques du « revenir » des immigrés et des descendants d’immigrés d’Amérique latine en Europe »

11h00 Pause café

11h15 Franck Deglise, photographe, « Sur la route d’Alger. 2012-2013 »
Bernard Botiveau, IREMAM, UMR 7310, CNRS-AMU, « Les attentes du retour dans la société palestinienne »
Conclusion

13h00 Pause déjeuner

14h30 Visite du Mucem

Tarifs
Type de public Tout Public
Renseignements / Réservation

Entrée libre sur inscription : i2mp@mucem.org

 Corbeaux © C Hasnae el Ouarga

Corbeaux © C Hasnae el Ouarga

Corbeaux

Cycle Construire Détruire Reconstruire

Spectacles/événements

Performance nomade, Corbeaux renvoie aux mystères des origines et à l’urgence du présent. Vêtues de noir et d’un fichu blanc sur la tête, les performeuses font émerger peu à peu, dans un dispositif hypnotique et une polyphonie de voix, un espace et une mémoire parfois oubliés.

Une installation inédite accompagne la représentation. Essentiellement centrée autour du travail vidéo, elle est née du désir de la chorégraphe d’aller à la source de ce qui a nourri la performance. Une tentative de faire émerger une trace du projet qui viendrait en révéler ce qui n’est pas visible et en démultiplier son contenu : Corbeaux et le lien à la nature ; Corbeaux et ses traces de vie comme chemins possibles proposés au spectateur. En suivant des danseuses dans leur quotidien, il s’agit de faire émerger une parole libre, des chants, des fragments du quotidien, des histoires singulières profondément enracinées dans le passé et fortement ancrées dans le présent.


Direction artistique : Bouchra Ouizguen
Performeuses : Kabboura Aït Ben Hmad, Fatima El Hanna, Halima Sahmoud, Fatna Ibn El Khatyb, Khadija Amrhar, Zahra Bensllam, Malika Soukri, Noura Oujoute, Hasnae El Ouarga, Mariam Faquir, Emma Rolland, Julie Viala, Joséphine Tilloy
Diffusion, administration : Mylène Gaillon
Production Compagnie O
Co-production SCAC de l’Ambassade de France à Rabat, avec le soutien logistique de l’Institut français de Marrakech
Spectacle créé en février 2014 à la Biennale Art in Marrakech
Nouvelle étape de création 2017 coproduite par le Mucem et le Festival de Marseille
Tarifs
Type de public Tout Public
[AFLAM] F 430

[AFLAM] F 430

Court-métrage

Spectacles/événements

Avec Harrison Mpaya, Vessale Lezouache, Lourad Triki.

 

A la suite d’un vol, Ladhi se trouve en possession d’une grosse somme d’argent. Ne pouvant résister à la tentation de se pavaner, il la dépense dans la location d’une Ferrari pour la journée.

 

 

Yassine Qnia est né à Aubervilliers où il habite depuis. Il obtient en 2007 son brevet technicien de Géomètre Topographe et travaille jusqu'en 2011 sur des chantiers de construction. Dès 2008, il fait ses premiers pas au cinéma en participant à des films d'atelier au sein de l'Office Municipal de la Jeunesse d'Aubervilliers. Cette expérience l’encourage à écrire et réaliser ses propres films. C’est comme ça que naît Fais croquer en 2011. Ce premier court métrage, très remarqué en festival, lui ouvre la voie. F 430 est son troisième film réalisé à ce jour.

Année de réalisation  : 
2015
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Yassine Qnia
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 22 minutes
[AFLAM] Babor Casanova

[AFLAM] Babor Casanova

Documentaire

Spectacles/événements

Alger, 2015. Adlan et Terroriste « naviguent » dans le quartier du Sacré Coeur effectuant de petits trafics. Ils attendent le week-end et le match du Mouloudia d’Alger afin de tuer le vide de leur quotidien, de chanter leur amour du club et de rêver au bateau qui leur permettra de fuir.

 

Né à Lausanne, Karim Sayad obtient un Master en relations internationales avant de s’intéresser à la réalisation de films documentaires. Babor Casanova est son premier film.

 

Prix du Jury, DocLisboa, Portugal, 2015; Prix Gian Paolo Paoli, Festival dei Popoli, Italie, 2015 ; Prix International du Court Métrage, Clermont-Ferrand, 2016

Année de réalisation  : 
2015
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Karim Sayad
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 35 minutes
[AFLAM] Off the Coast

[AFLAM] Off the Coast

Performance

Spectacles/événements

Mahmoud Safadi filme avec une poésie extrême le mouvement des corps de plongeurs sautant du haut des rochers de Dalieh, à Beyrouth. En situant son film dans cet espace public, le dernier de la côte beyrouthine, menacé de privatisation, il fait de cette pratique populaire une résistance politique et métaphysique.

 

 

 

Mahmoud Safadi vit entre Beyrouth et Toronto. Artiste pluridisciplinaire et réalisateur, diplômé de Toronto’s York University, il a participé à plusieurs expositions collectives à Toronto et à Beyrouth. 

Année de réalisation  : 
2015
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Mahmoud Safadi
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 15 min 06
[AFLAM] Amours, larcins et autres complications

[AFLAM] Amours, larcins et autres complications

Film clôture

Spectacles/événements

Avec Maya Abu Alhayyat, Mustafa Abu Hanood, Valantina Abu Osqa

 

 

Les ennuis commencent pour Mousa quand il vole ce qu'il pensait n'être qu'une voiture israélienne facile à revendre dans son camp de réfugiés palestinien. Lorsqu’il découvre dans le coffre un soldat israélien kidnappé, son projet de s'acheter un visa pour quitter le pays va s'avérer plus compliqué que prévu. A la fois drame, thriller et conte de fées, inspiré de situations vécues, le film raconte l’histoire universelle d'un antihéros et de sa rédemption.

 

 

 

Réalisateur palestinien, Muayad Alayan est né au Koweit et vit à Jérusalem. Après des études à San Francisco, il revient en Palestine pour faire du cinéma, un cinéma participatif avec les “moyens du bord”. Il est le co-fondateur de Palciné Productions, collectif de réalisateurs et d’artistes, et enseigne le cinéma au Collège Dar Al Kalima de Bethléhem. Il a réalisé plusieurs courts métrages. Amours, larcins et autres complications est son premier long métrage de fiction.

Année de réalisation  : 
2015
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Muayad Alayan
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 1h33
[AFLAM] Bon Voyage

[AFLAM] Bon Voyage

Court-métrage

Spectacles/événements

Avec Jay Abdo, Stefan Gubser, Annelore Sarbach, Suhair Omran

 

 

Tandis qu’ils effectuent une croisière de rêve en méditerranée, Jonas et Sylvia se retrouvent face à un navire de migrants qui fait naufrage. Confrontés à l’espoir et aux rêves des réfugiés, la compassion et les idéaux du couple sont alors mis à l’épreuve.

 

 

Réalisateur et navigateur passionné, né en Suisse, Marc Wilkins vit entre New York et Berlin. Parallèlement à sa carrière de réalisateur de films commerciaux, Wilkins a réalisé plusieurs courts métrages (Hotel Pennsylvania, Twilight) récompensés internationalement. Il prépare actuellement son premier long métrage.   

 

 Prix du jury, Palm Springs International Shortfilm Festival, 2016

Année de réalisation  : 
2016
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Marc Wilkins
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 22 minutes
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