[Palestine] Mahmoud Darwich - Et la terre, comme langue

[Palestine] Mahmoud Darwich - Et la terre, comme langue

Spectacles/événements

Simone Bitton revisite l’œuvre et la vie de Mahmoud Darwich, poète de l’exil et de la tragédie palestinienne. Né en 1942 dans un village de Galilée, il a participé, enfant, à l’exode des réfugiés palestiniens de 1948. Revenu en Israël, Arabe israélien réfugié dans sa propre patrie, il a commencé à écrire dès 1965, alors que la population arabe de l’État d’Israël était encore soumise à un régime spécial d’administration militaire. La blessure qu’il porte en lui est une blessure collective, aussi s’impose-t-il comme la voix de son peuple. En 1971, il décide de s’exiler. C’est alors un long parcours qui se dessine, dans une solitude à laquelle il est désormais attaché. La popularité des poètes est immense en Orient où la poésie est considérée comme un art vivant. Lorsque Mahmoud Darwich donne un récital au Caire, à Beyrouth ou à Alger, des foules considérables viennent scander ses vers avec lui. C’est cette ferveur populaire, cette émotion que le film tente de faire partager.

 


 

Née au Maroc, Simone Bitton vit entre Paris, Rabat et Jérusalem. Elle a réalisé plus de 20 films et séries documentaires pour le cinéma et la télévision. Son œuvre est très variée – comprenant films d’art et d’essai, portraits intimes d’artistes, montages d’images d’archives, ou documentaires d’investigation –, mais son engagement politique pour l’histoire, la culture et la réalité contemporaine du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord a toujours été prégnant.

Elle a notamment réalisé Les Grandes Voix de la chanson arabe (1990) et Palestine, the Story of a Land (1993), aujourd’hui considérés comme des œuvres de référence. Plus récemment, elle a tourné The Wall (2004) et Rachel (2009), qui ont tous deux reçu plusieurs prix à l’international.

Simone Bitton enseigne à l’Université Paris 8. Elle est membre des Ateliers Varan.

 

Année de réalisation  : 
1997
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
De Simone Bitton
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 59 min
[Palestine] Villes imaginées

[Palestine] Villes imaginées

Rencontre

Rencontres-débats/Conférences

Pour son installation Post Herbarium, l’artiste Jumana Manna revisite « l’herbier de Post », conservé à l’Université de Beyrouth et qui archive la biodiversité de Syrie, de Palestine et du Sinaï. Il a été réalisé par le missionnaire, botaniste et chirurgien américain George Post (1838-1909) à la fin du XIXe siècle, dans le cadre d’une expédition scientifique rassemblant des chercheurs européens et américains partis en Terre sainte en vue de réaliser un dictionnaire de la Bible, type d’ouvrage très populaire à cette époque.

Certaines espèces de l’herbier de Post sont aujourd’hui disparues, en raison du changement climatique, de l’urbanisation ou de la guerre, ce qui fait de cette collection une sorte de cimetière des écosystèmes morts et vivants du Liban et de sa région.

Lors de cette conférence, Jumana Manna propose une réflexion sur la recherche, et s’amuse des répercussions historiques et contemporaines d’un regard placé entre l’imagination religieuse et l’effort apparemment rationnel de la botanique.

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Par Jumana Manna
Tarifs
Type de public Tout Public
[Palestine] A Magical Substance Flows into Me

[Palestine] A Magical Substance Flows into Me

Spectacles/événements

Robert Lachmann était un ethnomusicologue juif allemand. Dans les années 1930, son émission de radio « Oriental Music » explorait les traditions musicales de Palestine et intégrait des performances en direct réalisées par des musiciens d’origines et de religions différentes. L’artiste palestinienne Jumana Manna traverse Israël et la Palestine d’aujourd’hui avec des enregistrements de ce programme. À quoi ces chansons ressemblent-elles, lorsqu’elles sont jouées par des Marocains, des Kurdes, des Yéménites juifs, des Samaritains, des habitants de la Palestine urbaine et rurale, des Bédouins ou encore des chrétiens coptes ?

 


 

Née en 1987 aux États-Unis, l’artiste plasticienne Jumana Manna vit et travaille à Berlin. Mêlant les méthodes de l’historien, de l’anthropologue et de la performance, elle crée films et sculptures, interrogeant le corps, le nationalisme, les récits historiques.

Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, notamment à la Chisenhale Gallery (Londres), au Beirut Art Center (Beyrouth) et au Sculpture Center (New York). Elle a participé à des expositions collectives, notamment à la Kunsthalle Wien (Vienne), et aux biennales de Liverpool, de Sydney et de Marrakech.

Ses films ont été projetés dans de nombreux festivals et institutions culturelles comme le M+ (Hong Kong), la Tate Modern (Londres), la biennale Performa13 (New York)…

Elle a reçu le prix du jeune artiste palestinien de la A.M. Qattan Foundation en 2012, et elle est la lauréate 2017 du prix Ars Viva pour les arts visuels.

 

Année de réalisation  : 
2015
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
De Jumana Manna
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 1h10
[Palestine] A World Not Ours

[Palestine] A World Not Ours

Spectacles/événements

Le quotidien de trois générations d’exilés dans le camp de réfugiés d’Ain el-Helweh, dans le sud du Liban. À travers archives familiales et séquences historiques, le film interroge les notions d’appartenance, d’amitié et de famille, chez ceux pour qui la dépossession est la norme.

Le réalisateur Mahdi Fleifel, qui a vécu dans ce camp avant d’avoir eu la chance de pouvoir le quitter, revient y retrouver ses amis, avec qui il partage encore bien des passions, notamment pour le football et la politique. Avec ce film, il propose une incursion à la fois crue et sensible dans le quotidien du camp, à la rencontre de ceux qui ont été privés de leurs droits civiques les plus élémentaires depuis plusieurs générations.

 

 


 

Né à Dubaï, Mahdi Fleifel a grandi dans le camp de réfugiés palestiniens d’Ain el-Helweh, au Sud-Liban. Il a étudié le cinéma à la British National Film and Television School avant de réaliser plusieurs courts-métrages, projetés dans de nombreux festivals internationaux. A World not Ours est son premier long-métrage.

 

Année de réalisation  : 
2012
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
De Mahdi Fleifel
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 1h33
[Palestine] Ce jour-là

[Palestine] Ce jour-là

Rencontre

Rencontres-débats/Conférences

L’entrée à Jérusalem du général de l’armée britannique Allenby fut un moment clé dans l’histoire de cette ville, marquant la fin de la domination ottomane et la mise en place du mandat colonial. À travers les Mémoires de Wasif Jawhariyyeh, le sociologue Salim Tamari évoque les transformations urbaines, sociales et religieuses des années 1880-1920. Une période dans laquelle nous plongera le court-métrage de Mohanad Yaqubi, réalisé à partir d’archives photographiques et de modélisations 3D.

 

 


 

Salim Tamari est professeur de sociologie à l’Université de Beir Zeit et professeur adjoint au Center for Contemporary Arab Studies de l’Université de Georgetown à Washington. Il a signé de nombreux travaux sur les cultures urbaines, la sociologie politique et l’histoire sociale. Son ouvrage La Montagne contre la mer (2011) a été édité en France par Actes Sud.

Parmi ses récentes publications : Year of the Locust : Palestine and Syria during WWI (2010) ; Ihsan’s War : The Intimate Life of an Ottoman Soldier (2008) ; Biography and Social History of Bilad al Sham (2007) ; Pilgrims, Lepers, and Stuffed Cabbage : Essays on Jerusalem’s Cultural History (2005) et Essays on the Cultural History of Ottoman and Mandate Jerusalem (2005).

Salim Tamari a notamment enseigné à l’Université de Berkeley, à l’Université de Cambridge, et à l’Université de Venise. Il est Senior Fellow à l’Institut des études palestiniennes.

 

 

Producteur et réalisateur, Mohanad Yaqubi a cofondé la société de production Idioms Film à Ramallah. Membre du collectif Subversive Film, il enseigne le cinéma à l’Académie internationale des arts de Palestine.

Il a notamment produit Pink Bullet (de Ramzi Hazboun, 2014), et coproduit Habibi (de Susan Youssef, 2010), Though I Know the River is Dry (de Omar R. Hamilton, 2012), ou encore Infiltrators (de Khaled Jarrar, 2013). En 2013, Yaqubi a initié et produit Suspended Time, qui interroge le regard de neuf réalisateurs vingt ans après les accords d’Oslo.

Son film No Exit (écrit avec Omar Kheiry) a été présenté en avant-première au Festival international du film de Dubaï en 2015. Le long-métrage Off Frame a été présenté en première mondiale au Festival international du film de Toronto à l’automne 2016.

 

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Avec Mohanad Yaqubi (producteur et réalisateur) et Salim Tamari (historien et sociologue)
Tarifs
Type de public Tout Public
[Palestine] Dans un jardin je suis entré

[Palestine] Dans un jardin je suis entré

Spectacles/événements

Tout commence par le rêve d’une impossible rencontre entre Avi Mograbi et son grand-père, Ibrahim, devant leur maison de Damas, en 1920. Quelle langue parlaient-ils ? L’arabe d’Avi est rudimentaire, et son grand-père n’a pas encore appris l’hébreu. Dans ce rêve, le grand-père d’Avi l’informe que sa famille a décidé de quitter la Syrie pour la Palestine, Damas pour Tel-Aviv. Dans ce rêve, Avi décide de rester. « Vous partez pour la Palestine, dit-il à son grand-père, je resterai et garderai la maison. »

Pour déplacer le rêve dans le réel, Avi se tourne vers son professeur d’arabe, Ali Al-Azhari, et lui propose une association : faire un film ensemble, d’un bout à l’autre.

Dans ce jardin je suis entré fantasme un « ancien » Moyen-Orient dans lequel les communautés n’étaient pas séparées par des frontières ethniques et religieuses, un Moyen-Orient dans lequel même les frontières métaphoriques n’avaient pas leur place.

 


 

Né en 1956 à Tel-Aviv, Avi Mograbi est réalisateur et artiste vidéo. Il enseigne à l’Université de Tel-Aviv et à l’École des beaux-arts de Bezalel de Jérusalem. Cinéaste engagé, il n’a de cesse, dans ses documentaires, de remettre en question les grands mythes fondateurs de son pays. Il s’implique activement dans « Breaking the Silence », projet dédié à la collecte de témoignages de soldats israéliens ayant servi dans les territoires palestiniens occupés.
 

Depuis son premier film en 1989, il a signé plusieurs courts et longs-métrages, notamment Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon (1997), Août, avant l’explosion (2002), Pour un seul de mes deux yeux (2005), Z32 (2008), et Dans un jardin je suis entré (2012).

 

Année de réalisation  : 
2012
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
D’Avi Mograbi
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 1h38
[Palestine] Rond-point Chatila

[Palestine] Rond-point Chatila

Spectacles/événements

Chatila : le lieu évoque les massacres et les morts. Ce film s’intéresse à ceux qui y vivent.

À travers deux rencontres, le réalisateur révèle les tensions qui hantent le camp et ses habitants. Native de Chatila, ancienne du Fatah, Halime, 38 ans, est animée par la revendication. Abu Kamal, 75 ans, réfugié depuis 1965, vit reclus dans son appartement. Ils sont tous deux tiraillés entre exil forcé et intégration impossible, entre histoire et présent, entre rejet de Chatila et attachement au camp. « Rond-Point Chatila », c’est un des centres névralgiques du camp, au croisement de plusieurs axes routiers. « Rond-Point Chatila », c’est aussi le lieu où se trouve le principal cimetière des Palestiniens. Rond-point Chatila, c’est l’histoire d’un affrontement entre passé et présent.

 


 

Né à Beyrouth en 1965, Maher Abi Samra a étudié les arts dramatiques à l’Université libanaise de Beyrouth avant d’intégrer l’Institut national de l’image et du son de Paris. Il a été photojournaliste pour des quotidiens libanais et des agences internationales. Il a par la suite réalisé de nombreux documentaires, parmi lesquels Le Syndrome du retour (1994), Bâtir sur des vagues (1995), Femmes du Hezbollah (2000)… De 1998 à 2001, il travaille sur le documentaire Les Habitants de l’hôpital de Chatila, puis réalise Rond-point Chatila en 2004 (Ulysse Award du meilleur documentaire au Cinemed). En 2007, il réalise Merely A Smell, puis le long-métrage Nous étions communistes en 2010 (présenté en compétition à la Biennale de Venise). Son dernier film, Chacun sa bonne (2016), a été présenté en avant-première à la Berlinale.

 

Année de réalisation  : 
2004
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
De Maher Abi Samra
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 52 min
[Palestine] My Love Awaits me by the Sea

[Palestine] My Love Awaits me by the Sea

Spectacles/événements

Mais Darwaza revient pour la première fois dans son pays natal, la Palestine. Elle quitte le monde où elle a trouvé refuge et suit un amant qu’elle n’a jamais rencontré, Hasan Hourani, artiste palestinien, qui dévoile pour elle un univers utopique et merveilleux. Le conte et la réalité tissent la matière de ce documentaire poétique qui questionne la nature insaisissable d’un lieu et la nécessité de croire en nos rêves.

 

Suivi d’un débat avec la réalisatrice

 


 

 

Née à Amman (Jordanie), Mais Darwaza commence sa carrière dans le cinéma en réalisant plusieurs courts-métrages expérimentaux. Formée à la réalisation documentaire au Edinburgh College of Art, elle réalise Take Me Home (2008), diffusé dans plus de 20 festivals internationaux, puis son premier long-métrage documentaire My Love Awaits by the Sea (2013).

 

Année de réalisation  : 
2013
Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
De Mais Darwaza
Tarifs
Type de public Tout Public
Durée 1h20
[Palestine] Picasso en Palestine

[Palestine] Picasso en Palestine

Rencontre

Rencontres-débats/Conférences

En 2011, l’emblématique Buste de femme (1943) de Pablo Picasso entreprit un long voyage d’Eindhoven à Ramallah, où il fut exposé pendant trois semaines. Ce fut l’aboutissement de deux années de recherches et de négociations approfondies dans les domaines juridiques, artistiques et administratifs. L’ensemble de la documentation rassemblée durant le processus constitue l’œuvre Picasso en Palestine, de l’artiste Khaled Hourani, qui était alors directeur artistique de l’Académie internationale des arts de Palestine, où fut présenté le Buste de femme. Picasso en Palestine soulève de nombreuses questions sur la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État indépendant et souverain par les institutions et les acteurs économiques mondiaux (compagnies d’assurances, compagnies maritimes, etc.), tout en mettant en évidence les mécanismes de l’occupation israélienne. L’œuvre interroge aussi les systèmes de contrôle, l’accès à la connaissance, la muséographie, le financement de l’art et le rôle des médias.

 


 

Né à Hébron en 1965, Khaled Hourani est artiste et commissaire d’exposition. Il vit et travaille à Ramallah, où il a cofondé l’Académie internationale des arts de Palestine et a été l’initiateur du projet Picasso en Palestine. Il a par ailleurs assuré le commissariat de nombreuses expositions, comme Young Artist of the Year en 2000 et 2002 pour l’A.M. Qattan Foundation, et a été le commissaire du pavillon de Palestine lors de la Biennale de Sao Paolo (2004) et lors de la Biennale d’Alexandrie (2001).

Très actif dans le monde de l’art en Palestine, il a récemment reçu le prix Leonore Annenberg.

 

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Par Khaled Hourani
Tarifs
Type de public Tout Public
[Palestine] Cartographie du vécu et de l’imaginé

[Palestine] Cartographie du vécu et de l’imaginé

Rencontre

Rencontres-débats/Conférences

Rencontre avec l’artiste libanais Marwan Rechmaoui et les artistes français basés à Marseille Youri Cayron et Romain Rivalan, autour des « cartographies du vécu et de l’imaginaire ». Où il sera notamment question de la série UNRWA de Marwan Rechmaoui, inspirée d’un projet lancé par une ONG afin de créer une « Palestine virtuelle » reliant les communautés vivant dans cinq camps de réfugiés palestiniens au Liban.


L’artiste Marwan Rechmaoui est né en 1964 à Beyrouth (Liban). Une ville dont, au fil de ses travaux, il révèle la géographie sociale et politique extrêmement complexe. Il utilise des matériaux industriels comme le béton, le caoutchouc, le goudron et le verre, pour créer des œuvres monumentales.

Son travail a été présenté lors d’expositions au Liban et à l’étranger, notamment au Musée Granet d’Aix-en-Provence (2013), la Serpentine Gallery de Londres (2012), la Saatchi Gallery de Londres (2009), le Centre Paul Klee de Berne (2009), la Biennale de Sharjah (2005)…

 

Youri Cayron est né et a grandi en région parisienne. Diplômé de l’École supérieure d’art de l’agglomération d’Annecy (ESAAA) en 2008, il s’installe à Marseille pour y poursuivre son travail et y développer un réseau. En 2013 il crée LIFT, un laboratoire artistique de recherche et de diffusion dans lequel il a invité plus de 45 artistes de tous les horizons à présenter leur travail.

Il travaille en duo avec Romain Rivalan (photographe) depuis l’été 2013. Leur premier projet commun, Cul de sac à ciel ouvert, s’intéressait à certains voyageurs nomades de la côte méditerranéenne française. Romain Rivalan vit aussi à Marseille. Au quotidien, il est régisseur général dans le monde du spectacle mais se passionne pour la photographie argentique qu’il exerce depuis plus de dix ans.

 

Artiste(s) et collaborateur(s)  : 
Marwan Rechmaoui, Youri Cayron et Romain Rivalan
Tarifs
Type de public Tout Public
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