Rencontre avec Anton Shammas et Fawwaz Traboulsi, deux grands intellectuels du monde arabe, pour une réflexion croisée sur les enjeux de la traduction en Palestine, où s’inscrivent le conflit, la violence, le vécu entre deux langues.
Né à Fassouta en 1950, Anton Shammas est écrivain et traducteur. Il enseigne l’arabe et la littérature comparée à l’Université de Michigan depuis 1997. Il est l’auteur de trois recueils de poèmes (composés en arabe et en hébreu) – Poems (1974), Hardcover (1974), et No Man’s Land (1979) ; ainsi que de trois pièces de théâtre, et d’un roman, Arabesques, d’abord publié en hébreu en 1986 avant d’être traduit en huit langues (l’édition française est publiée chez Actes Sud).
Il est aussi l’auteur de plusieurs essais en anglais, arabe et hébreu, notamment publiés dans Harper’s Magazine, The New York Review of Books et The New York Times Magazine. Il a traduit, de et vers l’arabe, l’hébreu et l’anglais, plusieurs écrivains, poètes et dramaturges, dont Samuel Beckett, Harold Pinter, Edward Albee, Athol Fugard, Dario Fo, Emile Habiby, Mahmoud Darwich, et Taha Muhammad Ali.
Historien et traducteur, Fawwaz Traboulsi est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages et d’innombrables articles traitant de l’histoire, des politiques, des mouvements sociaux, de la philosophie, de l’art et du folklore, dans le monde arabe.
Il a récemment traduit les ouvrages d’Edward Saïd Out of Place (2003), Humanism and Democratic Critique (2005) et On Late Style (2015). Il a aussi publié avec Aziz al-Azmeh une anthologie consacrée à Ahmad Faris al-Chidyaq (1995).
Parmi ses récents ouvrages : A History of Modern Lebanon (2007), Silk and Iron, From Mount Lebanon to the Suez Canal (2013) et The Blood of Brothers, On Violence in Civil Wars (2016).
Il enseigne l’histoire et les sciences politiques à l’Université américaine de Beyrouth, et dirige la revue Bidâyât, qu’il a créée en 2012.
Artiste(s) et collaborateur(s) :
Avec Anton Shammas (écrivain, poète et traducteur) et Fawwaz Traboulsi (historien, écrivain et traducteur)