Trois Palmiers
De João Botelho (Portugal, 1994, 1h02)
Avec Teresa Roby, Pedro Hestnes, Alexandra Lencastre
Actif depuis 1982, primé au Festival de Venise, João Botelho n’a pas encore bénéficié, hors du Portugal, de la reconnaissance qu’il mérite. Trois Palmiers, son sixième long-métrage, a été produit l’année où Lisbonne fut désignée Capitale européenne de la culture et a été conçu comme l’une des trois parties (chacune étant confiée à un réalisateur différent) d’un film intitulé 24 Heures, dont l’action recouvre vingt-quatre heures à Lisbonne. L’œuvre de João Botelho couvre la période qui va de six heures du matin à quatorze heures. Autour d’une histoire centrale – un couple dont la femme est sur le point d’accoucher – le réalisateur insère plusieurs histoires parallèles à la fois tragiques et comiques. Autant de contes modernes sur une capitale européenne et ses habitants, coincés entre modernisme et tradition.
Zéfiro
De José Álvaro Morais (Portugal, 1993, 53 min)
Avec Paula Guedes, Inês de Medeiros, José Meirelles
José Álvaro de Morais (1943-2004) est une figure un peu isolée dans le cinéma portugais, même s’il fait pleinement partie de la génération qui s’est imposée dans la deuxième moitié des années 70, au lendemain de la révolution des Œillets. O Bobo (« Le Bouffon »), son film le plus ambitieux, a reçu en 1987 le Léopard d’Or au Festival de Locarno.
Réalisé en 1993, Zéfiro, du nom d’un voilier qui « navigue » sur une route, est sans doute son film le plus léger et le plus libre. « Une grande fresque sur le Sud en tant qu’espace de croisements, d’interpénétrations et de chocs des cultures à travers l’Histoire, traversée par un fil de fiction ; un road movie dont le seul dialogue est celui du narrateur », décrypte le producteur du film.
Présentation par João Botelho, réalisateur, et Antonio Rodrigues, programmateur de la Cinémathèque portugaise.
Petite restauration disponible entre les deux séances.