Nathalie Magnan © Reine Prat
Very symbiotic ! Pour des savoirs situés
TRANS//BORDER - Les enseignements de Nathalie Magnan
Conception, animation : Chloé Desmoineaux (artiste)
La notion de « savoirs situés » est empruntée au titre d’un article de Donna Haraway. Elle y défend « le privilège de la perspective plurielle ». Dans son dernier essai Staying with the Trouble, la zoologue et philosophe américaine s’appuie sur la nouvelle de science-fiction d’Ursula Le Guin L’auteur des graines d’Acacia, pour penser la sortie de l’anthropocène (époque géologique de l’impact irréversible de l’homme sur son environnement) et l’entrée dans le chthulucène (époque d’une planète appréciée comme un système sympoïétique associant toutes les manifestations du vivant). Difficile, mais possible.
- Chloé Desmoineaux
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Chloé Desmoineaux vit à Marseille. Diplômée de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence, elle rejoint en 2014 le collectif Freesson, à Avignon, qui porte sur le soutien à la création, la musique électronique et l’organisation d’événements autour des arts et des cultures numériques. Elle fut aussi initiée aux tacticals média et au cyber-féminisme par Nathalie Magnan dont elle fut l’étudiante à l’ENSA Bourges. Ses créations récentes portent sur les questions de genre, l’identité et les relations inter-espèces. Ses outils sont principalement le hack et l’expérimentation ; et ses médiums le code, la vidéo, les installations interactives ou encore des performances online. Son espace d’exposition se situe à la fois en ligne et dans le monde physique. Elle organise avec Isabelle Arvers les soirées Art Games Démos.
15h
Donna Haraway Reads the National Geographic of Primates
Projection
De Nathalie Magnan (1987, 27min.)
Le National Geographic est un journal mais aussi une institution, quelle image du monde nous donne-elle à travers l'analyse d'une série d'articles sur les primates en Afrique ?
Suivi de :
Humains, machines, fleuves, algues et vers marins : vers une nouvelle symbiose ?
Table ronde
Avec Ewen Chardronnet (artiste), Xavier Bailly (ingénieur de recherches), Emilie Hache (philosophe), Vinciane Despret (philosophe, présente au débat via skype), Jean-Paul Fereira (maire d’Awala-Yalimapo)
Cette table ronde réunit cinq personnalités, cinq points de vue clairement « situés », pour une approche féministe de thématiques écologiques et scientifiques. Il s'agit de penser la symbiose et le brouillage des frontières entre nature et culture, masculin et féminin, humain et animal, organisme et machine, corps et esprit, entre les vivants et les morts, entre réalité et fiction ; de questionner les identités et les modes de reproduction…
- Ewen Chardronnet
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Ewen Chardronnet est artiste, auteur, journaliste et commissaire d'exposition. Depuis vingt ans, il contribue au développement d'œuvres collectives dans les champs de l'art d'investigation, de l’art & science et de la performance. Il a été membre actif des collectifs Association des Astronautes Autonomes, Makrolab, Acoustic Space Lab, Sailing for Geeks, Spectral Investigations Collective, Soopa, Aerocene ; et est actuellement membre du collectif Aliens in Green. En 2015 il est à l’initiative de la résidence d’artistes ArtLabo à la station de biologie marine de Roscoff en Bretagne (CNRS-UPMC).
- Xavier Bailly
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Xavier Bailly est titulaire d’un doctorat en génétique moléculaire et évolution. Recruté au CNRS comme ingénieur de recherche à la Station Biologique de Roscoff, il met en œuvre des outils de génétique fonctionnelle sur des organismes marins. L’exploration fonctionnelle et le déploiement des outils moléculaires et cellulaires associés reposent sur la maîtrise des cycles de vie en captivité des organismes ciblés : elle permet d'accéder à, et d’explorer, tout leur stade de développement, dont le développement précoce (embryogenèse).
- Vinciane Despret
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Vinciane Despret est philosophe, elle enseigne à l’université de Liège et à l’université libre de Bruxelles. Elle a principalement travaillé sur les savoirs à propos des animaux, domaine dans lequel elle a publié quelques livres dont Que diraient les animaux si on leur posait les bonnes questions ? (Les Empêcheurs de penser en rond / La Découverte, 2012, 2014). Depuis quelques années, elle s’intéresse aux relations que nous entretenons avec les défunts, ce qui a fait l’objet du livre Au bonheur des morts. Récits de ceux qui restent (La Découverte, 2015).
- Jean-Paul Fereira
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Jean-Paul Fereira est maire d’Awala-Yalimapo en Guyane française. Implantée sur une superficie de 18 740 hectares, la commune, de création récente (1988), est constituée de trois villages. Sa population (1 213 habitants) est presque exclusivement amérindienne, de la communauté Kali’na. Berceau du mouvement politique et identitaire amérindien en Guyane, la commune d’Awala-Yalimapo affiche une forte ambition culturelle et s’affirme aujourd’hui comme un des centres de la vie culturelle kali’na.
- Emilie Hache
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Emilie Hache est maîtresse de conférences à l’Université Paris Ouest Nanterre en philosophie. Ses recherches portent sur les questions écologiques et la philosophie pragmatique. Elle est l’auteure de Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique (La Découverte, 2011) et a dirigé et préfacé deux livres collectifs, Ecologie politique. Cosmos, communauté, milieux, (Editions Amsterdam, 2012) ; De l’univers clos au monde infini (Editions Dehors, 2014). Membre du laboratoire Sophiapol (Nanterre) et membre associée du GECo (ULB, Bruxelles), elle travaille aujourd’hui à l’élaboration d’une lecture écoféministe contemporaine de la mutation écologique à laquelle nous sommes désormais confrontés. Elle a préfacé la réédition de Starhawk, Rêver l’obscur (Cambourakis, 2015) et vient d’éditer une anthologie de textes écoféministes, Reclaim (Cambourakis, 2016).
Tarifs |
Entrée libre |
Lieu | Mucem, J4— Auditorium |
Horaires | Dimanche 18 mars de 15h à 17h |