Ces trois films  de Mario Fanfani, d’une durée de cinq minutes chacun, avec Jean-Pierre Bacri, Charles Berling et Christiane Cohendy, ont été pensés avec AIDES Provence comme une campagne de solidarité avec les personnes touchées par le VIH et font désormais partie des collections du Mucem. Ils seront à découvrir ou redécouvrir dans une cabine de visionnage installée dans le forum à l’occasion de la programmation spéciale Sida, voix /gestes artistiques.

Béranger

Avec Jean-Pierre Bacri et Fatiha Chériguene

Un dimanche matin, la tranquillité de Béranger est perturbée par sa voisine. Zora Médioui a reçu une lettre et ne sait pas lire. Elle demande à Béranger de lui dire ce qu’elle contient.

Catherine

Avec Sara Louis et Christiane Cohendy

Un dimanche matin, Catherine découvre une jeune usagère de drogue appuyée sur le capot de sa voiture, une ordonnance à la main. Elle semble paniquée et demande où se trouve la pharmacie la plus proche.

Renaud

Avec Charles Berling et Jean-Benoît Terral

Un dimanche matin, Franck, qui n’a pas fermé l’œil, prend pour la première fois les comprimés d’une trithérapie. Quelques heures plus tard, Renaud, un ami, l’invite à venir à la plage avec lui.

Mario Fanfani est un acteur et cinéaste français. Après une courte carrière de comédien sur les planches, il choisit la réalisation. Ses premiers courts-métrages, une trilogie intitulée Un dimanche matin à Marseille (1999), co-produits par Charles Berling et l’association AIDES Provence, sont placés sous le signe de la lutte contre le sida. ARTE lui offre ensuite la possibilité de réaliser son premier long métrage pour la télévidion en 2005, Une saison Sibelius, avec Rüdiger Vogler, Jérôme Robart et Dominique Reymond. Les nuits d’été, son premier long métrage pour le cinéma, remporte le LION Queer de la Mostra de Venise en 2014.

Il est co-réalisateur, avec Sandrine Musso, Pascal Cesaro et Emmanuel Vigier, de l’installation Ce n’est pas à proprement parler une épidémie qui se trouve au début de l’exposition « VIH/SIda L’épidémie n’est pas finie ! »
 

Café-ciné

Depuis 2019, Aflam est à l’initiative d’un groupe de travail composé de professionnels des pays européens et arabes impliqués dans des activités de médiation culturelle, avec un axe privilégié consacré au secteur cinématographique et muséal. Cette table ronde est l’occasion de réunir une pluralité d’approches en matière de médiation culturelle. Il s’agira de présenter certaines initiatives qui sont de véritables laboratoires d’expérimentation sociale et politique, mais aussi d’engager une réflexion sur des problématiques partagées, liées à la prise en charge des « questions socialement vives » et à la transmission du métier.

Café-ciné

Le cinéma arabe contemporain regarde de plus en plus en arrière, vers les images qui ont été produites par le passé. Fascinés par les récits engagés des périodes antérieures aussi bien que par la quête de nouveaux processus de création portée par leurs aînés dans les années 1970, de nombreux cinéastes de la nouvelle génération questionnent dans leurs films l’héritage d’un passé en lutte contre la domination, qu’elle soit coloniale ou dictatoriale. 

Performance

Par le Collectif Dragones

En quoi la Drag Queen est-elle à la fois une figure résolument politique et un élément incontournable de la pop culture ? Comment ces créatures de la nuit sont-elles devenues un élément essentiel pour comprendre l’histoire du VIH/sida ? Et puis qu’y a-t-il sous leur perruque ?
Avec Dragoscopie, les neuf nanas du collectif Dragones proposent un incroyable voyage au cœur de la culture Drag et de son histoire !

Collectif Dragones

Dragones est une bête à neuf têtes née de la volonté de s’unir afin d’en découdre avec les stéréotypes, faire sortir la Drag Queen de la nuit et semer le grand bazar du genre !
Ces neuf nanas toutes visiblement différentes se sont réunies pour dépasser leurs limites dans une multitude de définitions du Drag. Le collectif s’est créé en 2017 à Lyon avec la volonté de s’émanciper de la mode « à l’américaine » et des standards de beauté communs.

Avec Radio Grenouille

La soirée démarre en musique avec Radio Grenouille. À partir d'un travail de recherche portant sur les musiques de prévention en Afrique mené par Caroline Chenu, co-commissaire de l'exposition « VIH/sida, l’épidémie n’est pas finie ! », Mario Bompart, journaliste-animateur et programmateur musical, s’est penché sur les liens entre musique et sida. Chansons de prévention en Afrique, musique électronique, artistes engagés dans la lutte contre l’épidémie, il nous donne à entendre le fruit de ses recherches.

Restauration légère sur place.

Performance

Wilder Alison : installation, voix
Monroe Street : composition, guitare
Performance en anglais (traduite en français)
 
L’artiste Wilder Alison présente une performance multimédia intégrant une installation de peinture déconstruite imaginée lors d’un séjour inattendu d’un an à Marseille durant la crise sanitaire.
 
Cette installation activera la performance sonore de N0 ST0NES, projet musical expérimental réalisé par Alison en collaboration avec le compositeur-psychanalyste Monroe Street Schostal. En tant que peintre, Wilder Alison matérialise les signifiants queer qui se cachent dans notre environnement quotidien – objets et textes trouvés, textiles réutilisés, etc. Monroe Street Schostal est un musicien et psychanalyste lacanien dont le travail clinique et sonore explore la notion freudienne du rêve et d’autres phénomènes psychiques en tant que « textes » construits par l’appétence de l’esprit pour les jeux de mots homophoniques.
 
Sur le plan sonore, le projet est hanté par Cocteau Twins, My Bloody Valentine, Big Black, etc. Mais malgré ces emprunts au post-punk, le cœur du projet réside dans ses expérimentations textuelles, qui tentent de traduire en sons le « bruit » psychique silencieux de la sexualité et de l’inconscient (rêves, répétitions imprévues, lapsus, etc.). On y entendra le bruit queer de l’inconscient, comme une musique à travers laquelle la question du sexe et de la perte, au cœur de la lignée queer, pourra continuer à être réentendue.

Wilder Alison

Wilder Alison est une artiste pluridisciplinaire américaine diplômée en 2016 du programme Bard MFA Painting à New York. Parmi ses récentes expositions personnelles : A Ripe Blackberry Murmurs to the Wall (Fierman, New York), the faucethe drain breach\ a new /ife (Gaa Gallery, Provincetown) et Slit Subjects (White Columns, New York).

Monroe Street Schostal

Vivant et travaillant actuellement à New York, Monroe Street Schostal est musicien et psychanalyste. Il enseigne à la City University de New York ainsi qu’à l’Institute for Expressive Analysis.

Avec La Plume et l’image

Partons à la rencontre de Flaubert et essayons-nous à trois exercices de style !

Construit en trois temps, cet atelier d'écriture propose d’explorer la richesse et l’inventivité dans Salammbô à travers trois thématiques : la question du point de vue, la passion amoureuse, la démesure. Un atelier sous influence, pour enrichir son propre imaginaire et son écriture personnelle !
 

Performance et installation

Christiane Jatahy est l’artiste invitée au Mucem pour la saison 2021-2022.
Née à Rio de Janeiro, elle imagine des dispositifs aux frontières du théâtre, du cinéma et de l’installation pour remettre en cause le rapport frontal entre l’œuvre et son public, mais aussi brouiller les frontières entre réalité et fiction.

​Il en va ainsi de cette installation présentée dans le forum.

Pour préparer son nouveau projet Après le silence, centré autour de la question de l’esclavage, Christiane Jatahy est allée rencontrer à Marseille des personnes étant, comme elle, liées à l’esclavage par leur histoire familiale. Peut-être se souviennent-elles de l’histoire de l’un de leurs ancêtres ? Ou peut-être gardent-elles un objet témoin de ce passé ? Ou peut-être est-ce justement l’absence de souvenir ou d’ancêtre qui transparaît, lorsque l’arbre généalogique est soudain coupé au milieu de l’histoire…

Christiane Jatahy invite ces personnes à prendre la parole, ensemble, afin de créer un collectif de voix diffusé dans l’installation. Parce qu’il est important de se souvenir pour ne pas oublier. Cette installation sera activée par des interventions en direct et des interventions préenregistrées, oscillant sans cesse entre le passé et le présent, afin de pouvoir peut-être modifier le futur.

Marionnette, théâtre, danse et musique à partir de 2 ans

Nouveaux ballets du Nord-Pas de Calais
Festival OFF d’Avignon 2021
 
Une danseuse-marionnettiste et un contre-ténor performer nous plongent dans un monde imaginaire, un univers plastique porté par l’esprit du mouvement artistique DADA. Les Nouveaux Ballets reproduisent ici à échelle variée des marionnettes de l’artiste DADA Sophie Taeuber-Arp. Celles-ci évoluent dans une performance sonore inspirée par des poèmes dadaïstes où la parole devient davantage matière que sens.

Ce spectacle est accessible aux personnes sourdes et malentendantes. 

Crédits 

Conception, mise en scène : Amélie Poirier
Assistante mise en scène : Carine Gualdaroni
Scénographie : Philémon Vanorlé
Interprétation (en Alternance) : Mathieu Jedrazak Jessie-lou Lamy-chappuis, Léo Lequeuche, Sylvain Manet, Sophie Mayeux, Yves Mwamba, Marta Pereira, Audrey Robin, Clémentine Vanlerberghe
Lumière : Henri-Emmanuel Doublier
Diffusion : Claire Girod
Construction marionnettes : Audrey Robin
Marionnettes à gaine : Marta Pereira
Stagiaire construction : Manon Ducrot
Coproduction :Le théâtre des Ilets / CDN de Montluçon Le Carré / scène nationale de Château-Gontier Le Théâtre à la Coque / CNM d'Hennebont 
Soutiens : Fondation SACD-Beaumarchais Aide à la résidence, aide à la production DRAC Hauts-de-France -aide à la création Région Hauts-de-France-aide à la création et dispositif Hauts-de-France en Avignon Institut International de la Marionnette. Soutien aux diplômé.e.s de l'ESNAM Le Tas de Sable, CNM d'Amiens Le TJP, CDN de Strasbourg 
Écriture : Amélie Poirier est lauréate de l'aide à l'écriture chorégraphique de la Fondation Beaumar - chais-SACD pour cette pièce 

Carte blanche à la Cinémathèque de Tanger et Think Tanger
 
« Quelle histoire est celle qui lie Marseille à Tanger !
 
Par le passé, nous avons tenté de construire quelques ponts entre les rives des deux villes, à travers des rencontres professionnelles ou simplement des complicités officieuses et informelles entre nos équipes. Mais toujours à travers les films. Les Tangérois se souviennent encore de la reprise du festival Aflam à la Cinémathèque de Tanger en 2014 et nous n’oublions pas la mémorable programmation “Tanger rêvée” à Marseille en 2010.
 
Aujourd’hui, nous récidivons.
 
Par cette proposition artistique commune, de Think Tanger et la Cinémathèque de Tanger, deux structures voisines, uniques et complémentaires dans le paysage artistique marocain, nous souhaitons mettre à l’honneur des artistes émergents issus de quatre pays de la région arabe. Nous partageons leur goût pour l’aventure narrative et esthétique. De formes hybrides, les œuvres que nous avons choisi de vous montrer sont étonnantes d’originalité et d’audace ; leurs écritures novatrices. Ces œuvres sont surtout portées par une conscience politique affirmée, à l’instar de Med Hondo.
 
C’est un aperçu et une extension du laboratoire de création qu’est aujourd’hui Tanger que nous vous proposons de découvrir. Une manière de partager avec les publics de Marseille les projets artistiques que nous soutenons et que nous souhaitons diffuser. »
 
Sido Lansari (Cinémathèque de Tanger) et Hicham Bouzid (Think Tanger)

Inauguration en présence des programmateurs le vendredi 15 octobre à 18h.

Films programmés :

The Return of Osiris
De Essa Grayeb (Palestine, 2019, 13mn) - VOSTFR
 
Le discours de Nasser du 9 juin 1967, place des Consuls à Alexandrie, pour annoncer sa démission suite à la guerre des Six-Jours et la victoire d’Israël, fait partie des moments qui ont marqué durablement l’histoire du monde arabe. En réorganisant diverses sources visuelles produites en Égypte entre 1976 et 2016 autour de ce discours, ce film nous plonge dans une exploration à la fois politique et esthétique du moment historique, tout en interrogeant le pouvoir que détient le cinéma dans la construction d’une mémoire collective, en particulier pour les nations en situation post-traumatique.
 

All Come from Dust
De Younes Ben Slimane (Tunisie, 2019, 9mn) – VOSTFR
 
Une fumée noire envahit la ville. Des hommes tentent de reconstruire un bâtiment à partir des ruines, en se servant des éléments primaires de la nature.
 

One Night Stand
De Noor Abed et Mark Lotfy (Palestine / Egypte, 2019, 24mn) – VOSTFR
 
Un homme européen inconnu, une nuit, dans un bar à Beyrouth. Il va rejoindre les milices kurdes dans la guerre contre l'État islamique en Syrie. La conversation de ce combattant avec les cinéastes a été secrètement enregistrée sur un téléphone portable. Elle sert de scénario à une reconstitution de cette nuit...
 

Le Park
De Randa Maroufi (France, 2015, 14mn) – VOSTFR

Une lente déambulation dans un parc d’attraction abandonné au cœur de Casablanca. Le film dresse un portrait de jeunes qui fréquentent ce lieu et met en scène ces durées de vie, minutieusement recomposées et souvent inspirées d’une d’image trouvée sur les réseaux sociaux.