Mucem - MucemLab © Cyrille Weiner

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Résidences et contrats de recherche

Le Mucem développe, par l’immersion de chercheurs ou chercheuses au musée, des projets de recherche appliquée à la matérialité des objets, à l’histoire ou à l’enrichissement des collections, à la relation aux publics, à l’écriture de l’exposition, à la création artistique.

Les dispositifs soutenant cette démarche sont de différents types : doctorats CIFRE, post-doctorats en partenariat avec l’EHESS et l’Institut SoMuM d’Aix-Marseille Université, missions et résidences temporaires de recherche pour des personnels du CNRS ou des universités.

Le Mucem organise également, avec la Fondation Camargo et l’Institut méditerranéen de recherches avancées (IMéRA-Aix-Marseille Université), des résidences exploratoires de recherche artistiques ou muséologiques.

 

Appel en cours

Jeune chercheur Mucem/EHESS

Résidence Mucem / Iméra

 

Résidences et contrats de recherche en cours


2024—2025
Lola Soulier

Doctorante à Sorbonne Université, École Doctorale 0433 - Musicologie - IReMus UMR 8223

Projet « Interactions Roseau/Homme en Méditerranée hier et aujourd’hui ».

Après une double formation supérieure en littérature et en musique, et avoir exercé le métier d’hautboïste baroque, Lola Soulier, s’est tournée vers la musicologie avec l’objectif d’étudier les techniques anciennes et traditionnelles de facture instrumentale du hautbois et des autres instruments à anche (clarinette, saxophone, basson, cornemuse) dont le son est produit par une anche en roseau. En tant que hautboïste professionnelle, elle a été confrontée à des difficultés et contraintes en jouant des anches faites à partir de roseau sec et rigide récolté, traité et façonné industriellement et actuellement seul disponible à la vente. Ces difficultés se sont manifestées en particulier en termes de flexibilité de jeu et d’expressivité. La mauvaise qualité vibratoire des anches produites à partir de ce roseau constitue un frein majeur à la beauté et la vitalité du jeu des instruments à anche et les musiciens sont de plus en plus nombreux à se tourner, en désespoir de cause, vers les anches en plastique. Or, les anches en matières synthétiques, loin d’offrir aux musiciens une alternative satisfaisante, ne font qu’aggraver le problème en les éloignant de la nature même de leurs instruments. Décevantes sur le plan technique comme esthétique, elles n’offrent que le faible avantage de durer plus longtemps que les anches faites en roseau industriel, particulièrement sec et fragile. En définitive, seules les anches faites avec du roseau souple et « vivant » permettent aux musiciens de cultiver un son vibrant, émouvant et expressif. Afin de redonner vie aux savoir-faire ancestraux de la fabrication des anches en roseau et de revaloriser la culture et l’utilisation de ce végétal exceptionnel qui pousse en profusion sur le littoral méditerranéen, le projet de Lola Soulier propose une approche novatrice en réunissant l’organologie, l’ethnomusicologie et l’ethnobotanique, ainsi que les disciplines artistiques et techniques, de la musique ancienne à l’art contemporain et le design. En utilisant une approche interdisciplinaire, l’étude entend mettre en lumière la dimension autant technique que spirituelle, artistique et esthétique de la relation au roseau dans les cultures méditerranéennes au cours des âges et l’urgence de renouer pour les pratiques tant savantes que traditionnelles avec les multiples usages artisanaux, agronomiques, et musicaux qui faisaient autrefois vivre les sociétés en harmonie avec cette plante civilisatrice.

2023—2024
Salima Tenfiche

Post-doctorante en histoire culturelle et anthropologie (Mucem, EHESS, Centre Norbert Elias)

Projet « Objets du quotidien et traditions berbères de Syphax à Takfarinas, ou comment réhabiliter plus de 2000 ans d’histoire partagée »  

Ce projet fait référence d’une part à Syphax, roi numide du IIIe siècle avant notre ère, et d’autre part à Takfarinas, chanteur kabyle de la culture populaire algérienne contemporaine. Il vise à identifier et collecter des objets du quotidien berbère du Maghreb, à la fois traditionnels (céramiques, couverts, bijoux, textiles, vêtements, tentures, etc.) mais aussi d’usage courant aujourd’hui (bidons de plastique pour anticiper les coupures d’eau régulières, claquettes en nylon des vieilles femmes, ou encore T-shirts aux couleurs du drapeau berbère, etc.), ainsi que des photographies et des films qui documentent ces objets et traditions berbères d’hier et d’aujourd’hui. Une fois collectés et renseignés, ces objets et images seront mis en regard avec des céramiques et des fresques de l’Antiquité gréco-romaine, avec des objets trouvés sur les sites archéologiques maghrébins, mais aussi avec des représentations du quotidien dans la peinture et la sculpture classiques et dans la peinture orientaliste. Il s’agira de mettre en lumière les parentés formelles qui témoignent des transferts culturels successifs de part et d’autre de la Méditerranée, à travers les siècles. 

2023—2025
Adélie Chevée

Post-doctorante en science politique et relations internationales (Mucem, SoMuM, Mesopolhis)

Projet : « La fabrique de la création visuelle « en exil » : lieux, identités, et pratiques de l’engagement créatif » 

Depuis l’atelier jusqu’à la rencontre avec le public, des artistes en exil tentent de redéfinir, tant dans leurs œuvres que dans leurs pratiques, une identité qui ne peut être essentialisée à un territoire donné. L’exil étant par ailleurs le résultat d’une persécution individuelle, de violences ou d’une catastrophe, de nombreux artistes s’engagent à propos des causes du déracinement tandis que d’autres résistent aux attentes du public ou des professionnels de l’art. Ce projet étudie les singularités de la fabrique de la création artistique en situation d’exil en France, et vise à réaliser une enquête-collecte ciblée sur deux corpus : « lieux et identités » et « pratiques de l’engagement créatif ».

 

 

Résidences et contrats de recherche passés


2023—2024
Salima Tenfiche

Post-doctorante en histoire culturelle et anthropologie (Mucem, EHESS, Centre Norbert Elias)

Projet « Objets du quotidien et traditions berbères de Syphax à Takfarinas, ou comment réhabiliter plus de 2000 ans d’histoire partagée »  

Ce projet fait référence d’une part à Syphax, roi numide du IIIe siècle avant notre ère, et d’autre part à Takfarinas, chanteur kabyle de la culture populaire algérienne contemporaine. Il vise à identifier et collecter des objets du quotidien berbère du Maghreb, à la fois traditionnels (céramiques, couverts, bijoux, textiles, vêtements, tentures, etc.) mais aussi d’usage courant aujourd’hui (bidons de plastique pour anticiper les coupures d’eau régulières, claquettes en nylon des vieilles femmes, ou encore T-shirts aux couleurs du drapeau berbère, etc.), ainsi que des photographies et des films qui documentent ces objets et traditions berbères d’hier et d’aujourd’hui. Une fois collectés et renseignés, ces objets et images seront mis en regard avec des céramiques et des fresques de l’Antiquité gréco-romaine, avec des objets trouvés sur les sites archéologiques maghrébins, mais aussi avec des représentations du quotidien dans la peinture et la sculpture classiques et dans la peinture orientaliste. Il s’agira de mettre en lumière les parentés formelles qui témoignent des transferts culturels successifs de part et d’autre de la Méditerranée, à travers les siècles. 

2022—2024
Dominique Frère

Professeur des universités en archéologie, Université Bretagne Sud, laboratoire TEMOS. Résidence de recherche CNRS/Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche

Projet : « Culture matérielle de la production domestique et artisanale du fromage ».

Dominique Frère propose une histoire culturelle et populaire du fromage à partir d’un patrimoine technique trop souvent oublié : la vaisselle laitière. Le Mucem possède la plus riche collection française d’objets liés à la production de lait et de produits laitiers entre les années 1870 et 1960. Cette collection inédite se prête à un projet scientifique reposant sur les méthodes appliquées à la céramologie et à l’étude des objets archéologiques en métal et en matériaux organiques. Les principaux objectifs de cette approche d’archéologie contemporaine sont de fonder une typologie fonctionnelle et de discerner des savoir-faire techniques très différents selon les époques, les régions et terroirs et les élevages (vaches, brebis, chèvres). Le croisement avec les sources iconographiques et écrites, ainsi qu’avec des témoignages oraux pour les objets les plus récents, permettra d’identifier les actrices et acteurs de la production domestique et artisanale du fromage et de caractériser des pratiques sociales et culturelles en constante évolution face aux changements induits par l’industrialisation du lait et l’économie de masse.

2020—2024
Marion Slitine

Post-doctorante en anthropologie (Mucem, EHESS, Centre Norbert Elias).

Projet : « Créativités urbaines en révolte en Méditerranée arabe »

Le projet s’intéresse au « faire art » dans l’espace public (Palestine, Maroc) et à la manière dont les pratiques artistiques reconfigurent la ville et reformulent les « lieux du politique » dans des contextes (post)coloniaux. Parallèlement, son programme explore les pratiques artistiques ayant recours aux futurismes comme acte performatif et politique dans des contextes de crises. Marion Slitine réalise également une enquête-collecte qui propose un contrepoint au fonds Tags et Graffs du Mucem, sur le thème des « Objets de résistance et de solidarité en Palestine« et elle coordonne au Mucem plusieurs événements scientifiques croisant recherche et création contemporaine.

Colloques internationaux :
« Gaza inédite : créations artistiques contemporaines, entre confinement et ouverture » (2016)
« La fabrique artistique dans le monde arabe » (novembre 2021)
« Autour du musée des futurs à Gaza. Futurismes et muséologies alternatives » (juin 2022)
« La Palestine et le monde » (2023)

Cycles de rencontres et de séminaires : « Engagements artistiques et politiques » (2022) et « Alors on sort – Actualité des sciences sociales, entre recherche et création » (2022-2023)

2023-2024
Melissa Moralli 

Assistant Professor, Department of Sociology and Business Law, University of Bologna 
 
Melissa Moralli est sociologue de la culture au Département de Sociologie de l'Université de Bologne, où elle enseigne « méthodes créatives » et « innovation sociale et action collective ». Elle est titulaire d'un doctorat en Sociologie et Recherche Sociale et a publié plus de 40 livres, articles et chapitres sur l’artivisme, la migration, l’innovation sociale et les méthodes créatives dans la recherche sociale. Elle est co-directrice de l’« Edward Elgar Encyclopaedia of Global Migration : New Mobilities and Artivism », où elle dirige la section sur l’artivisme, avec plus de 70 chercheurs et artistes internationaux. Elle a travaillé au CRISES (Centre de Recherche sur les Innovations Sociales, Université du Québec, Montréal), à l'IPK (Institute for Public Knowledge, New York University), au CRISES Redifined (Université de Jyväskylä, Finlande) et au MESOPOLHIS (Centre Méditerranéen de Sociologie, de Science Politique et d’Histoire, AMU, Sciences Po Aix et CNRS). Elle est coordinatrice scientifique du projet « Collaborative imaginaries on territories in change across Europe ». Elle a été post-doctorante pour les projets « Welcoming Spaces » (Horizon2020) et « Atlas of transitions. New Geographies for a Cross-Cultural Europe » (Creative Europe). Elle a cofondé le collectif de recherche « Reimagining Mobilities » qui explore les politiques, les pratiques et les récits liés à la justice climatique et les régimes de mobilité à travers des méthodes créatives. 
Son projet au Mucem se concentre sur le « droit au discours », défini comme un droit à la fois physique et esthétique de réappropriation des récits sur l’exil pour défier les processus de déshumanisation et d'objectivation mis en œuvre par les médias et la rhétorique politique dominante sur le thème de la migration. Plus précisément, elle collabore avec plusieurs artistes en exil à une création audiovisuelle qui enquête la relation entre politique et esthétique de l’exil. 

2023—2024
Martina Magri

Doctorante, Université de Modena et Reggio Emilia, en cotutelle avec Aix-Marseille Université 

Après des études de cinéma à la Sorbonne (Paris I et Paris IV) et une formation d’opératrice de prise de vue à l’École des Gobelins, elle travaille pour la société de production Idéale Audience, où elle participe à la création du label DVD « idéaleaudience » (films de Johan Van Der Keuken, Yann Le Masson, Aleksandr Sokourov). Après une activité de scénariste, elle se dirige vers la réalisation de films documentaires et expérimentaux. 
La tentation de la forteresse, produit par le G.R.E.C. en 2016 dans le cadre d’une résidence au Musée de l’Histoire de l’Immigration, est son premier film. Il a été projeté dans plusieurs festivals et programmé au sein de plusieurs musées et cinémathèques.
Dans son parcours professionnel, elle allie recherche académique et pratique artistique. 
De 2020 à 2022 elle a été chargée de la recherche auprès du DISPOC de l’Université de Sienne, où elle a travaillé à la création d'une plateforme numérique pour la valorisation des fonds de l’archive nationale italienne des journaux intimes ; et de 2022 à 2023 au DSLC de l'Université de Modène et Reggio Emilia, où elle a travaillé au développement du laboratoire LAMA (Laboratoire de Matériaux Audiovisuels), consacré aux récits transmédias appliqués à la recherche.
Son projet de recherche actuel porte sur le dispositif audiovisuel employé comme outil d'analyse du social et de production de nouvelle socialité et se concentre en particulier sur les images d'archive comme moyen d'activation de narrations et auto-narrations produites par des personnes d’origine diasporique.

2019—2024
Cyril Isnart (mission CNRS/Idemec-Mucem)

Chargé de recherche en anthropologie, directeur de l’Idemec (Aix-Marseille Université, CNRS, IDEMEC). Responsable de la collaboration Idemec/Mucem.

Projet : « Singuliers. Objets des minorités en Méditerranée. »

Spécialiste d'anthropologie du patrimoine, Cyril Isnart développe une réflexion critique sur les mises en culture de soi en Europe du Sud et en Méditerranée. Croisant une lecture attentive à la profondeur temporelle des pratiques patrimoniales et une analyse des reconfigurations actuelles des cultures alternatives et minoritaires, ses recherches permettent de mieux saisir ce que la mobilisation des outils et des concepts patrimoniaux révèlent de la pluralité et de la confrontation des constructions identitaires contemporaines. Ses derniers chantiers concernent le patrimoine religieux et les musiques traditionnelles, associant un regard ethnographique sur le Portugal et une ambition comparative à l’échelle de la Méditerranée. Il a animé, avec Aude Fanlo, Florent Molle et Véronique Dassié, le séminaire « La collecte ethnographique dans les musées de société » du Pôle Recherche Musée de l’Idemec et du Mucem ainsi que les Ateliers Participation du Mucem(2020) et il propose un programme de recherche autour de la représentation des patrimoines minorisés en Méditerranée (2021-2022), en partenariat avec les UMIFRE et les Écoles françaises du pourtour méditerranéen (Singuliers. Objets des minorités en Europe et en Méditerranée —Mucem).

2022—2023
Ariane Fennetaux

Maîtresse de Conférences en histoire britannique à Université Paris Cité (LARCA UMR 8225). Résidence de recherche CNRS/Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Projet : « Les nouveaux habits de l’Empire : écologie du vêtement à l’heure de la construction des empires (1600-1914) ».

La résidence d’Ariane Fennetaux au Mucem s’inscrit dans un projet de recherche plus large qui vise à étudier les liens entre vêtement, histoire environnementale et histoire impériale entre le 17ème et la fin du 19ème siècle. À partir de l’étude de l’utilisation des matières animales dans le vêtement et ses accessoires dans les collections, le projet analyse les liens entre construction des empires coloniaux et transformation des apparences en Europe. Il replace ces phénomènes dans le contexte de la construction des savoirs scientifiques, leur hiérarchisation ainsi que de l’émergence en Occident d’un certain rapport au vivant. En se proposant d’analyser l’intégration d’éléments en fourrure, plumes, fanons de baleine ou ivoire à la culture matérielle de l’apparence, le projet entend faire du vêtement le terrain privilégié de la compréhension des dynamiques croisées du pouvoir et de la domination— qu’elle soit coloniale, raciale, épistémologique ou spécielle.

2022—2023
Sarah Mekdjian

Maîtresse de conférences en géographie à l’université de Grenoble (laboratoire PACTE), co-autrice des œuvres du Bureau des dépositions, associée au laboratoire TELEMMe pendant la durée de sa résidence de recherche CNRS/Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Projet : « Œuvrer en exil, œuvrer l’exil »

Ce projet s’inscrit dans une réflexion épistémologique et méthodologique sur la "collecte du contemporain" du Mucem. Il s’agit de prolonger une perspective réflexive et pragmatique sur ce que peuvent vouloir dire « enquêter », « collecter », « conserver » en contexte muséal et lié à des contextes singuliers d'exil. En l’occurrence, ces approches sont mises en regard des processus esthétiques du Bureau des dépositions : Exercices de justice spéculative et Minen kolotori, sculpter le droit par le droit sont deux performances immatérielles, qui ne peuvent être activées en public qu'en co-présence physique de l'ensemble de leur 9 co-auteurs, co-autrices, alors que plusieurs d'entre eux sont menacés d'expulsion du territoire. Ces performances sont prolongées par des contrats de cessions de droits avec des institutions artistiques, culturelles, muséales, qui mettent en jeu leurs conditions matérielles et juridiques de création. Que signifie, depuis le droit, depuis des contrats de production, diffusion, acquisition, renforcer les liens vivants des performances ?
Co-œuvrent depuis 2018 au Bureau des dépositions : Mamadou Djouldé Baldé †, Ben Bangoura, Aliou Diallo, Pathé Diallo, Mamy Kaba, Ousmane Kouyaté, Laye Diakité, Sarah Mekdjian, Marie Moreau, Saâ Raphaël Moundekeno.

2022—2023
Bertrand Tillier

Professeur des universités en histoire de l’art contemporain (Paris 1 Panthéon-Sorbonne, laboratoire LI3S), associé à l’Idemec pendant la durée de sa résidence (Résidence de recherche CNRS/Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche).

Projet : « Pierre Soulier et la collecte du populaire (années 1940-1960), Ethnologie et écritures photographiques »

Ce projet s’inscrit dans les axes de la politique scientifique du Mucem sur l’enquête-collecte du contemporain et sur les « cultures populaires », en même temps que dans l’axe « Hétérographies des mondes contemporains » de l’Idemec (UMR 7307) consacré aux écritures non-académiques, où l’image occupe une place majeure. La résidence porte sur une étude esthétique des créations ethnographiques de Pierre Soulier dans les fonds de l’ancien Musée national des arts et traditions populaires (MNATP) : mobilier traditionnel, décors et enseignes de boutiques parisiennes, marionnettes, cirque, petits métiers, ethnomusicologie, Bourgogne, Provence, Aubrac, Berry… Le projet s’appuie sur un état précis, au préalable, des missions en France de Pierre Soulier dans le cadre du MNATP, sur la cartographie de ses terrains, sur les collaborations avec des ethnologues, sa participation à des opérations de collecte, son travail non seulement de photographe (environ 20 000 clichés) mais aussi de producteur de l’appareil documentaire des enquêtes comprenant des moulages en plâtre de décors de meubles, des relevés et des calques, des frottages au crayon, des journaux de route, des documents administratifs de suivi des missions…

2020—2023
Alina Maggiore

Doctorante en anthropologie et ethnologie européenne en contrat CIFRE (Mucem-Idemec)/Aix-Marseille Université/Albert-Ludwigs-Universität Freiburg.

La thèse porte sur la patrimonialisation et la représentation des communautés roms dans les institutions muséales européennes, et elle développe une ethnographie de la création collaborative mise en œuvre dans l'exposition « Barvalo » (2023) sur les populations romani. La doctorante est membre de l'équipe curatoriale de l’exposition et de l'enquête-collecte « Métiers et savoir-faire romani en Méditerranée ».

2020—2022
Simon Le Roulley

Post-doctorant en sociologie (AMU, SoMuM, LEST/Mucem).

Projet de recherche : « Vivre en temps de crise : une anthropologie par les objets »

Le projet porte sur une analyse rétrospective de la collecte participative lancée en 2020 par le Mucem « Vivre au temps du confinement ». Cette recherche inverse la dynamique classique de l’enquête-collecte au profit d’une collecte-enquête. En effet, la démarche participative choisie par le département recherche et enseignement répond à la situation du confinement et à la nécessité de saisir l’époque. L’étude post-collectage permet une analyse affinée des profils sociologiques des participants, une grille d’analyse méthodologique pour la sélection préalable à l’entrée en collections de certains des objets collectés, et une contextualisation élargie à la situation de confinement dans les quartiers populaires, peu représentée dans la collecte. Simon Le Roulley a coordonné la présentation de cette collecte au cours de l’édition du festival d’Aix-Marseille Université « Tout un monde à l’arrêt » (juin 2020).

2018—2020
Zoé Carle

Docteure en littérature comparée et en sociologie politique (Centre Norbert Elias, IREMAM, Mucem, LabexMed).

Projet : « Des voix aux murs : slogans et graffitis contestataires en Méditerranée »

Ce projet prolonge l'enquête « Tags et Graffs» en ménageant une place particulière aux performances et inscriptions politiques dans l'espace public, alors que rues, places et murs sont aujourd'hui saturés d'écrits et de signes. Au-delà des contenus même, il s’agit de porter attention à la matérialisation des messages dans l’espace public et dans l’espace urbain : performances chorales, inscriptions... mais également de prendre en compte les processus de patrimonialisation de ces formes poétiques mineures par les institutions littéraires ou muséales. Cette étude en trois volets se constitue d'une enquête sur les graffitis politiques à Marseille, d'une recherche autour de la présence des slogans et graffitis au sein des collections et des archives du musée, dans le cadre d'une réflexion plus large sur la question de l'archivage et de la patrimonialisation des productions contestataires. Deux enquêtes ont également été conduites à Marseille: une enquête photographique sur les écritures contestataires urbaines autour du mur de la Plaine (artistes, graffeurs, acteurs politiques) d’une part, et « les graffitis carcéraux des Baumettes » d’autre part, sur la base d’une collaboration avec le Service Patrimoine Traditions et Inventaire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (enquête photographique sur les différentes formes d’écritures sur les murs et le mobilier de la prison, collecte d’objets fabriqués par les détenus).

Colloque « Patrimonialisation du graff et du hip-hop enjeux et questionnements » le 3 mai 2019.

Colloque « En mal d'archives » les 6 et 7 juin 2019.

Colloque « Ecritures urbaines, écritures exposées » le 18 octobre 2019.

2018—2020
Raphaël Botiveau

Cinéaste et post-doctorant en anthropologie politique (Mucem, EHESS, Centre Norbert Elias).


Intitulé « Le passage des Alpes. Figures du franchissement d’hier et d’aujourd’hui », son projet s’intéresse au rapport d’un territoire de montagne – le Briançonnais – à la frontière et à sa traversée. Ponctuel ou pendulaire, ce passage figure une constante historique aujourd’hui remise en cause par le retour des contrôles policiers entre la France et l’Italie, deux pays de l’Union européenne. S’appuyant notamment sur des collectes réalisées par le MNATP dans les Hautes-Alpes, ce projet retravaille aujourd’hui des figures emblématiques de la migration – comme celles du berger et des travailleurs saisonniers piémontais de la province de Cuneo.

2017—2020
Renaud Chantraine

Doctorant en ethnologie du patrimoine (Mucem/ EHESS).

Sujet de la thèse : La Patrimonialisation des minorités sexuelles. Approches comparatives : France, Pays-Bas, Allemagne.

Cette thèse prend appui, par l’immersion au Mucem, sur l’étude d’un important fonds issu de l’enquête-collecte « Mémoires et luttes contre le Sida », et sur la préparation de l’exposition collaborative « VIH/sida, l’épidémie n’est pas finie ! » (2017) et la participation à son commissariat. Plus largement, les recherches menées au Mucem ont également permis de nourrir la réflexion déontologique sur la représentation des communautés de genre et sur la relation que celles-ci entretiennent avec les institutions pour la sauvegarde de leur mémoire et des luttes associées.

Coordination du cycle de rencontres « Collecter, conserver et exposer l’histoire sociale du VIH-sida » 2017-2019.

2018—2019
Sabrina Dubbeld

Post-doctorante en histoire de l’art, dans le cadre du programme URBAM (Mucem, A*MIDEX, LESA).

Projet « Le Graff en Méditerranée, entre illégalité, légalité et tolérance ». Le projet porte sur un classement analytique détaillé du fonds Tags et Graffs, l’établissement de propositions d’enrichissement de ce fonds, et la réalisation de deux terrains, à Marseille et en Italie, pour documenter les techniques, les acteurs et les contextes de pratiques créatrices dans l’espace urbain, aux frontières entre légalité et illégalité, pratiques contestataires et institutionnalisation.

Colloque « Patrimonialisation du graff et du hip-hop enjeux et questionnements » le 3 mai 2019.

Colloque « Ecritures urbaines, écritures exposées » le 18 octobre 2019.

2017—2019
Élise Olmedo

Post-doctorante en géographie, Mucem, LabexMed, Centre Norbert Elias.

Projets de recherche sur les écritures d’enquêtes s’appuyant sur la cartographie sensible.

Géographe, ses recherches en sciences sociales portent sur les écritures sensibles de la recherche, la micro-géographie et l'approche par l'individu. Au Mucem, elle développe un travail sur la cartographie sensible dans le cadre d'enquêtes-collectes menées en parallèle des expositions et s'intéresse à la manière dont ces documents peuvent être mobilisés et diffusés dans le cadre muséal. Dans le cadre de la préparation de l'exposition « Le Temps de l'île » et de l'exposition « Barvalo » prévue en 2023, elle mène des enquêtes de terrains sur l’île de Mali Losinj en Croatie et en collaboration avec des voyageurs dans la région à Toulon et à Marseille.

Cycle de séminaires « Métiers et savoir-faire Romani en Europe et Méditerranée »

Cycle de séminaires « Le temps de l'île », en partenariat avec la Fabrique des écritures en sciences sociale du Centre Norbert Elias (UMR 8562 du CNRS).

Journée d'étude « Décrire le paysage de l'île », en partenariat avec la Fabrique des écritures en sciences sociale du Centre Norbert Elias (UMR 8562 du CNRS).

2017—2018
Emmanuelle Hellio

Post-doctorante en sociologie (Mucem, LabexMed, LEST).

Projet : « De l’invention de l’agriculture aux nouveaux dieux de la globalisation alimentaire »

Le projet porte sur le développement de l’agriculture intensive en Méditerranée, et les migrations liées au travail saisonnier. Dans ce contexte, son ethnographie de plusieurs familles du Gharb et du Rif au Maroc, montre les effets de la migration saisonnière sur l'habitat, l'usage des terres et sur les configurations conjugales et familiales.

Colloque « Migrations et agriculture en Méditerranée - Travailler, produire et vivre dans le système agroalimentaire globalisé », Mucem, 15-16/03 :2018

Séminaire « Alimentation méditerranéenne » : analyses historiques et questionnement muséologique (2e session)

2016—2017
Giulia Fabbiano

Post-doctorante en anthropologie (Mucem, LabexMed, Idemec).

Projet : « Retour(s): politiques, poétiques, pratiques »

Le projet aborde les mobilités sous l’angle original du retour « chez soi » à partir d’une série d’enquêtes réalisées en Algérie et des archives du Mucem. Les premières enquêtes de terrain ont été menées à Tiaret et à Alger. Parallèlement, une enquête qualitative a été menée auprès de 10 groupes de visiteurs de l’exposition « Made in Algeria ». Le post-doctorat a également permis d’initier l’enquête-collecte « Retours migratoires en Méditerranée », mise en œuvre en 2023 de manière à élargir cette thématique à d’autres terrains. Elle a également été co-commissaire de la vitrine Algérie-France exposée durant le cycle pluriannuel « Algérie-France, la voix des objets » et en 2015, elle a collaboré avec l’artiste Rima Djahnnine dans le cadre d’une bourse Camargo-Mucem.

Journée d’étude « Espace(s) du revenir », les 8 et 9 décembre 2016, en partenariat avec l’Idemec et le Labexmed.

Atelier pluridisciplinaire « 1962 aujourd'hui : performances mémorielles et défis patrimoniaux, », dans le cadre du cycle « Algérie-france, la voix des objets ».

2016—2017
Saker El Nour

Post-doctorant en anthropologie, Mucem, EHESS, Centre Norbert Elias.

Projet : « Transformations socio-écologiques en Egypte rurale ».

Le projet associe les données ethnographiques aux analyses quantitatives des sciences de l’environnement, sur des terrains réalisés en Haute Egypte (Assouan). Ses travaux contribuent au développement du pôle « Agriculture et alimentation » (notamment sur le thème de la diète méditerranéenne).

Journée d’étude « Alimentation méditerranéenne: analyses historiques et questionnement muséologique » les 8 et 9 juin 2017.

2016—2019
Nicolas Doduik

Doctorant CIFRE (Mucem, Aix-Marseille Université, CNRS, LAMES)

Nicolas Doduik fait une thèse de sociologie au Mucem sous la direction de Sylvia Girel, sur les rapports entre culture et loisirs dans les musées. Il développe une analyse des projets numériques au sein du département du développement culturel et des publics.

2015—2016
Kinda Chaib 

Post-doctorante en histoire contemporaine (Mucem, LabexMed, Iremam).

Projet : « l’imagerie des martyrs en contexte violent » au Liban Sud

Le projet s’appuie sur des recherches de terrains menées lors de commémorations organisées par le Hezbollah ou auprès de responsables culturels, notamment de musées, de communicants, de fabricants de films et d’objets, de sympathisants ou encore d’associations de scouts. Ces recherches documentent la construction et la circulation des codes et des références dans la figuration du martyr, lisibles dans la dramaturgie des défilés, à travers la gestuelle et les vêtements portés, et dans les objets tant religieux que militants collectés (fanions, banderoles, objets dérivés, etc.).

Journée d’étude « Exposer et s’exposer: Les martyrs mis en scène dans l’espace public (Liban, Iran) » les 4 et 5 novembre 2016, en partenariat avec l’Iremam et le Labexmed.

Séminaire mensuel « La fabrique de l’image dans les mondes arabes et musulmans » en 2016-2017.

2015
Lucile Gruntz

Post-doctorante en anthropologie (Mucem, LabexMed, LPED).

Dans le cadre de la préparation de l’exposition « Vies d’Ordures », elle a mené des enquêtes de terrain en Tunisie et au Maroc, avec le photographe Stefanos Mangriotis, sur le recyclage et le réemploi mondial des fripes, en documentant à la fois les gestes, les savoir-faire, les imaginaires et les représentations liés à cette activité.

2014
Yann-Philippe Tastevin

Post-doctorant en anthropologie des techniques (Mucem, LabexMed, Centre Norbert Elias).

Commissaire associé de l’exposition « Vie d’Ordures », il a coordonné avec Denis Chevallier, commissaire général, l'enquête-collecte « Le grand atelier des déchets » et les séminaires de recherche préparatoires. Il a mené en particulier l’enquête au Caire, sur le recyclage des déchets dans cette ville.

Séminaire « L’économie des déchets et du recyclage en Méditerranée » en 2015.

Séminaire « Restes et innovation » en 2016, en partenariat avec l’EHESS et la revue Technique et cultures.

2013—2014
Manoël Penicaud

Chercheur associé, en anthropologie des religions (Mucem, LabexMed, Idemec).

Commissaire associé de l’exposition « Lieux saints partagés », il a coordonné et mené avec Dionigi Albera, commissaire général de l’exposition, les enquêtes collectes préparatoires portant sur des lieux de dévotion sur le pourtour méditerranéen fréquentés par des pèlerins de plusieurs confessions du Livre. Il s’agissait d’étudier les pratiques votives mais aussi souvent touristiques qui cohabitent, ainsi que les manières dont se manifestent ces phénomènes de croisements interreligieux souvent méconnus. L’observation de terrain s’est accompagnée de la réalisation de plusieurs films, lors d’enquêtes menées notamment en Tunisie, au Maroc, en Turquie, en Israël-Palestine.

 

Résidences internationales de recherche artistique ou muséologique


En partenariat avec la Fondation Camargo

En 2022, le Mucem a été le partenaire du programme « If there were a There, it would be… » de la Chaire Mahmoud Darwish (créée par la Fondation Wallonie-Bruxelles) pour accompagner deux résidences à la fondation Camargo, en partenariat avec Bozart et la Fondation Quattan : l’une de Sary Zananiri, artiste et historien des religions sur les représentations du ciel dans la culture visuelle palestinienne (« Talking back to the Sky »), et l’autre de l’artiste performeuse Raeda Sa’adeh, qui convoque des figures mythologiques ou stéréotypiques féminines dans des mises en scène urbaines, afin de détourner ironiquement les imaginaires de genre (« Who will make me real »).

En partenariat avec l'Institut Méditerranéen de Recherches Avancées (IMéRA), le Mucem accueille chaque année des personnalités du patrimoine, des musées ou de la création artistique, dans le cadre d’une résidence de recherche Art/Sciences/Société.

2024 
Laure Astourian

Maître de conférences en langue française, université de Bentley

Projet : «Les archives audiovisuelles du MNATP, le cinéma et la télévision de l’après-guerre »

Laure Astourian est spécialiste du cinema français de l’après-guerre. Son premier livre, intitulé « The Ethnographic Optic: Jean Rouch, Chris Marker, Alain Resnais, and the Turn Inward in 1960s French Cinema » (à paraître en juin 2024 chez Indiana University Press), met en lumière une forte dimension ethnographique présente dans le cinéma français de cette période. Son travail établit un lien essentiel entre l’ethnographie coloniale française et le cinéma français de l’après-guerre. 

Le projet de recherche de Laure Astourian relie le cinéma et la télévision d’après-guerre à la tradition ethnographique du MNATP (Musée national des arts et traditions populaires). Elle établit un lien entre l’ethnographie de la France provinciale et rurale et les productions audiovisuelles de cette période (Agnès Varda, Mario Ruspoli, Jean Eustache…). En reliant les films créatifs à l’anthropologie visuelle représentée par les rushes d’enquêtes collectives, Astourian vise à mettre en lumière les collections du MNATP en explorant leur « potentiel narratif » (Côté, Calafat). Des recherches approfondies dans les archives du Mucem et de l’INA mettront en lumière les liens entre les archives ethnographiques et les productions audiovisuelles, enrichissant ainsi la programmation du festival Jean Rouch. En savoir plus

2023
Sébastien Robert

Artiste et chercheur interdisciplinaire.

Projet : « Rise and Fall »

Sébastien Robert est un artiste et chercheur interdisciplinaire qui combine les arts visuels et sonores, la technologie, la science et l'ethnographie. Sa pratique explore les rituels sonores en voie de disparition et les cosmologies indigènes. Dans le cadre de la résidence Mucem/IMéRA, Sébastien s'est intéressé à un instrument de musique qu'il a beaucoup entendu dans sa jeunesse à Nantes : la cornemuse. Peut-être naïvement, il a toujours pensé que cet instrument avait des origines celtiques, avant d'apprendre qu'il s'agit d'une pratique sonore transméditerranéenne dont les origines sont encore débattues. En s'appuyant sur la collection de cornemuses du Mucem, sur les archives audiovisuelles associées et sur le réseau d'experts du musée (collectionneurs, musiciens, anthropologues, etc.), Sébastien a pu répondre à de nombreuses questions qu'il s'était initialement posées sur l'évolution organologique de cet instrument dans le temps et dans l'espace. Ces recherches l'ont conduit à une idée : cloner en 3D une partie de la collection du musée et l'intégrer dans une œuvre plastique et sonore qui sera développée ultérieurement. Cette œuvre offrira au public un moment de ressenti, d'incarnation et de réflexion sur l'interconnexion des cultures autour de la Méditerranée à travers l'un de ses instruments les plus symboliques. Elle portera un regard critique sur la notion de traditions, que l'on est (trop) souvent tenté de considérer comme des entités uniques et statiques, alors qu'elles sont souvent un mélange de différentes cultures, en perpétuel mouvement et continuellement transmises et transformées au fil du temps.

2022
Rania Stephan

Réalisatrice, monteuse et artiste visuelle, artiste associée au Cesor.

Projet : « Liban – Les archives du futur »

Rania Stefan explore la science-fiction dans la littérature, le cinéma et les arts plastiques et contemporains des pays arabes du pourtour méditerranéen. Cela comprend une recherche théorique sur ce genre en général, produite par les sciences sociales, les nouvelles technologies et la philosophie ces dernières années, afin d’appréhender la spécificité de ce genre populaire dans ces pays, dont l’essor mesurable dans les productions artistiques comme dans les recherches théoriques témoigne de sa capacité à exprimer les réalités et les défis de nos sociétés. En rassemblant des archives littéraires, visuelles, filmiques et sonores autour de la science-fiction des pays arabes du pourtour méditerranéen elle cherche une approche conceptuelle, formelle et esthétique innovante, au croisement des formes narratives de l’enquête et de la dystopie.

2021
Coline Houssais

Auteure, commissaire et chercheuse indépendante, enseignante à Sciences Po, pour le projet « Ceci n'est pas un voile - évolutions & représentations du couvre-chef féminin en France et en Méditerranée : approches comparées » qui interroge autour d'un élément traditionnel et contemporain multiforme du vestiaire féminin en France, Algérie et Italie le rôle social et politique extrêmement fort que joue la représentation - par ce qui est couvert ou découvert - du corps des femmes, en confrontant textes scientifiques, culture populaire et éléments matériels du patrimoine vestimentaire.

2020
Emilie Sitzia

Historienne de l’art de la littérature, à l’Université de Maastricht, spécialiste de l’audience des musées, pour une recherche articulant les pratiques de participation dans l’élaboration des récits des expositions et l’impact sur le public de différents types de narration dans les expositions du Mucem.

2019
Marta Jecu

Chercheure et commissaire. Son projet Exodus Station, développé depuis 2012 dans plusieurs musées européens, étudie les pratiques d’archivages et de documentation des conservateurs, autour des objets collectés. Pour cette étape au Mucem, elle a convié l’artiste Vincent Chevillon à une nouvelle lecture de l’exposition « Ruralités », en étroite collaboration avec son commissaire Edouard de Laubrie. Cette influence mutuelle entre le vaste travail de terrain et d’archivages du conservateur et le matériel de référence de l’artiste, au croisement des sources artistiques et ethnographiques, a généré plusieurs œuvres introduites dans l’exposition permanente sous l’intitulé « Et in Arcadia... ». Une publication du Mucem accompagne l’exposition : « Exodus Station 5 ».

2018
David Gabriele Gandolfo

Artiste et designer, en partenariat avec l'IMéRA, David Gabriele Gandolfo travaille autour des concepts de land art et d’art urbain, qu’il fait évoluer à travers une démarche collaborative impliquant les populations.
En 2017 il présentait l’installation « We are here/Nous sommes ici » sur la terrasse de la tour du Roy René au fort Saint-Jean.
En résidence IMéRA/Mucem pour réaliser « La Maison du pain » avec de jeunes migrants, parcours en quatre étapes ouvrant des ateliers de fabrication du pain avec des associations autour de la Méditerranée, il a également participé en 2018 à la rencontre « Art participatif et rituels contemporains » qui proposait d’appréhender le rôle de l’art participatif dans le champ de l’art contemporain, face aux défis culturels des sociétés contemporaines.

2017
Aramis Lopez

Chercheur et curateur, mène une enquête sur « l’Amour dans les villes méditerranéennes ».

2015
Franz Fischnaller

Son projet « New Generation Interaction in Cultural Heritage » a notamment donné lieu au séminaire « Museums as cultural, urban, creative interface », en 2015.