Avec Grégoire Ingold (metteur en scène, comédien) et Brigitte Fabre (chanteuse, musicienne)

Séance de démonstration-découverte ouverte à tous (entrée libre).

Tant qu’il est couché sur le papier, le poème reste en attente d’une voix qui, en le prononçant dans l’espace sonore, lui donnera sa pleine mesure.
Mais dire le verbe à voix haute engage immédiatement toute une série de questions qui portent autant sur le sens que sur la forme : comment se mettre en intelligence avec le poète ? Quel rythme, quel souffle soutient son écriture ? Comment notre voix peut-elle diriger l’écoute de l’auditeur ? Au final, il s’agit bien de transcrire le texte littéraire en une véritable partition à dire.

Programme de l'après-midi (séance en trois moments de 30 min) :
Entrez dans le chœur et vivez l’expérience du poème.
Parce qu’elle est une partition réglée, la profération poétique en chœur parlé invite toutes les voix à entrer dans sa ronde. Pour goûter la langue des poètes, il suffit de se laisser porter par la pulsation collective : quand cinq, dix, quinze voix s’accordent pour dire les mots du poème, c’est une véritable expérience physique des puissances de la parole qui se découvre.

Brigitte Fabre

Cheffe de chœur, chanteuse et musicienne, Brigitte Fabre se définit avant tout comme une pédagogue des pratiques musicales collectives. Elle se consacre à la direction de chœur, à son enseignement, et au travail de la voix en général. Elle dirige l’ensemble vocal Les Vallonés, qu’elle a créé en 1990, ainsi que d’autres groupes de chant choral (par exemple à la Cité de la Musique de Marseille). Les ateliers, interventions et stages qu’elle propose foisonnent de répertoires choisis et variés ; elle privilégie l’humain, le mouvement, la curiosité et l’ouverture en même temps qu’elle exerce avec une grande exigence.
 

Grégoire Ingold

Comédien et metteur en scène, Grégoire Ingold est élève d’Antoine Vitez à l’École du Théâtre national de Chaillot ; il joue sous sa direction dans plusieurs spectacles à Chaillot et à l’Odéon. Parallèlement, il fonde à Paris, en 1982, le Théâtre du Quai de la Gare où toute une génération de jeunes metteurs en scène produira ses premiers spectacles.
Il se consacre à l’étude pratique des écoles de jeu qui fondent les grands courants du théâtre au XXe siècle – Stanislavski, Brecht, Vassiliev – et crée l’Unité d’étude des écoles de mise en scène. En 1997, il revient à la mise en scène et crée la compagnie Balagan Système. Il a signé une vingtaine de mises en scène et s’intéresse tout particulièrement au répertoire de la dispute des idées ; il défend un théâtre populaire de qualité.