Actrice, Fatma Ben Saïdane (née en 1952) a aussi été réalisatrice et productrice, s’engageant dans la création et la promotion de films et d’œuvres culturelles mettant en lumière les défis rencontrés par les femmes en Tunisie. Son travail est souvent marqué par une volonté de dénoncer les injustices et de souligner la complexité de la condition féminine dans la société de son pays.

Souhaitant rendre hommage à son engagement et à sa carrière professionnelle, Aflam l’invite à donner une master class de deux heures dans l’auditorium du Mucem. L’occasion pour Fatma Ben Saïdane d’évoquer les rôles marquants de sa filmographie, mais aussi de parler de sa vision de la culture comme arme d’émancipation en Tunisie ces cinquante dernières années.

Durant cette master class sera projeté le film Madame Bahja.

Madame Bahja

De Walid Tayaa (Tunisie, 2006, 13 min)

Avec Fatma Ben Saïdane, Amira Rezgui

Madame Bahja, âgée d'une soixantaine d'années, est hospitalisée avec une jambe et des bras plâtrés. Elle souffre également d'hypertension. Elle peut à peine bouger et doit pourtant prendre son repas du soir. Elle n'est jamais d'accord avec l'infirmière sur le programme qu'elle souhaite regarder à la télévision. Mais elle ne doit en aucun cas perdre son sang-froid. Parviendra-t-elle à garder son calme ?

Fatma Ben Saïdane

Née en 1952, Fatma Ben Saïdane est une actrice et réalisatrice tunisienne, largement reconnue pour sa carrière au cinéma et à la télévision, tant en Tunisie qu’à l’étranger, ainsi que pour son engagement dans la promotion de la culture tunisienne.

Fatma Ben Saïdane est l'une des actrices les plus respectées et influentes du cinéma tunisien. Elle est une figure incontournable de la scène culturelle du pays et a su s'imposer comme un modèle pour les jeunes générations, en particulier les femmes, à la fois par sa capacité à incarner des personnages forts et déterminés et par son engagement artistique et social.

À travers une sélection de films de longs et de courts métrages ainsi qu’une masterclass, Aflam souhaite cette année mettre à l’honneur cette grande figure du cinéma des pays arabes.

Samir Ardjoum

Critique de cinéma, il a produit et animé MICROCINE, Revue cinéma sur Radio Alger Chaine 3. Il a travaillé comme directeur artistique des Rencontres Cinématographiques de Béjaia (2011/2014). En avril 2019, il réalise un premier film Vendredi est une fête sur la subjectivité en Algérie en utilisant le Hirak comme toile de fond, puis en 2020, un second film, L'Image Manquante où il questionne l'image d'archive. Aujourd'hui, il travaille sur son troisième film tout en dirigeant une revue de cinéma, Microciné, sur Youtube.