Algérie-France, la voix des objets

Le Mucem interroge les relations qu’entretiennent depuis près de deux siècles la France et l’Algérie : à travers une vitrine présentant une sélection d’objets (visible dans le forum du J4) et une série de trois tables rondes (les 7, 11 et 14 mars), il s’agit d’explorer la question des représentations, entre Algérie rêvée et Algérie vécue, de l’orientalisme d’hier aux jeunes générations franco-algériennes d’aujourd’hui.
 
S’appuyant sur le fonds d’objets conservés au Mucem, chercheurs, écrivains et artistes sont invités à croiser leurs regards au sujet de ce patrimoine, afin d’en explorer ensemble les richesses – comme les lacunes –, et de réunir autour des histoires qui le composent toutes les mémoires dont il est aujourd’hui l’héritage.
 
Ce projet résulte du dépôt, dans les fonds du Mucem, de la riche collection du Musée d’Histoire de la France et de l’Algérie (MHFA), dont la création fut initiée au début des années 2000 par la ville de Montpellier, avant d’être abandonnée en 2014.

Cycle de rencontres conçu avec Florence Hudowicz (conservatrice), Camille Faucourt (conservatrice au Mucem) et Tewfik Hakem (journaliste, producteur à France Culture).

Podcast « Algérie-France, la voix des objets »

« Algérie-France, la voix des objets », un podcast en 4 saisons de 16 épisodes au total. Ce cycle de rencontres interroge les relations qu’entretiennent depuis près de deux siècles la France et l’Algérie, mais aussi leurs échos dans la vie actuelle de chacun des deux pays. S’appuyant sur le fonds d’objets conservés au Mucem, chercheurs et artistes croisent leurs regards sur ce patrimoine, et questionnent les enjeux d’une telle collection au regard de l’histoire et de ses répercussions présentes. 

Saison 1—6 épisodes

Au début des années 2000, la ville de Montpellier décide de consacrer un lieu dédié à l’histoire coloniale de la France en Algérie : le projet de « Musée d’Histoire de la France et de l’Algérie » est finalement abandonné en 2014. Il en subsiste une riche collection d’œuvres et d’objets (de la période ottomane à 1962), qui rejoint aujourd’hui les fonds du Mucem.
La saison 1 de ce podcast nous invite à nous interroger sur les enjeux et les défis qu'une telle collection pose au regard de l'histoire et de ses répercussions présentes.

 

Saison 2—3 épisodes

La saison 2 revient sur les conséquences – toujours actuelles – de l’histoire franco-algérienne sous l’angle des migrations et des exils qu’elle a provoqués. Il y sera question, plus particulièrement, des juifs d’Algérie, des Berbères kabyles, et des « supplétifs », mieux connus sous le terme de « harkis ».

Saison 3—3 épisodes

« Algérie rêvée, Algérie vécue : des regards en miroir »

La saison 3 explore la question des représentations, entre Algérie rêvée et Algérie vécue, de l’orientalisme d’hier aux jeunes générations franco-algériennes d’aujourd’hui.
S’appuyant sur le fonds d’objets conservés au Mucem, chercheurs, écrivains et artistes sont invités à croiser leurs regards au sujet de ce patrimoine, afin d’en explorer ensemble les richesses – comme les lacunes –, et de réunir autour des histoires qui le composent toutes les mémoires dont il est aujourd’hui l’héritage.

Saison 4—3 épisodes

« Marches citoyennes d’aujourd’hui et d’hier »

Animée par la journaliste Daikha Dridi, il s’agit pour cette 4e saison de mieux comprendre l’ample mobilisation pacifique que porte la population algérienne depuis février 2019, en évoquant les grandes manifestations démocratiques dont elle fut déjà l’actrice au cours des trois dernières décennies de la période coloniale.
1936-1937, 1945, 1960-1961, en chacune de ces circonstances comme pour le mouvement en cours en Algérie, la mobilisation sera approchée à l’aide des mêmes questions : Où ? La rue comme espace public à conquérir ou reconquérir… Qui ? Un peuple dans la diversité de ses forces vives : jeunes, femmes, syndiqués… Pour quoi ? La démocratie et tous ses droits, jusqu’à l’autodétermination hier, et l’exigence d’une « Deuxième République » aujourd’hui…

Saison 5—3 épisodes

« Parlers, chants, images : l'Algérie, unie et multiple »

Quasi-inexistante antérieurement, la représentation imagée a connu un foisonnant essor sous la présence française. Si le « regard colonial » s'y partage entre fascination pittoresque et célébration de l'ordre en place, cette production s'ouvre parfois à une vraie curiosité à l’égard du territoire et un certain intérêt pour l'Autre.