Light
Installation
Mucem, fort Saint-Jean—
Place d'Armes
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From Wednesday 1 June 2022 to Wednesday 30 November 2022
Financing of the works: Mucem (Ministry of Culture), Département des Bouches - du - Rhône, Région Sud Provence - Alpes - Côte d’Azur
The lantern tower is one of the emblematic structures of the Fort St Jean. It was erected in 1644 at the initiative of the harbour stewards on the upper north-western part of the monument. Built on a circular plan and topped by a dome which dominates the entrance to the port of Marseille at 50 m above sea level, this lookout was the signal needed by ships to locate the entrance to the port.
Constantly exposed to the wind and sea spray, the stone walls, cornices, balconies, ironwork and woodwork that make up the watchtower require extensive restoration. This restoration, made possible by joint funding from the Département, de la région Sud and the Ministry of Culture, is scheduled to take place between January and August 2022. It will be supervised by François Botton, chief architect of historical monuments. The programme of work requires the installation of scaffolding for the duration of the project.
Angela Detanico and Rafael Lain will be responsible for the work on a tarpaulin. These artists, a semiologist and graphic designer by training, have been working together since 1996.
Their proposal consists of the creation of an image of a sky thanks to the word LUMIERE (LIGHT) which forms clouds and sun, deployed on the 1800 m² of tarpaulin which will cover the scaffolding.
—Artistic work : Angela Detanico et Rafaël Lain
Supported by the Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur en partenariat avec le Mucem, et avec le soutien de la Région Sud Provence - Alpes - Côte d’Azur
—Financing of the works : Mucem (Ministère de la Culture), Département des Bouches - du - Rhône, Région Sud Provence - Alpes - Côte d’Azur
- Le mot des artistes, Angela Detanico et Rafaël Lain
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Entre mot et image, « Lumière » se présente comme une pièce à double lecture, jouant avec la situation de l’installation visible depuis la ville et la mer, mais aussi observable de près dans l’enceinte du Mucem et ses alentours.
Vue de loin, une image de ciel se dessine contre le ciel de la ville. Sur un fond bleu, quelques nuages entourent le soleil, point central et plus lumineux de la composition.
Vue de près, à l’approche du Mucem et depuis le fort Saint-Jean, l’image révèle sa tessiture complexe, une multitude de lettres qui se combinent comme des atomes pour écrire à l’infini le mot Lumière.
Cette lumière, qui compose le ciel, c’est celle amplifiée par la mer dans l’horizon sur lequel veille la tour du fanal. Mais c’est aussi une référence à l’histoire du site, la mémoire du fanal en haut de la tour.
Avec ce projet, nous avons voulu une pièce en dialogue avec la ville et l’histoire de la tour; une pièce qui s’insère naturellement dans le paysage tout en affirmant sa proposition artistique; une pièce à la fois simple et complexe, qui révèle dans sa dynamique le rapport entre ce qu’on voit et ce qu’on lit, explorant les interactions entre langage et image qui nous animent.
- Biographie
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Angela Detanico et Rafael Lain travaillent ensemble depuis presque vingt ans. Ils se sont rapidement imposés sur la scène artistique internationale grâce à une réflexion subtile menée sur les modes de représentations conventionnelles qui nous entourent.
Fascinés par ce qui dépasse l’homme et la compréhension du monde, Angela Detanico et Rafael Lain tirent d’une recherche scientifique, mathématique et littéraire des systèmes de représentation et d’écriture du temps, de l’espace et de l’infini. Héritée du statement conceptuel et ancrée dans l’usage de nouveaux moyens de création sonore, graphique et plastique, leur démarche s’exprime dans un formalisme rigoureux et épuré d’une grande poésie.
Respectivement linguiste - sémiologue et graphiste de formation, les artistes mènent ensemble une réflexion sur l’utilisation des signes graphiques dans la société. Ils s’intéressent particulièrement à la notion et notation du temps et des formes qu’il peut revêtir et créent ainsi de nouvelles typographies en substituant aux lettres des alphabets traditionnels, des formes issues du quotidien. Ces formes sont ensuite mises en scène dans des espaces d’exposition donnant à cette écriture une matérialité inédite. Angela Detanico et Rafael Lain poursuivent ainsi une réflexion sur le rôle du langage et sur sa place symbolique et physique au sein de nos sociétés. Le langage révèle ainsi sa double fonction, outil de communication mais également instrument de lecture et reflet de différentes cultures.
Oscillant entre technique rudimentaire et technologie de pointe, leurs pièces prennent des formes aussi diverses que la lettre, le mot, l’image fixe, l’animation, le son et l’installation. Qu’il s’agisse d’alphabets, de cartographies ou de calendriers, ils s’attaquent aux fondements mêmes de ces codes qui régissent notre quotidien, persuadés du croisement qui s’opère entre le signe et le sens. Les visions qu’ils proposent sont la plupart du temps codifiées, parcellaires ou transitoires.
Nés respectivement en 1974 et 1973 au Brésil, ils vivent et travaillent à Paris.