Visites guidées de la nouvelle vitrine « Sentiers Métropolitains » de l’exposition « Connectivités » 14h30 à 15h30, promenade avec Nicolas Mémain à 17h et conférence à 18h30.
La marche en milieu urbain et périurbain est une pratique qui dépasse aujourd’hui les cercles de l’architecture et de l’art contemporain. Le grand public emprunte désormais des chemins entre ville et nature, zones commerciales et résidentielles, friches industrielles et végétales, malls et échangeurs routiers.
Les Sentiers Métropolitains
Développés à Bordeaux, Milan, ou encore Marseille, dans le creuset de « l’art de la marche » (Robert Smithson, Richard Long, Stalker, Thierry d’Avila…), rendus célèbres avec le GR2013 (« Meilleur nouveau sentier du monde » pour le National Geographic), récompensés par la médaille de l’Urbanisme 2013 de l’Académie d’Architecture, les Sentiers Métropolitains sont une pratique émergente qui ouvre un nouvel espace de création, à la croisée des mondes de l’aménagement, de l’art, du tourisme, de l’écologie.
Ils consistent en trois volets inséparables : un itinéraire (élaboré de façon concertée avec les territoires), des explorations publiques (repérages, marches publiques, randonnées métropolitaines…), des récits partagés (projets artistiques, livres, articles, récits de voyage, feuilletons sonores, films documentaires, expositions…).
Le réseau international des Sentiers Métropolitains a été créé en 2017 au Mucem suite à l’inauguration la vitrine des Sentiers Métropolitains dans l’exposition « Connectivités ».
Assises nationales
Le nombre de Sentiers Métropolitains aujourd’hui en cours de développement en France invite à la création d’un réseau officiel. Ces premières Assises nationales des Sentiers Métropolitains, rassemblant six territoires : Bordeaux, Lyon, Paris, Nantes, Avignon, Marseille. Chacun de ces six Sentiers sera présenté par ses créateurs (architectes, urbanistes, géographes, éditeurs, artistes…), avec leurs propres spécificités.
Les Sentiers de Lyon, Avignon et Nantes sont deux projets émergents. Le GR2013 (Marseille) et le Sentier des Terres communes (Bordeaux), les deux aînés, ont respectivement développé une expertise sur la question des refuges et de la négociation d’itinéraire. Le Sentier du Grand Paris, en plein développement, fait aujourd’hui figure de laboratoire national.
Dans ces différents territoires, toutes ces démarches singulières, portées par une famille d’acteurs et une culture commune, convergent vers un programme ambitieux à l'échelle nationale et internationale.
Ces Assises nationales constituent la première rencontre publique des Sentiers Métropolitains en France.
La conférence est précédée de deux visites de la vitrine « Sentiers Métropolitains », au sein de l’exposition du Mucem « Connectivités » ; ainsi que d’une promenade ascensionnelle à travers le Mucem en compagnie de Nicolas Mémain, l’un des « inventeurs » du GR2013.
Co-organisé par Baptiste Lanaspèze (Wildproject, GR2013) et Laurent Hodebert (ENSAM)
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Visites guidées de la vitrine « Sentiers Métropolitains » de l’exposition « Connectivités »
14h30 et 15h30, Galerie de la Méditerranée
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Durée : 1h
A la découverte de la nouvelle vitrine consacrée aux Sentiers Métropolitains, avec des créateurs de sentiers.
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Promenade Le Diable dans la boîte, par Nicolas Mémain
17h, J4
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Durée : 1h
Une promenade ascensionnelle à travers le Mucem par Nicolas Mémain, l’un des « inventeurs » du GR2013, dont on suivra le tracé.
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Conférence : « Les Sentiers Métropolitains comme des musées de société ? »
Précédé d'une présentation du projet d'Atlas métropolitain
18h30, forum
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Avec Yvan Détraz (Bordeaux), Jens Denissen et Denis Moreau (Paris), Thibault Berlingen et Philippe Piron (Nantes), Gilles Malatray, Patrick Mathon et Pierre Gonzales (Lyon), Paul-Hervé Lavessière (Avignon), Nicolas Mémain, Alexandre Field et Julie de Muer (GR2013)
Animé par Baptiste Lanaspeze (Wildproject, GR2013)
Nicolas Mémain propose de « regarder les Bouches-du-Rhône comme si c'était la chapelle Sixtine ». D'un point de vue rétrofuturiste, si on se projette en 2100, on peut arpenter la ville contemporaine comme un « musée de l’urbain à l'ère du pétrole ».
En construisant de nouveaux points de vue, des récits et une scénographie des territoires urbains, les Sentiers Métropolitains constituent une pratique analogue, ou concurrente de celle des musées. Dans quelle mesure les créateurs de Sentiers Métropolitains sont-ils des curators de métropoles ?
Que ce soit un individu ou un collectif, quelle est la légitimité du guide métropolitain, du traceur de sentier ? Quelle est sa méthode ? Quelles nouvelles expertises cela vient-il inventer et croiser ? Qui a le droit de prendre la parole dans l’espace public métropolitain ? Quels sont les principes esthétiques qui président à la création des Sentiers ?
Cette problématique résonne avec les enjeux du Mucem : « Le point commun des musées de société est de traiter de problématiques plus thématiques que monographiques et de s'appuyer sur des objets du quotidien plus que sur des œuvres d’art. Autrefois tournés vers le passé ou “l’autre” – les civilisations extérieures ou les colonies – les musées de société s’intéressent à nos sociétés et aux phénomènes contemporains. » (Jean-François Chougnet, directeur du Mucem).
La conférence sera suivie d’une séance de signature de Pierre-Jean Giloux pour son livre Invisible cities (Les presses du réel, 2018).