En présence d’une œuvre à la puissance symbolique forte, Dorothée Munyaneza met en jeu son corps et sa voix pour une restitution d'émotions et sensations.
Inspirée d’un objet des collections du musée, la performance de l’artiste d’origine rwandaise pourrait bien devenir transe engagée.
Comment se souvenir ?
Que se souvient le corps ?
Quelles traces laisse le temps passé sur nos corps, nos gestes, nos pas, nos voix ?
Quelles traces retrouve-t-on ? Lesquelles choisit-on de laisser de côté ?
Comment trier ? Quoi jeter ? Quoi garder ? Y a-t-il vraiment un choix ?
Le choc, l'amour, le manque, l'oubli, la parole, le geste ?
Comment les danser ?
Peut-on les danser ?
Quand nos corps se mettent en mouvement, que racontent-ils ?
L'Histoire s'écrit au quotidien, à chaque instant le geste aussi, quelque chose a lieu, une
naissance, une mort, un mariage, une rupture, un arcenciel, un séisme, un cri, une crise...
Un objet ? Une oeuvre d'art ?
Comment en être un vecteur, comment s'en inspirer, comment les vivre et les survivre ?
Marseille, le 27 mai 2016
Dorothée Munyaneza