Mucem, Sport et santé

Sport et santé

Les objets, photographies et entretiens filmés, concernant le sport et la santé conservés au Mucem témoignent de la manière dont l’homme pratique et conçoit sa santé et la compétition sportive en fonction des cultures et des sociétés dans lesquels il évolue. Les thèmes majeurs de cette collection sont contemporains et concernent le football, les pratiques supportéristes, le skateboard, la mémoire hospitalière et la lutte contre le SIDA.

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Chef-d’œuvre de skateurs

2006.27.1

2003
France, Rhône-Alpes Auvergne, Allier
Ce coffret est une pièce unique réalisée en 2003, à Montmarault, dans l’Allier, par cinq jeunes garçons âgés de 14 à 16 ans, réunis par la passion du skateboard. C’est un coffret en bois dont la décoration extérieure est réalisée à partir d’un tressage de pièces d’aluminium issues de canettes de soda. A l’intérieur (le coffret peut s’ouvrir et se dérouler sur 11 mètres), ces jeunes garçons, aidés par leurs parents, ont rassemblé des pièces administratives – lettre manuscrite, étude de faisabilité, assurance, devis, sondage réalisé auprès des habitants de la commune – ainsi que des documents d’information et de pédagogie relatifs au skateboard, pour expliquer à l’équipe municipale leur pratique et leur mode de vie ainsi que leurs attentes en matière d’équipement.

Pratique à la fois sportive, ludique, sonore et déambulatoire, le skateboard est né aux Etats-Unis dans les années 1950 et se diffuse par la suite en Europe, notamment en France, dès les années 1960. Dans les années 1990, le skateboard est déjà une pratique de masse qui s’adresse à tous les milieux sociaux, même si ce sont plutôt de jeunes hommes issus des couches moyennes et de milieux aisés qui s’y adonnent. On « skate » en ville, dans des espaces publics que l’on s’approprie et qui sont choisis pour des raisons pratiques et techniques (type de mobilier urbain, revêtement des sols, matériaux, besoins architecturaux) autant que symboliques (parvis de mairie, d’église). La pratique du skateboard permet également un apprentissage de l’altérité : le bruit ou la dégradation du mobilier urbain confrontent  les skateurs aux normes sociales en vigueur, parfois par l’intermédiaire d’agents sociaux (gardiens, vigiles, policier). Le skatepark offre alors une alternative pour progresser, s’entraîner et se réunir dans un équipement adapté, dans le respect des normes de la cité. C’est ce qui a poussé ces jeunes à réaliser ce coffret : pour continuer à pratiquer leur sport-passion, ces cinq adolescents ont souhaité convaincre leur mairie de construire un skate-park dans leur ville.
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Memorial

2003.10.1

2003
Tom Fecht (Frankenberg 1952 - )
Sculpture, granite.
La pandémie du sida est révélatrice de nombreuses inégalités qui questionnent la notion de citoyenneté. Les malades et leurs associations les ont mises en lumière en insistant sur la défense de droits de l’homme non respectés dans beaucoup de pays.

Un premier de ces droits est la reconnaissance de l’identité de la personne. Les associations de malades se sont battues contre le silence et la honte entourant l’épidémie en son début et encore largement maintenant. C’est ce qu’exprime l’œuvre de l’artiste allemand Tom Fecht. Elle fait partie d'un ensemble intitulé « Mémoire Nomade, Namen und Steine » (Noms et Pierres). Quarante autres installations, permanentes ou éphémères, se trouvent principalement dans des pays d’Europe du Nord. Il s’agit ici de mettre en lumière et de rappeler à la mémoire l’anonymat dans lequel sont restés de nombreux malades décédés du sida. C’est pourquoi, à côté de pavés gravés aux noms de victimes connues ou inconnues de l’épidémie, figurent des prénoms seuls, des signes « + » indiquant que la maladie frappe toujours et des pavés sans noms. Certains des noms sont ceux de personnalités du domaine des sciences humaines ou artistiques (Mikaël Pollak, Michel Foucault, Jean-Paul Aron, Derek Jarman, Klaus Nomi) ou encore de militants associatifs (Cleews Velay, président d'Act Up-Paris, Pierre Kneip, fondateur de Sida-Info-Service).

L’artiste a exécuté cette œuvre pour le Mucem dans le cadre d’une collecte ethnographique d’objets et de documents relatifs aux mémoires et à l’histoire du sida, qui a rassemblé environ 12 000 objets provenant de la plupart des pays de l’Europe et de la Méditerranée.
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Robe de marié(e) parodique

2004.211.24

2004
Paris, France
Matières textiles
Association Act Up-Paris
Cette « robe de marié(e) » a été confectionnée pour être portée par l’un des membres du couple homosexuel défilant en tête de cortège de l’association Act Up-Paris , à l’occasion de la 27e édition de la marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi- et transsexuelles (la Gay Pride), à Paris, en 2004. Ce costume de marié(e) s’inscrit dans une tradition carnavalesque de subversion des codes vestimentaires et d’inversion des genres. Ses couleurs, qui sont aussi celles de l’association, tranchent avec la norme du blanc nuptial : le noir du deuil est choisi en mémoire des victimes de l’épidémie de sida et le triangle rose reprend en l’inversant la stigmatisation de l’homosexualité dans les camps d’extermination nazis. En plus de la robe et de la coiffe, ce costume est complété par un tee-shirt qui porte un des slogans fondateurs de l’association : action = vie.

Créée en 1989, Act Up-Paris se définit comme « une association militante et politique issue de la communauté homosexuelle, veillant à défendre toutes les populations touchées par le sida ». Elle se fait connaître par son activisme, son sens de la provocation, et sa présence remarquée dans les manifestations de rue. La collecte de cet objet s’est effectuée dans le cadre des recherches menées au Mucem sur l’histoire et les mémoires des luttes contre le sida, au moment où les débats sur les unions homosexuelles et l’homoparentalité émergeaient dans l’espace public.
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Matériel de prévention: Le manège enchanté (Els Gegants Encantats)

2002.93.21.3

2002
Paris, Barcelone
Bois, résine
Ces cinq pénis dressés, en résine colorée, constituent un matériel pédagogique consacré à l’apprentissage de l’usage correct du préservatif, utilisé dans des programmes de santé. Il peut servir pour l’éducation sexuelle dans des centres de planning familial, ou pour des démonstrations visant à sensibiliser des adolescents ou des jeunes, dans le cadre d’opérations ou de campagnes de prévention. Ce type de matériel permet de faciliter l’apprentissage de rapports sexuels protégés, afin d’éviter les infections sexuellement transmissibles, notamment le sida.

L’objet tire son nom d’usage de la plate-forme circulaire horizontale tournante sur laquelle sont insérés, retenus par des chaînettes, les cinq pénis jaune, bleu, rouge, noir et vert, dont la taille et la forme variées visent également à rassurer les jeunes. Cette création du centre régional d’information et de prévention du sida (CRIPS) d’Île-de-France est distribuée en Espagne par l’association catalane Sida-Studi, de Barcelone.
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« Roue de la fortune » destinée à la salle de garde de l’hôpital Laennec

2000.65.47.1-2

4e quart 20e siècle
Bois, fer, métal. D : 74 cm, P : 4 cm
À l’aube de l’an 2000, trois hôpitaux pavillonnaires parisiens (Boucicault, Broussais et Laennec) s’apprêtaient à fermer leurs portes, à l’occasion de leur transfert et de leur regroupement dans l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP). Le musée national des arts et traditions populaires (MNATP) et l’Assistance-Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) se sont alors associés, pour enquêter sur l’identité et la mémoire de ces trois sites afin d’en préserver le patrimoine matériel et immatériel. Il en ressort aujourd’hui un fonds de plusieurs milliers d’objets constitutifs de la mémoire de ces lieux, parmi lequel se trouve cette « roue de la fortune » qui était installée sur les murs de la salle de garde de l’hôpital Laennec.

Les salles de garde sont des lieux « privés » au sein des institutions publiques hospitalières. Réservées aux internes en médecine, ces salles dans lesquelles ils viennent partager leurs repas, sont décorées de fresques dépeignant des scènes sexuelles voire obscènes. Cette tradition est attestée depuis 1859, date mentionnée sur la décoration de la salle de garde de la Charité réalisée par un collectif de peintres, dont certains sont passés à la postérité, tel Gustave Doré. Ces fresques sont pour les internes un moyen de s’affirmer et une proclamation d’identité. Lorsqu’ils y mangent, ces derniers sont soumis à un ensemble de règles complexes, régies par l’économe (interne élu, ou désigné par ses pairs, qui préside une salle de garde pour au moins un semestre) et les anciens, qui visent à organiser la vie sociale au sein de la communauté des internes, comme celle de saluer en tapant de la main droite l’épaule droite de chaque convive. La roue de la fortune est là pour sanctionner les internes qui enfreindraient une de ces lois. Dans ce cas, l’économe fait tourner la roue qui s’arrêtera sur des mots évocateurs, laissant deviner les gages qu’aura à réaliser celui ou celle qui aura enfreint une des règles de la salle de garde (« cul ou poumon », « mime sexuel », « cigare », « taxe du jour », « chanson paillarde », « bouteille », « chocolat »).
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Tour pour l’abandon des enfants

1907.3.27

France
Bois, métal
66 x 64,5 x71,5
Ce tour vide de forme cylindrique, constitué de panneaux de bois cloués, ouvert sur un côté, était installé dans le mur d’un hospice, autour de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Si l’existence de tels tours est attestée depuis le XIIe siècle au moins, leurs présences ne se généralisent en France et à Paris qu’à partir du XVIIe siècle, grâce à l’action de l’Église et de saint Vincent de Paul qui fonda l’hôpital des enfants trouvés en 1638. En 1670, cette institution est transférée à la responsabilité de l’hôpital général de Paris et la présence des tours est légalisée sous la Troisième République, par le décret impérial du 19 janvier 1811.

A cette époque, les mères qui ne pouvaient élever leurs nourrissons, pour des raisons financières ou pour l’avoir conçu hors-mariage dans une société patriarcale, avaient la possibilité de le déposer anonymement dans le tour, installé dans le mur des hospices, au lieu de l’abandonner dans la rue. Les hospices qui recueillaient l’enfant lui portaient alors assistance et protection et ce dernier devenait pupille de l’Etat, donnant ainsi corps à la volonté républicaine de protéger et d’améliorer le sort de ces enfants.
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Sachet d’accouchement

1977.2.1

15e siècle.
France
Parchemin. H : 60,5 cm, l : 56,2 cm.
Le port d’un sachet ou d’une ceinture d’accouchement par la future mère au moment de la naissance était une pratique assez courante jusqu’à la fin du XIXe siècle. L’importance de la mortalité liée à l’enfance explique que ses pratiques magico-religieuses étaient très répandues dans la médecine populaire. Ainsi, de nombreux objets jouaient un tel rôle protecteur : images pieuses ou statuettes de saint protecteur, ceintures de soie que l’on pouvait se procurer dans les sanctuaires dédiées à la Vierge, médailles protectrices étaient ainsi utilisées, à côté d’autres précautions pratiques, comme les infusions d’armoise ou les bains de siège avec des herbes émollientes.

Il est difficile de se procurer de tels objets car on préférait les brûler quand ils étaient trop usés ou non utilisés plutôt que les jeter, de peur de s’attirer un mauvais sort. Ils étaient toutefois précieusement conservés dans les familles où ils se transmettaient de mère à fille ou belle-fille. Leur contenu devant rester secret, on ne les ouvrait pas : ils auraient pu perdre leur pouvoir.

A la pratique du secret, très fréquente dans la médecine populaire, s’ajoute le symbolisme matriciel d’une enveloppe bien close, avec un contenu sacré. Cela explique le parfait état de conservation de l’intérieur du sachet présenté : déjà ouvert au moment de son entrée au musée, le sachet contient un parchemin contenant le récit de la vie de sainte Marguerite – une des patronnes des femmes en couches – et plusieurs prières. On peut y lire : « Et si une femme en travail d’enfant a cet écrit sur elle, tant tôt se délivrera de l’enfant, ni l’enfant ne périra, ni la femme ne mourra en ce moment ».
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Paire de sandales de hammam

2002.76.1.1-2

19e siècle
Turquie, Algérie
Bois, nacre, cuir, fils d’or
La découverte des bains grecs et romains par les arabes conduisit ceux-ci à adopter les bains de vapeur. La pratique des ablutions rituelles ainsi que la recommandation d’une hygiène minutieuse par le Coran permirent une diffusion de cette pratique avec l’expansion de l’Islam autour de la méditerranée. Le prophète Muhammad lui-même en aurait fait l’apologie. Le hammam traditionnel est le plus souvent chauffé par hypocauste (foyer souterrain), mais des sources d’eau chaude naturelles peuvent également utilisées.

Au-delà de la dimension religieuse, le hammam est aussi un lieu de détente, de plaisir et de conversation, un lieu social où l’on se rencontre, où le barbier opère et donne des massages. C’est aussi un lieu de déploiement des apparences où les femmes ont l’occasion de se montrer entre elles. C’est pourquoi certaines sandales sont ornées de nacres ou de fils d’or comme cette paire du 19ème siècle, dont la forme correspond à un modèle turc utilisé en Algérie et dans tous les pays ayant été sous domination ottomane.

Alors qu’au cours du siècle dernier il n’est plus fréquenté que par les couches sociales les plus favorisées, le hammam, établissement coûteux à entretenir, se dégrade et est menacé de disparition dans de nombreuses régions du Maghreb, et du Proche-Orient. Ce n’est que très récemment que ces lieux et cette pratique sont réintégrés à l’héritage culturel de cette région. Simultanément, en Occident, la fréquentation du hammam devient à la mode et rejoint d’autres pratiques de la santé par l’eau – la thalassothérapie, le bain thermal – ou par la vapeur – le sauna – qui répondent à la quête d’un bien-être à la fois physique et mental.
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Médaille de bronze des Jeux Olympiques d’Athènes

2014.6.4

1906
Jules-Clément Chaplain (1839-1909), graveur
Bronze. D. 0,05
Les jeux olympiques modernes ont été rénovés à partir de la fin du XIXe siècle, suite à la découverte archéologique du site d’Olympie dans le Péloponnèse et dans un mouvement de réforme de l'éducation de la jeunesse européenne par la promotion du sport et de l'exercice physique. Grâce à l’action notamment de Pierre de Coubertin (1863-1927), les premiers jeux rénovés se déroulent en Grèce en 1896. Dix ans plus tard, en 1906, le roi de Grèce organise de nouveau les jeux olympiques, contre la volonté de Pierre de Coubertin et du Comité International Olympique. C’est pourquoi, contrairement aux Jeux de 1900 et 1904, les jeux olympiques intercalés de 1906 ne sont pas accompagnés d’une exposition universelle.

Même s'ils ne sont pas officiels, ces jeux sont importants dans la genèse olympique car ils marquent le début des traditions cérémoniales, avec notamment le défilé des athlètes et les remises de médailles. Cette médaille de bronze a été remise à l’équipe grecque pour sa troisième place. L’iconographie portée sur les deux faces de la médaille – l’acropole d’Athènes d’un côté et le Zeus d’Olympie portant la Victoire dans sa main droite, de l’autre – fait référence aux jeux antiques et instaure une filiation entre la Grèce moderne et la Grèce antique, dans un contexte de consolidation de la conscience nationale face au pouvoir ottoman.
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Affiche du match d’ouverture de la première Coupe du Monde de football

2015.14.1

1930
Guillermo Laborde (Montevideo 1886 – Montevideo 1940)  
Lithographie. H. 0,88 ; L. 0,38
Le match d’ouverture de la première Coupe du Monde de football, qui voit s'opposer la France au Mexique le 13 juillet 1930, signe le coup d’envoi de ce qui deviendra l’évènement sportif le plus populaire au monde. Si les premières compétitions internationales de football furent organisées dès les Jeux Olympiques de 1908 (Londres) et 1912 (Stockholm), l'éloignement des footballeurs pendant plusieurs semaines pousse la jeune Fédération Internationale de Football Association (la FIFA, fondée en 1904 à Paris) à généraliser le professionnalisme dès les années 1920 consommant ainsi la rupture avec le Comité International Olympique (CIO), promoteur de l’amateurisme.

La FIFA décide d’organiser la première Coupe du Monde en 1930 et attribue la responsabilité de cette opération à la fédération uruguayenne, en raison du développement du football en Amérique du Sud et en Uruguay, grâce aux excellents résultats que ce pays avait obtenu lors des dernières Olympiades et pour célébrer le centenaire de l’indépendance du pays. Il revient à Guillermo Laborde (1886-1940), peintre, sculpteur et dessinateur uruguayen, intégré au mouvement artistique planista, d’offrir une image moderne à cette première compétition.
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Ballon commémoratif de la victoire de l’Olympique de Marseille en ligue des champions

2014.6.8

1993
Cuir. D. 0,15
« Allez les Marseillais ! C’était le 26 mai ! Allez les Marseillais ! Ensemble on a gagné ! Allez les Marseillais ! A jamais les premiers ! » Dans leurs chansons, les supporters marseillais se souviennent encore aujourd’hui avec passion de la victoire du club de football phocéen en finale de la ligue des champions, le 26 mai 1993. Ce ballon commémore également cette date et la victoire de l’Olympique de Marseille contre le Milan AC, au stade olympique de Munich, en Allemagne. Il porte l’inscription « Olympique de Marseille, Champion 1993 », accompagnée d’une représentation de la « coupe aux grandes oreilles », la coupe de la Ligue des Champions (cratère à deux anses latérales), cousue de fils dorés, ainsi que de deux représentations de l’emblème du club de football de l'Olympique de Marseille, un M entouré d’un O, traversé par le slogan du club « Droit au But ».

Ce ballon témoigne de la seule victoire d’un club français dans l’histoire de cette compétition annuelle de football organisée par l'Union des Associations Européennes de Football (UEFA). Il célèbre un temps fort pour l’histoire du club phocéen tout autant que pour l’identité de la ville de Marseille.
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Maillot porté par Cristiano Ronaldo au Real Madrid

2015.2.2

2013/2014
Textile
Cristiano Ronaldo est un joueur de football portugais né en 1985 à Funchal, sur l’île de Madeira. Il peut être qualifié de « héros populaire », dans le sens où il incarne certaines valeurs (persévérance, performance, réussite) qui animent nos sociétés contemporaines.
Ce joueur a déjà gagné trois ballons d’or, à l’instar de Michel Platini, Johan Cruyff et Marco van Basten. Il a remporté l’Euro en 2016, la Ligue des Champions à trois reprises, ainsi que de nombreux trophées en Angleterre, avec le club de Manchester United, ou en Espagne avec son club actuel, le Real Madrid. Lors de la saison 2013-2014, le Real Madrid remporte par exemple la coupe du Roi et sa dixième Ligue des Champions, la decima. Le club termine également à la troisième place du classement, derrière l’Atletico Madrid et le FC Barcelone. Cristiano Ronaldo participa largement au succès de son équipe.

Issu d’une famille modeste, il est en 2016 un des sportifs les plus médiatisés et le joueur le mieux payé au monde. Après avoir été transféré de Manchester United au Real de Madrid, en 2009, pour la somme de 94 millions d’euros, il gagnera lors de la saison 2016/2017, près de 24 millions d’euros.

En plus d’être un joueur de football talentueux, Cristiano Ronaldo fait l’objet d’un véritable « culte populaire ». Chacune de ses apparitions publiques créées des attroupements, tous ces fans veulent obtenir un « selfie » avec leur idole ou un maillot porté par ce dernier, comme cet exemplaire, porté par « CR7 » lors de la saison 2013-2014. A Madeira, un musée entier lui est dédié, dans lequel tous ses trophées individuels et collectifs entourent un mannequin de cire à son effigie.
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Enseigne lumineuse « Footix »

1998.83.1

1998
Métal, matières plastiques. H : 185 cm, L : 140 cm.
La Coupe du Monde de football est l’évènement sportif le plus populaire. Les meilleures équipes du monde entier s’affrontent tous les quatre ans, depuis 1930, pour remporter le trophée qui consacrera la suprématie d’une d’entre elles. Au-delà de la compétition sportive se déroule également toute une mise en scène de l’évènement dans laquelle s’organise une stratégie de communication à l’échelle planétaire. Lors du Mondial 1998, le comité français d’organisation de la Coupe du Monde a choisi « Footix » pour représenter la France, pays hôte de la compétition. Ce souriant coq en crampons, vêtu de bleu et dessiné par le graphiste Fabrice Pialot, s’est retrouvé représenté sur de multiples créations graphiques, vestimentaires, artistiques et commerciales, acquises par le Mucem en 1998 pour témoigner matériellement de la mémoire de cet évènement. Sur cette enseigne lumineuse aux dimensions imposantes, Footix tient un ballon dans son aile droite et lève « l’index » de son aile gauche, en guise d’invitation au jeu.

Parce qu’il est le sport le plus populaire au monde, le football est un des meilleurs reflets des sociétés dans lesquelles il évolue. La pluralité et la profusion des objets produits lors de cette occasion témoignent ainsi de l’importance des rapports économiques et commerciaux produits par le football, au-delà des enjeux strictement sportifs.
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Balle de soule d’honneur

1964.46.5

1964.
France - Oise
Cuir, paille, ficelle. L : 14,1 cm, l : 15,6 cm, P : 9,8
La balle de soule présentée ici a été collectée dans l'Oise, au milieu des années 1960. Les hommes se disputaient alors ce petit ballon de cuir lors du jeu de soule dont le principe de base est de porter le ballon, appelé soule ou pelote, au-delà d'une ligne, ou de le ramener d'un camp dans un autre, voire d'un village dans le voisin. Il s'agit d'un jeu de ballon avec mêlée massive. La confrontation des deux camps rivaux traduit l'opposition entre deux territoires. En se disputant le ballon, c'est l'identité du village ou du groupe auquel on appartient que l'on défend.

La soule est caractéristique des jeux de l'Ancien Régime : elle ne connaît pas de règles clairement établies et de nombreuses variantes existent et le ballon n'a, par exemple, pas de forme fixe. Il peut s'agir comme ici d'une outre de cuir, d'une pelote bourrée d'étoffes, ou d'un morceau de bois… Le jeu de soule est ainsi souvent considéré comme l'un des ancêtres du rugby. Ce jeu était pratiqué dès le XIIe siècle en Normandie, en Bretagne et dans le Nord de la France. Sa pratique a survécu dans cette région jusqu'au XXe siècle avant de péricliter, même si ce jeu revient aujourd’hui à la mode dans un mouvement de réinvention de la tradition.
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Ballon de rugby

2014.6.5

Premier quart du 20ème siècle
Cuir. D. 0,20
Les premiers clubs de rugby se forment en France dans les années 1890. Le Stade Olympien des Étudiants Toulousains (SOET), est créé dès 1896 tout comme le Sport Athlétique Toulousain (SAT). En 1899 est fondé l’USEV : l’Union Sportive de l’École Vétérinaire. Sous l’impulsion d’Ernest Wallon (1851-1921), professeur de droit, la pratique du rugby s’institutionnalise avec l’achat du terrain des Ponts-Jumeaux qui entraîne la fusion des différentes forces du rugby toulousain dans une seule équipe : le Stade Toulousain, créé en 1907. La structuration de cette équipe, dont Ernest Wallon est le premier président et le premier actionnaire, contribue à la réussite nationale de ce sport. Ce ballon de rugby, utilisé sur la prairie des Filtres vers 1910 par le Stade Toulousain témoigne ainsi des débuts du rugby à Toulouse et en France.
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Installation de sensibilisation

2006.55.32

Cet objet, reprenant la forme d’une planche de surf, est constitué de divers déchets ramassés sur une plage. En partie supérieure, est peint en bleu et blanc le logo présentant un personnage jetant un objet dans une poubelle. En dessous, la représentation de la mer est symbolisée par des vagues en carton, dans lesquelles évolue un surfer.

La partie inférieure représente le fond marin composé de sable, sur lequel flottent toutes sortes de détritus (bouteilles de produits ménagers, jouets de plage, bombes d'aérosols, tampons, briquets, mégot de cigarette, ampoule, brique de vin de table, etc.) tous ramassés par l’association Surfrider Foundation – dont l’autocollant est apposé sur l’un des côtés de la planche – lors d’une des premières campagnes de nettoyage de plages qu’elle a menées. Cet objet a été conçu pour sensibiliser les vacanciers à la préservation du littoral. La Surfrider Foundation est une association chargée de la protection et de la mise en valeur des lacs, des rivières, de l’océan et du littoral. Créée en 1990 par un groupe de surfeurs, elle regroupe aujourd’hui plus de 9 000 adhérents en Europe et est active dans 14 pays.