Table ronde

Avec Tristan Boniver, architecte, co-fondateur de Rotor, Jérôme Denis, sociologue, et Joëlle Zask, philosophe
Modération : Margaux Darrieus

Depuis que les effets de la crise climatique sont bel et bien tangibles, les mondes de l’architecture et de la construction ont entamé leur transition. Il est désormais admis qu’il est nécessaire de préserver et de transformer les édifices plutôt que de les détruire. Concrètement et d’un point de vue matériel, qu’implique ce nouvel état de fait sur les architectures de nos villes ? La déconstruction est-elle plus importante que la construction ? Comment prendre soin des lieux qui nous importent ? Les architectes sont-ils les nouveaux Dr House ? 

Tristan Boniver

Tristan Boniver a suivi une formation d'architecte dans les trois principales écoles d'architecture de Bruxelles : ISASLB Saint Luc, Sint Lucas Hogeschool, Faculté d'Architecture La Cambre / Horta. Il a participé à la création de Rotor, un cabinet de recherche et de conception basé à Bruxelles, une référence internationale dans le domaine du réemploi des matériaux de construction et des stratégies circulaires qui a donné naissance à RotorDC, un acteur pionnier sur le marché des éléments architecturaux de réemploi. Au sein de Rotor, Tristan Boniver s'est occupé de la direction de la conception dans des projets d'architecture, d'installation et d'exposition, ainsi que de diverses autres contributions et implications académiques.

Jérôme Denis

Jérôme Denis est professeur de sociologie au centre de sociologie de l'innovation, Mines Paris PSL. Ses travaux de recherche portent principalement sur les conditions de production des données et sur les activités de maintenance. Il est notamment l’auteur de l'ouvrage Le Travail invisible des données (Presses des Mines, 2018), et a récemment publié avec David Pontille Le soin des choses. Politiques de la maintenance (La Découverte, 2022). Il a cofondé le site d’enquête sur les pratiques d’écritures scriptopolis.fr, devenu en 2019 un livre publié par les éditions Non Standard.

Joëlle Zask

Joëlle Zask, philosophe, membre de l’Institut universitaire de France, enseigne au département de philosophie de l’université Aix-Marseille. Dans ces derniers travaux, elle établit des relations étroites entre l’écologie et l’autogouvernement démocratique. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, dont La Démocratie aux champs (La Découverte, 2016) et, aux éditions Premier Parallèle, Quand la forêt brûle (Prix Pétrarque 2020, 2019, réédition poche 2022), Zoocities (2020), Écologie et démocratie (2022) et Se tenir quelque part sur la Terre-Comment parler des lieux qu’on aime (2023).

Margaux Darrieus

Critique d'architecture, Margaux Darrieus est maîtresse de conférences à l’Ensa Bretagne, et membre du laboratoire de recherche ACS UMR AUSser 3329. Elle est également, depuis 2011, journaliste au sein de la rédaction de la revue spécialisée en architecture AMC. C'est dans ces multiples lieux et dans divers formats (articles, commissariat d'exposition, enseignements, recherche) qu'elle déploie son activité de critique d'architecture, pour valoriser une qualité du cadre bâti en prise avec les enjeux socio-environnementaux contemporains, alors que l'urgence climatique oblige à revoir les outils et les méthodes de l'architecture et des architectes.