Avec Sarah Maison (chanson électro-pop orientale), Imarhan (rock touareg), Bachar Mar-Khalifé (électro-rock métissé), Ammar 808 & The Maghreb United (électro-targ / électro-gnawa / électro-raï).

Quatre heures de concerts à la découverte de la nouvelle vague des sons de la Méditerranée ! 

Sarah Maison (chanson électro-pop orientale)

20h30

Malgré son nom, Sarah Maison n’est pas femme à se faire enfermer. Ni dans un style, ni ailleurs. Largement influencée par ses origines métissées (mère berbère et père cantalien), elle aime brouiller les pistes en mêlant tradition folklorique et rythmes dansants, sur lesquels elle pose des textes non dénués d’humour.

Révélée en 2016 par le titre Western arabisant, elle a sorti son premier EP en mars. En live, Sarah épaulée tour à tour par une guitare ou des claviers, elle se dévoile, jouant de sa présence aussi magnétique que mystique. Semi-pythie hallucinée sur les hauteurs de l’Atlas, semi-impératrice folklorique à l’abri d’un haut volcan arverne, elle chante les alanguissements de l’âme, éternels objets trouvés de l’amour… 

Imarhan (rock touareg)

21h15

Guitares brûlantes et inspirations fulgurantes, Imarhan fomente le nouveau son du désert. Originaire de Tamanrasset, au sud de l’Algérie, le groupe suit la voie tracée par leurs aînés de Tinariwen, et incarne avec panache la troisième génération de rockeurs touaregs en jeans et blouson de cuir.

Composé dans le désert, leur premier album réussit un alliage subtil entre la finesse du folk touareg acoustique et un rock puissamment amplifié, teinté de jazz, de groove et même de disco. Branchés et connectés sur les charts internationaux autant que sur les radios pop d’Algérie, Imarhan fait la grande traversée, et débarque de l’autre côté de la Méditerranée, à Marseille, pour faire résonner ses guitares. Interprétée avec une incroyable dévotion, leur musique impressionne. Mais n’ayez crainte. En tamasheq, « Imarhan » signifie « ceux qui nous veulent du bien ». 

Bachar Mar-Khalifé (électro-rock métissé)

22h15

Depuis son remarquable premier album Oil Slick, le franco-libanais Bachar Mar-Khalifé est reconnu pour sa musique à l’esthétique unique, mêlant allégrement classique, électro, jazz, rock et musiques orientales.

Il propose ce soir The Water Wheel, une création en hommage au musicien nubien Hamza El-Din (1929-2006), chanteur et joueur de oud méconnu en Europe mais célébré aux États-Unis, où Bob Dylan, Steve Reich ou encore Joan Baez – excusez du peu –, le citent comme référence.

Bachar joue ce soir des compositions inédites inspirées de The Water Wheel, album culte d’Hamza El-Din, que le franco-libanais décrit ainsi : « À la première écoute, on entend de la musique traditionnelle. Quand on écoute mieux, on entend les harmonies, la percussion et la basse, la transe, la puissance et l’infini. Et pour moi, c’est du rock. » Tout un programme !

Ammar 808 & The Maghreb United (électro-targ / électro-gnawa / électro-raï)

00h00

La soirée d’ouverture de Plan B se clôt avec un véritable feu d’artifice musical : Ammar 808 & The Maghreb United nous embarquent dans un show spectaculaire entre Vjing et futurisme nord-africain, entre musiques électroniques et traditionnelles, entre la danse et la transe.

Produit et développé par Sofyann Ben Youssef, aka Ammar 808, ce projet réunit une dream team de chanteurs maghrébins : Cheb Hassen Tej (Tunisie), Sofiane Saidi (Algérie), et Mehdi Nassouli (Maroc), accompagnés du maître de gasba (flûte bergère) Lassaed Bougalmi. Rassemblés sous la bannière du Maghreb United, ils s’emparent des sonorités tirées du targ, du gnawa et du raï, qu’ils couplent à des beats rapides, des claviers synthétiques, des derboukas compressés. Cette force brute – qu’ils nomment « North African Futurism » – s’apprête à conquérir la scène du Mucem avec un son noir et puissant.

Concerts, danse, cirque, banquet… Le mercredi, les soirées s’annoncent spectaculaires sur la place d’Armes du fort Saint-Jean !