Avec Pierrette et ses Payettes

Séance de démonstration-découverte ouverte à tous (entrée libre).

Musique d’hommage aux ancêtres, le maloya est aux réunionnais ce que le musette a pu être aux Parisiens ou la paghiella aux corses.
D’abord interdite et sévèrement réprimée par le pouvoir colonial français, cette musique née dans les plantations fait confluer dans son chant et ses rythmes les exils, les tourments et les joies de toutes celles et ceux que la colonie a exploités et réunis dans ses propriétés. Le maloya est une musique de lutte.

La percussion et la voix sont les deux combattants de cette résistance ; ils ont scellé leur union bien plus tôt, entre le Mozambique, Madagascar et le sous-continent Indien, dans les chants de possession et d’appels aux esprits.
Le maloya est un exutoire, certes, mais il permet aussi la découverte de rythmes, d’instruments, de mouvements et de chants qui emportent le corps dans une exploration joyeuse et libératoire.

Pierrette et ses payettes est le groupe réunionnais qui fait l’unanimité sur la pratique de cet art populaire à Marseille. Ils vous initieront à une première approche du maloya, toute en joie et en précision.

Programme de l'après-midi (séance en trois moments de 30 min) :
Par des interventions de chant maloya accompagnés au rouler et au kayamb, chacun pourra se familiariser avec l’accompagnement et les danses du maloya.

Un atelier proposé par la Cité de la Musique.

Les trois intervenants et intervenantes de cette journée sont issus du groupe Pierrette et ses Payettes. 
 

Sandra Richard

Sandra Richard est née à Saint-Denis de la Réunion et a grandi à Saint-Benoit, à l’est de l’île. Inscrite au Conservatoire, elle est plus attirée par la danse que par la musique. Son bac en poche, elle s’envole pour Marseille afin de suivre des études de Droit. Activiste des musiques péyi, elle crée Fonker La Réunion, une association en charge en autre de la chorale Ker Maloya. En duo avec le MC phocéen K-Meleon, elle signe par ailleurs Krazé, un premier titre hip-hop créole qui relie ses passions pour la musique réunionnaise et le hip-hop.

Sanae El Bajnouni

Sanae El Bajnouni est née à dans les environs de Nice dans une famille marocaine. Elle a 8 ans quand elle prend ses premiers cours de chant, et à peine 30 ans quand elle intègre des chorales italiennes et occitanes à son arrivée à Marseille. Plus tard, l’écoute d’albums de Danyel Waro l’amène à rejoindre Ker Maloya, la chorale dirigée par Jean-Didier Hoareau. « Ça a été un déclic » reconnait-elle aujourd’hui. « Un déclic et une ouverture ! ». Cette rencontre avec les musiques de la Réunion pourrait bien, un jour ou l’autre, la ramener vers celles du Maroc… Mais ça, c’est une autre histoire. 

Samuel Foudrin

Samuel Foudrin est né à Saint-Benoit. « Bras Fusil, quartier de Gramoun Lélé » précise-t-il pour honorer cet ancien qui lui a donné le gout du maloya. « Le séga, c’est ma mère qui en écoutait beaucoup mais personne n’en jouait, d’ailleurs personne n’étaient musicien », précise Samuel qui tout petit, tapait sur des troncs d’arbre ou des bidons. Installé à Marseille depuis 10 ans, il joue des percussions dans le groupe Banyan, le groupe de maloya de la cité phocéenne, qu’il a rejoint en 2014, lors de sa création.