Fatima Daas © Olivier Roller
Paroles d’YZ
YZ
Ce samedi, on aborde les liens entre sexualité et identité avec une lecture de Fatima Daas et la projection de deux courts-métrages : Vers la tendresse d’Alice Diop et Le repas dominical de Céline Devaux.
Suivi d’un temps d’échanges libres et d'une séance de signatures avec Fatima Daas sur la terrasse du J4 (17h20).
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Lecture
La Petite Dernière, par Fatima Daas
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Sur la scène de l’auditorium, Fatima Daas, 24 ans, lit un extrait de son roman La Petite Dernière (Ed. Noir sur Blanc, 2020).
Française d'origine algérienne, lesbienne, musulmane, Fatima est la dernière de la fratrie. Dans ce premier roman, elle questionne la complexité des identités, le rapport à la foi, à la maladie, au genre, à l'amour, à la famille. Un monologue tissé de fragments, qui explore les identités multiples d’une jeune banlieusarde. Mais comment concilier l’inaccordable ? Et si on s’autorisait à ne pas choisir.Fatima Daas est née en 1995 à Saint-Germain-en-Laye. Ses parents, venus d’Algérie, se sont installés à Clichy-sous- Bois. Elle grandit dans la petite ville de Seine-Saint-Denis, entourée d’une famille nombreuse. Au collège, elle se rebelle, revendique le droit d’exprimer ses idées et écrit ses premiers textes. Au lycée, elle participe aux ateliers d’écriture conduits par Tanguy Viel. Encouragée par l’écrivain et sa professeure de français, elle s’inscrit au master de Création littéraire de Paris 8. Elle se définit comme féministe intersectionnelle. La petite dernière est son premier roman.
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Projection
Vers la tendresse
Documentaire d’Alice Diop (France, 2016, 39 min)
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Vers la tendresse est une exploration intime du territoire masculin d’une cité de banlieue. En suivant l’errance d’une bande de jeunes hommes, on arpente un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles.
César du meilleur court-métrage 2017.
« J'ai réuni à La Courneuve quatre jeunes hommes avec lesquels j'ai échangé autour de leur vie intime. J'avais apporté une caméra, afin de conserver une trace de nos conversations comme l'aurait fait un dictaphone. Je n'imaginais pas que ce qu'ils me diraient serait aussi bouleversant ; que la matière de mon film serait là. A Montreuil, des garçons traînent devant chez moi du matin jusqu'au soir. Je me suis dit qu'ils pourraient peut-être porter leur voix et je suis allée les voir. Je leur ai proposé de travailler avec moi et j'ai organisé un atelier avec quatre d'entre eux. En entendant ce que j'avais filmé, ils ont prétendu ne pas s'y reconnaître ; mais m'ont parlé différemment lorsqu'on s'est vus en tête-à-tête. » Alice Diop -
Projection
Le Repas dominical
Film d’animation de Céline Devaux (France, 2015, 13 min)
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Jean se rend comme chaque semaine au repas familial où les invariables et inégalables convives ordinaires (ses parents, ses vieilles tantes vierges et sa grand-mère) passent leur temps à picoler et à commenter son homosexualité vécue comme un « curieux mélange de défaite et d’exotisme ». Les ennuis ne tardent pas à se pointer en même temps que les éternelles questions fâcheuses (études, logement, vie perso et sexuelle). On l’interroge sans écouter les réponses, on lui donne des conseils sans les suivre, on le caresse et on le gifle, c’est normal, c’est le Repas dominical.
César du meilleur court métrage d’animation 2016.
Tarifs |
Entrée libre sans réservation |
Lieu | Mucem, J4— Auditorium |