Au bout du Monde en Auto-Stop © Órion Lalli
Órion Lalli : Au bout du Monde en Auto-Stop
« J’ai laissé de la vaisselle dans l’évier et de la nourriture dans le frigo ». C’est curieusement cette phrase qui martèle l’esprit de l’artiste brésilien Órion Lalli depuis son départ précipité du Brésil, et sa demande d’asile en France. C’est devenu le point de départ de la performance ludique qu’il propose dans l’espace du Mucem, à la fois voyage dans ses souvenirs d’enfance, et réflexion sur l’idée d’exil. Exilé, Órion l’était déjà, adolescent, de la société cisgenre, avant de le devenir de son propre pays. Cette rétrospective personnelle le conduit à repenser ce qu’est le corps, la maison – à l’heure où la crise a donné à l’architecture résidentielle un rôle crucial – et la mémoire individuelle.
Pour Au Bout du Monde en Auto-Stop, il a dressé une liste de souvenirs, matérialisés par des objets du quotidien qu’il a placés dans des sacs en plastique scellés sous vide, comme autant de petites métaphores à protéger de l’environnement extérieur. Dans un avion en carton reconstitué sur le modèle de celui que son père lui avait construit enfant, il invite le public à un jeu d’enfant à travers les espaces du musée, au cours duquel il se dépouillera, un à un, de ces souvenirs empaquetés.
Conception et interprétation : Órion Lalli
Production : L'atelier des artistes en exil
Gratuit, Performance en itinerance et en continu
Tarifs | |
Lieu | Mucem, J4— J4 |
Renseignements / Réservation |
Les accès pour le festival se font uniquement par l'entrée Mucem J4. |
Horaires | Vendredi 9 septembre à 20h30 et samedi 10 septembre à 20h30 |