© Les Héritières – Tribute to Rimitti
Les Héritières—Hommage à Cheikha Rimitti
Algérie France, la voix des objets
Sous la codirection artistique de Mustapha Amokrane et du directeur musical Nassim Kouti, cette création a mis en scène les talents de Souad Asla, Samira Brahmia, Cheikha Hadjla et Nawel Ben Kraïem.
En ouverture du Festival Magic Barbès 2021, FGO-Barbara a accueilli quatre chanteuses engagées pour une création nommée « Les héritières - Hommage à Remitti », en l’honneur de la regrettée pionnière du raï Cheikha Remitti.
Les chanteuses Souad Asla, Samira Brahmia, Cheikha Hadjla et Nawel Ben Kraïem chanteront lors de cette création originale pour célébrer Cheikha Rimitti, la figure de proue de ce patrimoine musical gigantesque. Elles interpréteront des chansons de Cheikha Rimitti ainsi que des titres de leur répertoires respectifs.
- Cheikha Rimitti : la transmission d’un genre par une âme libre
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Cheikha Rimitti : la transmission d’un genre par une âme libre
Disparue en 2006, celle que l’on nommait «la mamie du raï» ou encore la «mère du raï moderne» est une figure emblématique, elle-même héritière du raï bédouin.
Femme au talent exceptionnel et au caractère bien trempé, cette native d’Oran, aura fait grandir avec elle toute une nouvelle génération de chanteurs raï, des plus confidentiels aux plus connus, comme Cheb Mami, Cheb Khaled, Boutella Safi ou encore Cheb Abdou. La chanteuse et musicienne, accompagnée de ses tambourins guellal et de ses flûtes gasba, savait émouvoir ou provoquer, transformant des textes poétiques en pamphlets engagés au potentiel émotionnel ahurissant. Quand Cheikha Rimitti montait sur scène, ce n’était pas franchement pour plaisanter : elle irradiait la salle, transcendait les codes du raï traditionnel pour en faire un langage féministe, engagé et éruptif. D’une modernité absolue, elle pouvait aussi bien évoquer la religion et la spiritualité que le sexe, la fête et l’hédonisme.
De sa notoriété grandissante dès 1954 avec la sortie de son album « Charrag » à sa consécration par l’Académie Charles-Cros qui lui décerne son Grand Prix en 2000 pour son disque « Nouar », Cheikha Rimitti aura inscrit ses lettres de noblesse au raï, lui insufflant une modernité, une ouverture et un rayonnement que jamais jusqu’alors ce genre de musique n’avait connu.«Remettez ! Remettez !»
Elle a révolutionné la chanson algérienne et a littéralement importé le raï en France dès les années 80, mais elle a aussi fasciné par sa dimension mystérieuse et son humanisme. De Saâdia Bedief (son véritable nom), on sait qu’elle aimait les gens, la connivence et la fête.
Et l’origine de son nom d’emprunt provient d’une anecdote d’ailleurs assez croustillante, quand la chanteuse, grisée par la fête et les discussions arrosées entre amis, scandait au serveur «Remettez ! Remettez !» en parlant bien sûr d’une dose dans les verres. Avec l’accent, cet impératif s’entendait «Remitti».
Une place parisienne à son nom, Cheikha Rimitti a passé toute sa vie à Paris, et principalement dans le quartier de la Goutte-d’Or, qui fut pour elle une source d’inspiration gigantesque de par ses cultures protéiformes.
- Cheikha Hadjla
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Cheikha Hadjla née à Sidi Brahim dans la province de Sidi Belabesse ville berceau du Raï .Elle a grandi dans une famille de chanteuse de mère en fille, très jeune elle accompagne sa maman dans les mariages et les fêtes Evoluant dans la tradition des médahate elle devient une des figures underground du style en s’imposant avec sa voix puissante et habitée. Elle collabore en 2019 avec le groupe Acid Arab sur le titre Malek ya Zahri confirmant sa polyvalence dans le registre Raï , et sa place comme héritière essentielle du Raï féminin.
- Samira Brahmia
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Née en France mais bercée par les sons d’Algérie où elle a toujours posé ses valises durant de longues périodes, elle fusionne avec finesse et engouement les styles pop rock, châabi, traditions celtiques ou instruments traditionnels du Sud de l’Algérie.
- Souad Asla
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Souad Asla est née dans le Sud de l’Algérie. Elle arrive à Paris en 1992 pour y faire du théâtre et de la danse et se met ensuite au chant en digne héritière de la tradition gnawa. Elle joue du guembri, un luth traditionnel. Artiste phare de la nouvelle génération du Sud Algérien, héritière de la tradition gnawa et de ses transes quisoignent l’âme, Souad Asla déborde de talent et d’humanité. Sa voix nous emmène aux portes du désert, tandis que sa musique riche en métissages porte une identité forte et un esprit rebelle qui nous laisse entrevoir le futur. Avec ses musiciens, elle embarque à chacun de ses concerts son public dans l’ambiance infatigable des « Lila » (rituels des confréries soufies d’Afrique du Nord) où se joignent les voix et les mains, les percussions, le guembri et la guitare.
- Nawel Ben Kraïem
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Franco-tunisienne, Nawel Ben Kraïem est arrivée en France à l’âge de 16 ans. Auteure-compositrice-interprète et actrice de talent, elle navigue avec malice entre chansons du Maghreb, chanson française, hip hop et folk. Poétesse et voluptueuse, Nawel Ben Kraïem est multiple. Elle porte haut la fierté d’être une femme et une artiste libre ainsi que tout ce qu’implique d’appartenir à la fois aux deux rives de la Méditerranée.
- Nassim Kouti
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Nassim Kouti est un musicien auteur/compositeur/ interprète/ arrangeur, né à Oran (Algérie), en 1982.
Après avoir suivi une formation d’enseignement musical en guitare classique à Oran, à l’institut de formation musicale, il obtient une licence en musicologie – option Jazz et musiques improvisées, à l’université de Paris 8, en 2012. Il a longuement collaboré avec le groupe marseillais Watcha Clan , avec qui il a enregistré deux albums issus de résidences en Algérie (Oran), au Maroc (Agadir ) et en Espagne (Barcelone) et s’est produit dans plus de 26 pays (Europe, Amérique du Nord, Asie, Maghreb). Evoluant dans le milieu des musiques actuelles et de la world music, il est souvent sollicité en tant que compositeur pour des créations musicales pour le théâtre et le conte, mais également pour des musiques de films.
Tarifs |
Entrée libre dans la limite des places disponibles |
Lieu | Mucem, J4— Auditorium |
Horaires | Samedi 7 mai à 20h30 |