© Mucem
Les espaces du sida
Collecter, conserver et exposer l'histoire sociale du VIH-sida
5e séance
L’épidémie de sida, bien qu’elle ne soit ni la seule ni la première à avoir connu une diffusion géographique très large, est souvent considérée comme la pandémie mondialisée par excellence. En effet, elle a très tôt été décrite comme une épidémie globale, favorisée par le développement des moyens de transport et des mobilités associées. Si les premiers cas de sida ont été identifiés aux États-Unis puis en France, il a rapidement été montré que la majorité des malades était localisée en Afrique, qui est encore aujourd’hui le continent le plus touché. Dès lors, comment rendre compte, dans le cadre d’une exposition organisée en France, dans un musée de société dévolu aux civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, de la dimension mondiale et des différentes échelles que recouvre cette épidémie ?
D’emblée, la lutte contre le sida s’est développée au niveau global. Mais après la mise au point de traitements antirétroviraux efficaces, le constat fut fait d’une inégalité géographique criante, illustrée par cette formule souvent entendue : « Les malades sont au Sud et les traitements au Nord ». Un véritable changement de paradigme s’est opéré au moment où l’accès aux traitements a été rendu possible, en particulier en Afrique. Au-delà de l’Afrique subsaharienne, quelles ont été et quelles sont encore les formes de l’épidémie dans des régions aussi diverses que le Maghreb ou l’Asie (première table ronde) ? L’exploration des dimensions internationales mène directement à celle des mobilités qui sera envisagée dans cette journée à travers la question du sida chez les migrants en France (seconde table ronde). En resserrant la focale, nous nous interrogerons aussi sur les enjeux locaux de la lutte contre le sida à Marseille et dans sa région, et sur la place qui leur sera accordée dans l’exposition (troisième table ronde). Enfin, à une échelle plus délimitée, nous nous pencherons sur différents types d’espaces dans lesquels se déploient les rencontres sexuelles, qu’ils soient micro-géographiques ou virtuels, et sur l’impact du VIH sur ces rencontres (quatrième table ronde).
Séminaire organisé en partenariat avec le LabexMed.
Tarifs |
Entrée libre sur inscription à i2mp@mucem.org |
Lieu | Mucem, J4— Salon bleu |
Horaires | Vendredi 5 avril 2019 de 9h30 à 17h30 |