Sylvia Girel.  Le Bazar du genre : le public à l’œuvre. 

La communication proposée dans le cadre de cette rencontre présente les premiers résultats d’une étude qualitative sur la réception de l’exposition du MuCEM Au Bazar du genre. A partir d’un corpus de matériaux diversifiés (entretiens réalisés avec les visiteurs, observations de terrain, livre d’or, revue de presse détaillée, blogs…) l’enjeu est de donner à voir la pluralité des formes de réception pour une même exposition, de mettre en discussion les points de vue contrastés sur le sujet – le genre – et sur les objets – des œuvres d’art, des documents, des objets du quotidien.

> Allez au site de l’enquête collective « MP2013 – Publics et Pratiques Culturelles »

Maitre de conférences-Hdr à Aix-Marseille Université, Sylvia Girel est chercheuse au Laboratoire d’études en sciences des arts (LESA) et chercheuse associée au Laboratoire méditerranéen de Sociologie (LAMES), aussi bien que membre du Groupe de Recherche International CNRS OPuS (Œuvres, Public, Société). Elle enseigne à l’«UFR ALLSH, Médiation culturelle » (Aix-en-Provence et Marseille) et à l’IUP « Administration des Institutions Culturelles » (Arles). Ses principaux domaines de recherche s’inscrivent en sociologie des arts et de la culture sur la question des publics, des pratiques et de la démocratisation culturelle.

Nicole Pellegrin.  Présentation d’un projet de musée en ligne sur les femmes : Musea.

Spécialiste de l'anthropologie historique des XVI^e ‑ XIX^e siècles et chargée de recherche au CNRS, Nicole Pellegrin collabore également à Musea, musée virtuel d'histoire des femmes et du genre, édité par l'université d'Angers, pour lequel elle a conçu l'exposition "Les genres de Jeanne d'Arc". Ses recherches se sont attachées à reconstituer les façons de faire et de dire propres ou communes, à l’un et l’autre sexe. Plusieurs thématiques ont été successivement ou conjointement étudiées : les sociétés de jeunesse et leurs fêtes, divers objets textiles et leurs pouvoirs identitaires, les lieux d’apprentissage du travail au féminin, le rôle des dictionnaires de femmes illustres dans l’évolution d’une mémoire historique féminine.

> Visitez Musea en ligne 

Olinka Vištica.  Musée des Cœurs Brisés : le théâtre final de l’amour.

Le Musée des Cœurs Brisés a été créé à partir d’une exposition itinérante gravitant autour du concept de l’échec des relations et de leurs ruines. Loin de se faire guide de remèdes miracles contre le chagrin d’amour, le Musée propose de surmonter l’effondrement émotionnel par un acte créatif : en venant enrichir sa collection. Quelle que soit la motivation poussant à faire don d’affaires personnelles, du pur désir exhibitionniste à l’acte thérapeutique ou à la simple curiosité, les gens ont embrassé l’idée d’exposer leur patrimoine amoureux comme une sorte de rituel, de cérémonie solennelle. Comme le dit Roland Barthes dans Fragments d'un discours amoureux: «Toute passion, en définitive, a son spectateur ... (il n’y a) d’oblation amoureuse sans un théâtre final. »  Conceptualisé en Croatie à la suite d’une rupture amoureuse, le musée a voyagé extensivement à travers le monde et recueilli une collection extraordinaire d’objets et d’histoires qui continue à grandir, alimentée par des “dons” de son publique.  L’exposé au MUCEM traite de la genèse et du développement de cette expérience inédite, à la fois intime et universelle, avec un but d’éclairer l’impact et les interprétations possibles de la présentation d’un patrimoine émotionnel, bousculant les frontières de l’identité, du genre, de la culture et des disciplines artistiques.

> Allez au site du Musée des cœurs brisés

Olinka Vistica est productrice de film, co-fondatrice de la compagnie de production HULAHOP, qui compte un nombre conséquent de prix pour ses documentaires et court-métrages sur la scène croate. Elle est également la co-fondatrice du Musée des Cœurs Brisés (Museum of Broken Relationships), un projet original itinérant, remarqué sur la scène culturelle internationale et qui finalement s’est installé à Zagreb. En 2011, le musée a remporté le prix Kenneth Hudson qui récompense les musées les plus innovants en Europe.

Ophélie Ferlier.  Le nu masculin au siècle de la virilité (1850-1914).

L’intervention se propose d’analyser le phénomène général de la dépréciation du nu masculin au milieu du 19^ème siècle au profit du nu féminin, particulièrement dans les cercles de la modernité artistique en rupture avec l’enseignement académique. Pourtant, le nu masculin ne se fige pas plus dans un académisme immobile qu’il ne subit de véritable éclipse : propre à une identification de l’artiste, il connaît un renouvellement souvent minoré dans une perspective réaliste, voire naturaliste, ou encore dans une quête d’introspection et d’expressionnisme.

> Allez au site de l’exposition 

Ophélie Ferlier est conservatrice de sculpture et commmissaire de l’exposition Masculin/Masculin au musée d’Orsay.

Nicolas Hasselqvist.  Qu’est-ce que The Unstraight Museum?

The Unstraight Museum est une organisation non-gouvernementale et à but non lucratif basée à Stockholm. Unstraight (littéralement « non droit ») : toute personne ou toute chose qui ne fait pas partie de la norme dans une société.  En 2007 en Suède, un groupe de personnes était las du fait que la plupart des musées négligeaient de raconter les histoires des personnes unstraight, et décida de pallier à ce manque en lançant le projet Article 1, en collaboration avec des éminents musées suédois. De ce projet est née l'idée d'un nouveau musée dédié à la collecte participative de l'histoire « non linéaire ». Ainsi, The Unstraight Museum produit et diffuse des expositions itinérantes, en collaboration étroite avec la communauté internationale LGBTQ. En outre, le musée collecte et documente numériquement l'histoire unstraight  sous toutes ses formes. Il le fait en cataloguant et en créant des bases de données ouvertes à la consultation du grand public. The Unstraight Museum encourage d'autres musées à inclure une perspective unstraight dans leurs collections et expositions et il propose aux musées, aux ONGs et aux militants des outils et des méthodes permettant de travailler avec une perspective non-normative. 

> Allez au site du Unstraight Museum

Enseignant, acteur et chargé de projets dans le domaine culturel en Suède, Nicolas Hasselqvist a travaillé comme producteur de théâtre et dans le marketing notamment lié à la danse moderne et au théâtre. Il a également dirigé plusieurs festivals de films et a fait partie du comité de direction du festival West Pride, un festival LGBT suédois. Depuis la rentrée 2013, il collabore à The Unstraight Museum. Son principal objectif aujourd’hui est de travailler sur la pédagogie liée à différents supports artistiques et de montrer dans quelle mesure elle peut permettre au public de comprendre leurs contemporains.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Consultez la présentation de Jeux de Genre

> Consultez la présentation du Workshop “C’est pour les filles ou pour les garçons?”

> Consultez la présentation du projet Femmeusesaction#24

> Consultez la présentation de 80 000 000 de vues

> Consultez la présentation de Ben/O, Güldem Durmaz

> Consultez la présentation de Fil de Soi

> Consultez la présentation de To B, The Real Tragedy

> Consultez la présentation et les photos de Mémoires du Grand Nord

> Consultez la présentation de Mauvais Genre