Gibraltar SRTM amazonida5 © Leandro Nerefuh Libidiunga Commons 2016
La fiction en tant qu’outil – l’imaginaire en tant que domaine de recherche
Représentations fictionnelles à travers l’archive
Atelier annulé
Atelier
Cet atelier explore le potentiel de la fiction comme moyen de déconstruire la représentation. Il s’agit de s’engager dans l’imaginaire en tant que domaine de recherche. À travers l’optique des futurismes afro et arabes, ils nous invitent à utiliser la fiction et la science-fiction comme moyens de perturber le regard colonial et de libérer les identités.
- Dans le cadre du cycle de créations « Représentations fictionnelles à travers l’archive »
-
De décembre 2017 à juin 2018, le Mucem invite trois artistes à revisiter le passé colonial et décolonial, le concept de colonialité et les nouvelles formes d’une « recolonialisation », à travers les archives du musée. À l’aune du regard et de l’expérience de chacun de ces artistes, il s’agit d’éprouver et de questionner le présent et de lire dans le passé l’histoire du présent.
Comment traiter cette histoire présente de toutes « les cultures » qui, comme l’a décrit Edward Said, « (…) ne sont pas imperméables. La science occidentale a emprunté aux Arabes, qui ont emprunté à l’Inde et à la Grèce. Et il ne s’agit jamais d’une simple question de propriété, d’emprunt et de prêt, avec des débiteurs et des créanciers absolus, mais plutôt d’appropriations, d’expériences communes, d’interdépendances de toutes sortes entre cultures différentes. C’est une norme universelle ».
La question de la représentation que les cultures se font d’elles-mêmes et entre elles est au cœur de ce cycle. La question des représentations dans le discours occidental a joué et continue à jouer un rôle très important dans ses différentes formes de dominations, qu’elles soient économiques ou culturelles à travers les pratiques et les notions d’Histoire, de langue, de race. Les mécanismes d’aide et de soutien ne visent pas uniquement une hégémonie économique mais aussi « épistémique au sens où les discours occidentaux imposent leurs savoirs » comme l’ont montré Maria Eleonora Sanna et Eleni Varikas.
Ce cycle de créations cherche à déconstruire la notion et le discours même de la représentation pour lui donner un espace de singularité individuelle avec l’artiste invité(e), tout en soulignant la nécessité que cette réflexion prenne forme au sein d’un espace institutionnel. Ces représentations fictionnelles se construiront également avec l’imagination et le regard du public.
Chaque représentation est accompagnée d’une installation réalisée à partir de la documentation constitutive du spectacle et qui entrera par la suite dans les archives du musée.
Tarifs |
Entrée libre |
Lieu | Mucem, J4— Forum |
Horaires | Atelier annulé |