Je n'ai rien vu, j'ai tout vu © Yaser Kassab – Bidayyat for Audiovisual Arts
Je n’ai rien vu, j’ai tout vu
Aflam, Rencontres internationales de cinéma
De Yaser Kassab (Syrie / Liban, 2019, 19min) – VOSTfr
Sur fond de discussions avec son père resté en Syrie, Yaser Kassab essaie de dire la guerre et compose un film bouleversant. Entre les conversations sur Skype entrecoupées, et les écrans sur lesquels s’affichent les visages flous des êtres aimés, défilent les paysages enneigés du pays où il vit en exil et des travellings dans les rues d’Alep.
- Traces de la révolution et récits de lutte
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Autant de films que de révoltes, pourrait-on dire. Fathallah TV, Dream Away et Khartoum Offside s’inscrivent dans les pays où sont tombées les dictatures : la Tunisie, l’Égypte et le Soudan. Portraits d’une génération qui incarne l'espoir d’un changement radical, ces films montrent aussi les fragilités d’une époque faite d’incertitudes. J’ai peur d’oublier ton visage nous donne à voir l’un de ses aspects des plus sombres, lorsque le désespoir triomphe. En Syrie, la guerre a écrasé la révolte : Je n'ai rien vu, j'ai tout vu et A la recherche de l'homme à la caméra permettent d’en prendre la mesure au travers de documentaires qui rassemblent archives et récits poétiques. We Are From There rapporte quant à lui le récit d’une jeunesse qui, pour survivre, décide de quitter son pays. En contrepoint, Brotherhood illustre un mouvement contraire, de la Tunisie vers la Syrie, avec l’engagement dans la guerre d’un jeune berger fuyant le poids du patriarcat. D’autres images de lutte émergent en surimpression : par un récit burlesque de l’émancipation des corps, Sukar nous rappelle que l’humour demeure au cœur des moments révolutionnaires.
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Film en accès libre les 29 et 30 mars
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