Avec Rossella Biscotti (artiste) et Jérôme Bazin (historien)
Modération : Alessandro Gallicchio (historien de l’art et commissaire d’exposition)

Lors de cette séance, l’artiste Rossella Biscotti abordera les questions relatives aux fragments de la période fasciste dans la société italienne contemporaine. À travers des pratiques de déplacement et de décontextualisation des icônes des régimes autoritaires, elle révèle la pluralité des récits historiques et sociaux qui les entourent. Dans une pratique pluridisciplinaire, elle explore et reconstruit des moments sombres et cachés de l’histoire récente. Son travail est régulièrement exposé dans différentes institutions comme le Museion de Bolzano et le Wiels de Bruxelles. Rossella Biscotti a également participé à des expositions internationales (55^e Biennale de Venise et documenta 13 à Kassel).

La question des images de la monumentalité sera également abordée par l’historien Jérôme Bazin, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris-Est Créteil et membre du Centre de recherche en histoire européenne comparée (CRHEC), dont les travaux portent sur l’histoire sociale de l’art et de l’architecture, sur les sociétés communistes et sur les antagonismes sociaux. Il est l’auteur en 2015 de Réalisme et égalité. Une histoire sociale de la peinture en République démocratique allemande (1949-1990) et a dirigé en 2016 Art Beyond Borders. Artistic Exchanges in Communist Europe (1945-1989).

Ce dialogue sera animé et discuté par l’historien de l’art et commissaire d’exposition Alessandro Gallicchio, chargé de cours à l’École du Louvre et membre associé du laboratoire TELEMME de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme. Ses recherches postdoctorales portent sur les rapports entre art, architecture et espace urbain dans l’Albanie contemporaine. Il est l’auteur de « Tirana, une fabrique inépuisable d’expérimentations urbaines dans les Balkans », à paraître dans la revue CAP, et de « Palermo’s Urban Space in the Context of Manifesta 12 (Palermo Atlas by OMA) », paru dans Senzacornice en 2018.