Présentée vivante
Mucem, Centre de Conservation et de Ressources—
1, rue Clovis Hugues, 13003 Marseille
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Du vendredi 7 juin 2013 au lundi 3 février 2014
La première exposition, qui a ouvert ses portes au public en même temps que le reste du musée, a été confiée à Jean Blaise, directeur général du « Voyage à Nantes ». Pour ce projet, Jean-Blaise s’est imprégné du bâtiment construit par Corinne Vezzoni et des premiers pans de collection arrivés en son sein.
Sensible à la dimension intime et au potentiel littéraire de beaucoup des objets quotidiens conservés au musée, il a immédiatement souhaité faire appel à un écrivain pour relier ensemble, par le biais littéraire, des objets venant pourtant d’horizons divers et possédant chacun une histoire spécifique. Il a ainsi fait appel à l’écrivain Joy Sorman et a également souhaité s’adjoindre les compétences de Patricia Buck, commissaire d’exposition.
Ensemble, ils conçoivent le projet d’exposition « Présentée vivante » à partir d’un objet énigmatique conservé dans les collections du Mucem. Le parcours propose, autour de la question de la métamorphose, un choix d’objets issus des collections, mis en scène autour d’un texte de Joy Sorman. Ce texte fait l’objet d’une publication qui a son autonomie par rapport à l’exposition.
Parcours de l'exposition
Les expositions au CCR : des expositions d’expérimentation
Le centre de conservation et de ressources dispose d'une petite salle d'exposition. Cet espace aux dimensions modestes présente l’avantage de se situer à proximité immédiate du fonds des collections. Il accueille des expositions atypiques, expérimentales et novatrices. Le CCR pourrait ainsi devenir la tête chercheuse d'un musée de civilisations en plein devenir et en quête d'un nouveau paradigme, à travers des expositions de taille modeste mais apportant une plus-value quant à la connaissance, à la réflexion ou à la diversification des regards portés sur les collections.
Pour répondre à ce désir de nouveauté, de recherche, d'expérimentation et faire du CCR un véritable incubateur muséologique, le Mucem a pris le parti d'une programmation d'expositions confiées à des commissaires extérieurs, invités à porter un regard neuf sur ses collections, à travers une sorte de « carte blanche ». Les commissaires invités sont choisis parmi des personnalités du monde culturel (commissaires d'exposition, directeurs artistiques, mais aussi architectes, artistes plasticiens, collectionneurs, chorégraphes, écrivains...). Tous ont déjà fait preuve, dans des expériences passées, de leur goût pour les œuvres, les objets, les collections, pour le mélange des genres, le croisement des disciplines, le souci du regard interprétatif... Ils ont également tous témoigné de leur capacité à se confronter à des défis radicalement nouveaux en dehors des sentiers battus.
Proposition leur est faite d'explorer les collections du Mucem et de choisir un angle d'approche original, une problématique spécifique pour proposer leur propre vision du fonds. Il s'agit de s'éloigner de la seule approche anthropologique, de laisser la place à d’autres disciplines, scientifiques ou artistiques, pour laisser place à un nouveau regard, distancié, peut-être décalé, et ainsi faire apparaître avec force la polysémie des collections du Mucem.
Cette polysémie apparaîtra avec d’autant plus de force à travers des expositions qui tout étant diverses présenteront des caractéristiques communes :
un point de départ constitué par des objets des collections du Mucem, conservés sur place,
un regard spécifique et neuf sur ces collections permettant d'affirmer un parti pris d'auteur très fort et permettant de formuler une problématique ou une question de portée générale
la réinterprétation, la relecture, la redécouverte ou l'amélioration des connaissances sur tout ou partie de la collection
le compte-rendu de cette expérience muséale expérimentale et réflexive dans une publication destinée à alimenter une collection