Or
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Du mercredi 25 avril 2018 au lundi 10 septembre 2018
Un voyage dans l’histoire de l’art, au fil de l’or
Un voyage dans l’histoire de l’art au fil de l’or.
Objet de convoitise et de conquête, traditionnellement symbole de pouvoir et de richesse, l’or est aussi, par sa plasticité même, le matériau de toutes les métamorphoses, qualité faisant de lui un support privilégié dans les arts.
L’or rencontre aujourd’hui un succès d’une ampleur inédite et d’un genre nouveau dans les expressions artistiques contemporaines. Il devient ainsi le support privilégié d’une nouvelle poétique, nous invitant à repenser nos approches du sacré, du politique, de l’esthétique ou du social. Ce phénomène révèle aujourd’hui la fluidité d’un matériau qui ne s’est jamais réduit au fil de l’histoire à ses seules expressions figées.
Croisant histoire et création contemporaine, cette exposition rassemble des chefs-d’œuvre témoignant de la fascination des civilisations euro-méditerranéennes pour l’or depuis plus de trois mille ans, avec près de 600 pièces. Elle mêle objets archéologiques (lingots, masques funéraires, parures, etc.) et objets issus des collections du Mucem (reliquaires, objets rituels, etc.), mais aussi films, documents, œuvres d’art moderne et d’art contemporain de 43 artistes (avec des pièces d’Ossip Zadkine, Victor Brauner, Yves Klein, James Lee Byars, Louise Bourgeois, Jean-Michel Othoniel, Johan Creten, Liza Lou, Thomas Hirschhorn, Gilles barbier, Franck Scurti, etc.).
Pépites et parures, statues et reliques, objets de culte ou d’apparat illustrent les différentes thématiques abordées dans l’exposition : la fascination pour l’or et sa thésaurisation ; la quête effrénée de ce matériau et ses effets sur les hommes et l’environnement ; les aspects techniques liés à sa transformation (depuis les gestes les plus concrets jusqu’à l’illusion alchimique) ; ses dimensions symboliques - associées au sacré et au pouvoir - ; et enfin ses aspects festifs, rituels et démonstratifs.
Loin d’une nouvelle accumulation de trésors qui ne retiendraient de ce métal précieux que son éclat mort, cette exposition propose un dialogue entre archéologie, histoire et création contemporaine, permettant d’appréhender l’or dans ses imaginaires oniriques ou politiques, et nous invite à nous plonger dans sa luminosité créatrice.
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Entretien avec Jean-Roch Bouiller, Philippe Jockey, Myriame Morel-Deledalle, Marcel Tavé, commissaires de l’exposition.
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Mucem
Quel est le propos général de cette exposition ?
Philippe Jockey et Marcel Tavé
L’or, depuis les premières traces de sa transformation vers 3000 av. J.-C., demeure associé au pire comme au meilleur de l’histoire de l’humanité : souffrances, inégalités et guerres intestines sans merci, appropriations colonialistes illégitimes, violences écologiques à l’échelle mondiale. La fièvre de l’or est une impasse qu’illustre le mythe de Midas – qui transforme tout ce qu’il touche en or et manque en périr–.
Alors, pourquoi lui consacrer une exposition ? La réponse est donnée par les artistes, et ce, depuis toujours. Car l’or est, dans l’art aussi, un matériau d’exception, à la plasticité unique. Sacralisant, dématérialisant et sublimant, il permet des échanges et des métamorphoses infinis, ce dont le mythe de l’âge d’or avait eu précisément l’intuition. À condition qu’il circule à nouveau sans entraves. Il faut pour cela rompre avec la tradition multimillénaire d’accumulation égoïste et de thésaurisation, synonyme d’impasse sociale et humaine, et encourager à nouveau sa fluidité originelle. Celle-là même à laquelle Yves Klein nous invite, dans sa performance célèbre où il disperse des feuilles d’or dans la Seine.
À partir de là, l’or devient révolutionnaire, dans l’art comme dans la société. C’est pour nous le propos principal de l’exposition.Jean-Roch Bouiller
La une du Monde du 15 décembre 2017 était consacrée à l’accroissement des inégalités, qualifié de « fléau mondial ». Questionner la place de l’or dans nos sociétés, les valeurs qu’on lui prête, la symbolique qu’il véhicule, ou encore les hiérarchies qu’il induit, contribue à cette réflexion sur l’inégale répartition des richesses. D’un côté, l’or continue à être associé à l’idée de fortune, de pouvoir financier inaccessible à la plupart d’entre nous ; de l’autre, l’or en paillettes, le doré, le faux or ou l’or feint sont omniprésents dans notre quotidien (la publicité, les magazines et les magasins), essentiellement pour alimenter notre imaginaire de consommateurs, enclins à associer à cette matière les notions de luxe, de qualité, d’éternité…
L’idée de cette exposition est de se confronter à ces clichés, à ces fantasmes, à ces symboles pour comprendre leur enracinement profond dans l’histoire et les déconstruire ou les voir sous un autre jour. L’idée de trésor, d’accumulation, ou de thésaurisation est ancienne ; mais c’est peut-être moins pour sa rareté que pour sa grande fluidité, sa capacité à se laisser transformer à l’infini, que l’or revêt son pouvoir d’attraction et de séduction.Mucem
En quoi l’or est-il un sujet d’exposition pertinent pour le Mucem ?
Myriame Morel-Deledalle
L’or est un matériau qui joue un rôle important dans toutes les sociétés – ou presque –, à toutes les époques et sous toutes les latitudes. En ce sens, c’est un sujet de civilisation, de société, ce qui est le propos du Mucem. Le sujet de l’or est traité pour ses aspects symboliques et de représentation sans oublier l’aspect humain, en particulier la pénibilité du travail des hommes pour son extraction, jusqu’à la mise en esclavage.
Les métiers, les savoir-faire et les créations sont aussi des faits de société, qui seront notamment évoqués, dans une partie spécifique de l’exposition. Des techniques de transformation de l’or à l’alchimie, ce sont toujours des hommes qui incarnent ces métamorphoses : alliages, métiers spécialisés incarnés par des outils, fantasmes…Mucem
L’une des particularités de cette exposition réside dans le dialogue inattendu entre histoire et art contemporain…
Philippe Jockey et Marcel Tavé
Oui, c’est vrai. Mais ce dialogue, tout inattendu qu’il paraisse à première vue, est né d’un constat que nous partageons, et qui nous a décidés à proposer cette exposition sous cette forme : l’étonnante parenté entre les usages de l’or dans ses expressions artistiques les plus diverses à travers les siècles passés et la création contemporaine.
Il est vrai que l’or est le matériau par excellence de tous les savoir-faire et de leurs transmissions, de toutes les expérimentations, de toutes les traditions. Il possède une dimension universelle. Quand bien même on pourrait juger cette affirmation paradoxale, au vu de sa solidité et de son inaltérabilité légendaires, l’or est, nous le répétons, le matériau plastique par excellence. Il n’y a donc aucune surprise dans l’intérêt porté par les plasticiens contemporains pour ces qualités, inscrites dans une tradition multimillénaire.
L’art contemporain a toutefois une liberté que n’ont jamais eue les productions artistiques antérieures. Il va au bout des expérimentations que les contraintes religieuses et sociales avaient interdites aux artistes précédents, si audacieux fussent-ils. Il fallait pour cela en comprendre les codes. Il nous semble que les artistes d’aujourd’hui sont de manière évidente les commentateurs les plus acérés de l’art antique. Qu’ils en possèdent une connaissance érudite ou seulement intuitive, peu importe, cela a pour conséquence une meilleure compréhension des créations du passé par leur truchement.Mucem
Quelles sont les pièces les plus remarquables au sein de l’exposition ?
Myriame Morel-Deledalle
On peut signaler des objets résultant d’une maîtrise technique élaborée, comme les décors raffinés des bijoux antiques prêtés par les musées nationaux de Géorgie (le berceau de la Toison d’or), de Roumanie, et du Louvre – qui nous prête le fabuleux cratère grec de Jason et la Toison d’or. À signaler aussi, l’extraordinaire histoire de la tiare de Saïtapharnès, autre prêt du Louvre, qui témoigne du savoir-faire exceptionnel d’un artiste joaillier du début du XIXe siècle. Autre prouesse technique puisant ses racines dans l’antiquité romaine, les bols de verre à fond d’or et les tesselles de mosaïques dorées : cette spécialité des ateliers de Venise fait l’objet d’un remarquable film documentaire produit par le Mucem.
D’autres productions antiques, comme celles conservées par le Musée national géorgien de Tbilissi, témoignent de la maîtrise de la métallurgie et de l’usage de l’or dans la symbolique funéraire (notamment les exceptionnelles statuettes inhumées de Vani en fer, bronze et or).Jean-Roch Bouiller
Dans le domaine de l’art contemporain, nous présentons des pièces d’une grande diversité, de cette petite note manuscrite sur la tirelire, de Marcel Duchamp, à l’aquarelle monumentale de Gilles Barbier représentant un trésor, et du pop-corn doré de Sylvie Fleury à la sculpture d’Adam et Ève grandeur nature par Liza Lou.
Le visiteur est donc invité à un double aller-retour : du plus petit au plus grand, de l’art moderne (Zadkine, Picabia, Lipchitz, Brauner, Klein…) à l’art contemporain (James Lee Byars, Louise Bourgeois, Jean-Michel Othoniel, Franck Scurti, Evariste Richer…). Les supports et médias sont également très variés : tableaux mythologiques, art abstrait et poétique, films documentaires et art vidéo, design et mode (Dior). La curiosité et la perspicacité du visiteur seront aussi piquées par des jeux d’accumulation réalisés à partir des collections du Mucem : tirelires, outils des métiers liés à l’or, amulettes, ex-voto et porte-bonheur, reliquaires, coiffes folkloriques, couronnes de mariées…Philippe Jockey et Marcel Tavé
Toutes les pièces sont remarquables, sinon nous ne les aurions pas exposées ! Le choix d’en éliminer certaines a été des plus cornéliens. Il faut plutôt raisonner en termes de possibilités nouvelles offertes par l’exposition à des artistes ou des œuvre dont le public du Mucem n’aurait pas eu connaissance autrement. C’est le cas, d’abord, de toutes les créations commandées à des artistes contemporains (comme gethan&myles, Olivier Lounissi, Jérémie Setton), des plus célèbres aux plus jeunes d’entre eux. Ces créations, plastiques et picturales, touchent aussi au vocabulaire, à l’imaginaire et au lexique de l’or, qui occupent pour la toute première fois un espace réservé dans le parcours de l’exposition. Nous comptons aussi au nombre de ces créations les assemblages et collectes d’objets appartenant à la tradition populaire, en partie issus des réserves du Mucem, et réunis pour la toute première fois. C’est l’occasion de mettre ici en valeur des collections exceptionnelles, des trésors méconnus… N’oublions pas non plus la cartographie de l’or venu d’ailleurs, support indispensable à la compréhension de l’exposition. Autre catégorie d’objets exposés, les célèbres « divas », qu’il nous est permis de présenter, grâce au concours généreux des prêteurs institutionnels français et étrangers. Parmi elles, on compte aussi bien des œuvres antiques venues de Grèce, de Géorgie, de Roumanie ou du musée du Louvre, que des pièces contemporaines d’artistes célèbres, réunies sous ce même thème de l’or. Enfin, nous présentons des productions audiovisuelles, réalisées spécifiquement pour cette exposition par de jeunes talents aussi brillants que le sujet qu’ils traitent ou seulement convoquées pour l’enrichir : elles touchent à des domaines clefs de la fabrication de l’or, à sa transformation, à ses usages ou à sa visualisation 3D numérique. C’est à l’aune de cette distribution des œuvres que chaque visiteur pourra se faire sa propre idée des pièces les plus remarquables à ses yeux.
Commissariat général : Jean-Roch Bouiller, conservateur en charge de l’art contemporain au Mucem—Philippe Jockey, Professeur d’histoire et civilisation grecques à Aix- Marseille Université—Myriame Morel-Deledalle, conservatrice en chef du patrimoine, responsable du secteur Histoire au Mucem—Marcel Tavé, conseiller en création contemporaine.
Scénographie : Pascal Rodriguez.
43 artistes plasticiens modernes et contemporains présents dans l’exposition : Martine Aballéa, Gilles Barbier, Isabelle Barruol, Louise Bourgeois, Sophie Bramly, Victor Brauner, James Lee Byars, Martine Cambois, César, Johan Creten, Marie-Noëlle Décoret, Hassan Darsi, Marcel Duchamp, Hubert Duprat, Christian Eckart, Bernard Faucon, Harald Fernagu, Robert Filliou, Sylvie Fleury, gethan&myles, Émile Gilioli, Thomas Hirschhorn, Hilario Isola, Yves Klein, Guillaume Leblon, Olivier Lounissi, Agathe Larpent, Liza Lou, Piero Manzoni, Tania Mouraud, Jean Michel Othoniel, Francis Picabia, Man Ray, Stéphanie Saadé, Ghizlaine Sahli, Sebastião Salgado, Emilie Schalck, Franck Scurti, Jérémie Setton, Évariste Richer, Françoise Vergier, herman de vries, Ossip Zadkine.
Avec le mécénat de Christian Dior Parfums.
Avec la participation exceptionnelle du Musée du Louvre.
La presse en parle
« Au Mucem, à Marseille, une exposition très dense met en lumière les aspects politiques, économiques autant qu'artistiques et symboliques de ce matériau précieux, objet de bien des convoitises. »
La Croix
« Lingots, masques funéraires, parures, reliquaires, objets, films, oeuvres d’art moderne et d’art contemporain… Dès cette semaine, le Mucem nous plonge dans l’univers couvert d’or de 43 artistes et 600 pièces, pour le meilleur et pour le pire. »
Le Bonbon
Éditions
Or
Catalogue d'exposition–Coédition Mucem / Hazan
Avec les contributions inédites de Philippe Claudel, Sinzo Aanza, Clarisse Prêtre, Sylvain Pattieu, Merab Mikeladze, Sophie Bava et Sylvie Bredeloup, Patrick Popescu-Pampu, Pascal Saffache, Vincent Baggioni, Jan Blanc, Philippe Jockey et Marcel Tavé.
Coédition Mucem / Hazan
288 pages, broché
Format 27,3 x 18,2 cm, 150 images
Prix public 32 euros
Jeu dans la ville
13 Or
Cet été, le Mucem et les artistes gethan&myles vous invitent à parcourir Marseille pour en (re)découvrir les trésors, en jouant !
D’étranges soleils d’or sont disséminés dans treize lieux de la ville. Ces œuvres d’art dissimulent chacune une énigme liée au site qui les accueille… Ouvrez l’œil : la réponse est peut-être sous vos yeux ! Résolvez les énigmes pour gagner, à la fin de l’été, un bijou en or et une œuvre signée par gethan&myles.
Pour participer à « 13 Or », procurez-vous la carte signée gethan&myles (disponible au Mucem et dans plusieurs lieux du centre-ville et sur 13or.mucem.org). Elle vous sera indispensable pour vous guider d’un site à l’autre et d’une énigme à l’autre… À la fin de l’été, pendant Art-O-Rama, trois gagnants recevront chacun un bijou en or ainsi qu’une œuvre unique créée par gethan&myles.
À vous de jouer !
Parcours de l'exposition
L’or, un trésor avant tout
Lorsqu’on évoque l’or, on pense avant tout au matériau précieux que l’on accumule, figé sous forme de lingots, dans des chambres fortes, pour le soustraire au regard et à la cupidité d’autrui. Des « thesauroi » grecs à la caverne d’Ali Baba, l’histoire et les imaginaires regorgent de représentations de richesses amoncelées dans des lieux secrets.
L’or fascine et sa quête effrénée a pu prendre des allures de fièvre. Le roi Midas ne perdit-il pas sa sagesse, lorsqu’il reçut le don de changer tout ce qu’il touchait en or ? Pour une once d’or, les hommes rêvant d’aventures, de liberté et de fortune immédiate se lancèrent fébrilement à sa recherche. Si la réalité est parfois plus sombre que les images romanesques, les épisodes historiques de ruée vers l’or témoignent de la capacité des hommes à déplacer des montagnes pour en obtenir.
La plasticité de l’or
L’or ne se limite pas à ces questions d’accumulation et de quête. Matériaux de toutes les virtuosités, il possède des qualités plastiques sans égal et sert, depuis l’Antiquité, de terrain d’ex-pression à tous les savoir-faire. Cette partie de l’exposition illustre la capacité de l’or à se métamorphoser sous la main de l’artiste.
L’art contemporain joue à lui faire prendre toutes les formes, toutes les textures : le parcours rassemble à la fois des sculptures monumentales de César et Johan Creten et des pièces plus minimalistes et fragiles de James Lee Byars, Sté-phanie Saadé ou Hubert Duprat. De là à vouloir changer le plomb en or, il n’y a qu’un pas, qu’ont voulu franchir les alchimistes, attirés par la dimension magique de l’or.
La symbolique de l’or
Parce qu’il est réputé impérissable, l’or incarne le divin, l’éternité. A la manière des reliquaires enchâssant les restes de saints martyrs, il permet de distinguer l’ordinaire de l’extraordinaire. Il est le matériau par excellence de toutes les métamorphoses, qu’il sublime, dans l’ordre intime, public et sacré.
L’or est aussi synonyme de pouvoir. Attribut des élites, il reflète la richesse, le faste, par à sa rareté, son raffinement et son éclat. Il orne de nombreux vêtements d’apparat (militaire, religieux et politique) et l’industrie du luxe a travaillé ses multiples facettes. Pour autant, tout ce qui brille n’est pas d’or ! Le marketing et la publicité usent en abondance de la couleur dorée, preuve que l’or exerce toujours sur nous une fascination sans faille.
Christian Dior Parfums
En soutenant financièrement cette exposition, mais aussi en prêtant des robes haute couture et des flacons parmi les plus emblématiques de ses archives, œuvres joaillières comme les éditions limitées Baccarat, la maison Dior s’engage pleinement auprès du Mucem. Ce faisant, elle s’associe à une exposition dont la thématique fait écho à sa propre identité esthétique et apporte un éclairage riche sur l’un de ses codes les plus chers.
Une installation inédite de gethan&myles
Tout au long du parcours est présentée une création de gethan&myles réalisée pour l’exposition : le duo d’artistes a racheté des bijoux au Crédit municipal de Marseille (Mont de Piété), dont ils vont, pas à pas, nous raconter l’histoire.
Il s’est agi pour eux de retrouver les personnes qui ont apporté ces bijoux au Mont de Piété, de recueillir leurs témoignages sur l’histoire, l’importance de ces objets dans leur histoire familiale et de les restituer au public. Les bijoux sont présentés au Mucem dans une installation éphémère qui irrigue toute l’exposition, avant d’être restitués à leurs anciens propriétaires : gethan&myles ont en effet souhaité consacrer leur budget de production à ce rachat-restitution.
Téléchargements
Dossier pédagogique exposition Or .pdfPartenaires et mécènes
Avec le mécénat de Christian Dior Parfums.
Avec la participation exceptionnelle du musée du Louvre.