Antigone, LNA by Beya Bentayeb
Égalité Mécanique Électrique
Marseille Résonance
Avec cette grande soirée Égalité Mécanique Électrique mêlant performances, spectacles et concerts, le Mucem célèbre l’ouverture de sa nouvelle saison artistique et culturelle.
Pour cette édition de Marseille Résonance, le Mucem interroge la notion d’égalité, employée de nos jours mécaniquement sans toujours refléter une réalité.
Chacun à leur manière et à travers leurs disciplines, les artistes invités livrent leur regard sur cette notion, sujet d'actualité pour le moins électrique !
Ex Nihilo (nihil fit) « rien ne vient de rien »
19h
Installation - Création 2017
De Kinda Hassan
Forum, entrée libre
Lors de cette nouvelle édition, l’artiste libanaise Kinda Hassan décrypte le « kaléidoscope » marseillais à travers une installation sonore intitulée « Ex Nihilo (nihil fit), rien ne vient de rien », interrogeant les différentes histoires que masque la façade contemporaine de la ville.
Partant du port de Marseille en tant que véhicule de transfert d’Hommes, de produits, d’énergie, d’histoires et de possibilités, elle nous propose de contempler les processus de transformation de la vie humaine dans le contexte urbain d’une ville-port. Le port devient une lentille d’après laquelle on imagine et rumine ces transformations dues au pouvoir politique, au virage doux mais certain vers le capital, à la production du désir, à la domination de la machine et aux circonstances de l’évolution de l’Histoire, particulièrement l’histoire coloniale puis post-coloniale du pays. Ce sont des transformations qui s’impriment en dernier lieu sur le corps humain circulant dans la ville d’aujourd’hui, une ville décrite et re-décrite dans un langage unifiant, parfois réducteur. Kinda Hassan perce les descriptions contemporaines et conventionnelles qui promeuvent Marseille comme ville cosmopolite, euro-méditerranéenne, capitale de culture. Elle va à la recherche d’origines susceptibles de raconter une autre histoire.
Dans son tableau sonore, Kinda Hassan présente la ville et son port comme un sujet et son miroir, révélant des détails originaires souvent assignés aujourd’hui à la marge, à l’oubli. Ce sont des détails illustrant un quotidien marqué par la vie au bord de la mer : des heures passées à l’attente des bateaux, des corps portant des tonnes de marchandises, des produits animant les marchés de la ville, des commerces qui naissent sur les cadavres de leurs antécédents. Ce sont des détails évoquant des ruptures, des silences et des fins. C’est une rencontre intime avec une histoire dans laquelle la ville est rapportée vers ses racines fondamentales : l’Homme et son expérience de survie.
Le public est invité à manipuler, à échanger et à participer à cette installation interactive avec l’artiste.
En coproduction avec gmem-CNCM-marseille
- Kinda Hassan
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Née à Beyrouth, Kinda Hassan est une artiste multimédia qui explore les champs de la vidéo et du son. Elle obtient son master en Arts visuels à l’Alba en 2007 et suit par ailleurs des formations dans plusieurs institutions telles que l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) à Paris. Elle prépare depuis septembre 2016 un Master en Design Sonore à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts du Mans.
Ses travaux ont été exposés dans de nombreux festivals internationaux et différentes galeries d’art. Parallèlement à ses réalisations, elle cofonde en 2008 la plateforme régionale de musique arabe eka3, dont elle devient la directrice exécutive au Liban jusqu’à décembre 2012.
Kinda Hassan s’est longtemps intéressée aux phénomènes d’influence exercés par la ville sur le corps des individus. Ses créations s’attachent à capturer une réalité pour la dénoncer, révélant ce qui est habituellement invisible. Au-delà du simple « enregistrement », sa démarche, de la vidéo au travail sonore, transforme et génère de nouveaux espaces de perceptions. Elle repousse les limites du documentaire jusqu’à la poésie et la fiction.
Lumières de guerres
19h
Installation - Création 2017
Du 25 août au 4 septembre 2017 en entrée libre
De Georges Daaboul
Salle du corps de garde du fort Saint-Jean
Lumières de guerres est une installation inspirée du film Pistaches d’Alep, en cours de réalisation. Après une catastrophe planétaire provoquée par l'homme, trois enfants partent en voyage dans un monde dévasté, tenu par les « usines de surveillance », en se donnant la mission de saboter ces dernières. Le film avance entre la grandeur de leur mission et la banalité de leur quotidien…
L'installation Lumières de guerres se compose d’images tournées en 2009 en Syrie et d'un objet nommé « Light of Music », qui fait écho à la grande boite à musique que l’on voit dans le film, à l’intérieur de laquelle l'un des enfants se cache pour profiter de quelques moments de solitude.
Cette installation crée une atmosphère invitant le spectateur à naviguer entre l'image et la musique : l’image de fiction comme preuve de vérité et la musique comme instant de réflexion sur cette même vérité.
- Georges Daaboul
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Georges Daaboul est né en Syrie en 1978. Après avoir obtenu une licence en Droit de l'Université de Damas, il part en France pour étudier le théâtre à l'Université de Provence où il obtient une licence en Arts du spectacle puis un master en Traduction littéraire.
Il a travaillé comme assistant à la mise en scène avec Frédérique Wolf-Michaux et François Pesenti. Il participe depuis six ans à la performance Made in Paradise / Still in Paradise créée par Yan Duyvendak et Omar Ghayatt. Au cinéma, il a joué dans Théo et Hugo dans le même bateau d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau, dans Détour aux sources de Roda Fawaz et Cyril Gueï, et dans Seul le silence de Katia Jarjoura. Parallèlement à son activité d'acteur, il est aussi traducteur et animateur radio à Monte Carlo Doualiya. Il tient une pratique quotidienne de la photographie, et a réalisé un long-métrage actuellement en post-production.
Conseil Extraordinaire
19h
Performance - Création 2017
De Ici-Même [Gr.]
(durée : 3h en continu, format libre pour chacune et chacun)
Salon VIP - Toit terrasse du J4 (jauge limitée)
Ici-Même [Gr.] nous convie à un voyage au cœur d'un discours polyphonique fabriqué à partir d'invitations à la conversation en tous types de contextes, de celui qui parle à celui qui écoute, à celui qui écrit aussi…
« Traitement de texte » à plusieurs voix, parole concassée, mots pulvérisés, captations vidéo diffractées… Conseil Extraordinaire est une « émission », une tentative de mise en page orale. Les matériaux sources (écrits, audio et visuels) de la performance proviennent exclusivement de ces dispositifs de conversation, du dehors au dedans. De nouveaux écrits – bruits de ville – se sont constitués dans les rues d’Alexandrie et de Marseille au printemps et à l'été 2017 pour enrichir ce corpus.
Cette écriture a fabriqué une empreinte lisible d'un illisible ; ce bruit du monde est celui de la grande actualité vécue au quotidien. L'urgence s'impose à nous de dire ces mots, de les faire entendre.
Conseil Extraordinaire est sonore et poésie. Conseil Extraordinaire est nous. Ici, avec la complicité de Radio Grenouille.
- Crédits
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Équipe : Frédéric Arcos, Jacques Boyer, Jessy Coste, Sébastien Gely, Gilles Guégan, Eve Lonchampt, Aline Maclet, Antoine Mahaut, Emmanuel Moreira, Corinne Pontier, distribution en cours...
Conseil Extraordinaire a bénéficié de l'aide à la création pour les Arts de la Rue du Ministère de la Culture et de la Communication et de l'aide au projet de la DRAC Auvergne-Rhône Alpes.
Coproducteurs : le Parvis, Scène nationale Tarbes-Pyrénées, Euphonia- Marseille.
Complicités : Radio Grenouille - Marseille ; le Prunier Sauvage - Grenoble ; 3bisF, lieu d'arts contemporains à Aix en Provence, le festival Nassim El Raqs et l'Institut Français à Alexandrie.
Ici Même [Gr.] est soutenue par la Ville de Grenoble, le Département de l'Isère, la Région et la DRAC Auvergne - Rhône Alpes ; lauréat de la SACD « Écrire pour la rue » avec le Citron Jaune, Centre national des arts de la Rue à Port-Saint-Louis-du-Rhône pour ce projet.
- Ici-Même [Gr.]
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Ici-Même [Gr.] est un groupe d’artistes à géométrie variable, regroupant trois à trente personnes selon les projets. Sa démarche est ancrée dans l’espace urbain, envisagé comme lieu et objet d’expérimentation. Entremêlant sons, images, installations, voix, gestes, bricolage et technologies de communication – parfois dans des dispositifs de longue durée et de géographie étendue –, la pratique artistique d’Ici-Même est protéiforme et transversale.
Vers un chœur de femmes
20h30
Spectacle
Mise en scène : Selman Reda
Première mondiale
(durée : 45 min) - Auditorium
Un dialogue entre une jeune femme outrée face à un certain « endormissement du pays », et un groupe de femmes marseillaises constitué en chœur, qui lui répond en acquiesçant, s’offusquant, adhérant, s’irritant…
Ce dialogue, parfois tendu, se cristallise autour du « vivre-ensemble », sorte de néologisme pour le moins vague, mais pourtant couramment invoqué, et qui ne saurait masquer les errances d’une société en panne de modèle d’avenir. Tour à tour ou ensemble, parfois en musique, elles viennent clamer, chanter mais aussi susurrer, respirer, éructer et rire, pour rappeler la nécessité constante de ré-enchanter notre monde.
- Crédits
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Avec : Amina Abidat, Annie-Claude Chilet, Anne Fonsagrive, Assia Zouane, Baraka Aboubacar, Basela Abo Hamed, Chantal Sauze, Charlotte Jullien, Estelle N’Tsende, Michelle Ortoli, Nathalie Leclere, Sabrina Achiba, Stéphanie Marini, Valérie Secco, Viviane Baubry, Zakia Allalia, et la comédienne Sabrina Manac’h.
Clarinettiste : Linda Amrani
Production : Théâtre La Cité
Coproduction : Mucem & PIC - Ensemble Télémaque
Mise en scène : Selman Reda
D’après une commande de texte à Leïla Anis, Se reposer ou être libre, et des textes écrits avec les participantes.
Collaboration artistique : Michel André
Direction et composition musicale : Marianne Suner sur une commande de l’Ensemble Télémaque.
Administration de production : Pierre Caussin
Avec le soutien de : Préfecture Déléguée à l’Egalité des Chances, « Identité Parcours Mémoire » (Drac Paca / DRJSCS Paca), le Contrat de Ville (Ville de Marseille, Région Paca, CD13, DRJSCS).
Remerciements : l’Ensemble Télémaque pour la mise à disposition de l’espace du PIC (Pôle Instrumental Contemporain).
La Nuit d’Antigone
21h30
Concert
Avec Sylvie Paz (création, composition et chant), Perrine Mansuy (piano), Anne-Laure Bourget (percussions), DJ Ipek Ipekçioglu (sound design), Amina Mezaache (flûte)(durée : 1h15) - Place d’Armes du fort Saint-Jean
La Nuit d’Antigone tisse un fil féminin imaginaire qui relierait Marseille, Berlin, Le Caire, Paris, Tunis et Istanbul. Ce projet marseillais s’inspire des écritures contemporaines de femmes, pour les mettre en musique avec une distribution unissant Sylvie Paz au chant, Perrine Mansuy au piano, Amina Mezaache à la flûte, Anne-Laure Bourget aux percussions et DJ Ipek Ipekçioglu au sound design. Cette armada sonore dresse un portrait de femmes d’aujourd’hui, symboles de lutte et de résistance dans les sociétés en pleine mutation autour du bassin méditerranéen. Une odyssée poétique portée par l’écriture contemporaine de cinq artistes-femmes survoltées face à l’obscurantisme.
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Chanteuse, auteur et compositrice, Sylvie Paz puise son inspiration dans ses origines andalouses. Une voix forte qui se forge au regard des traditions hispaniques et méditerranéennes. Co-fondatrice de Barrio Chino, elle a évolué au sein de différents projets musicaux, comme les Orientales, un répertoire de music-hall algérois des années 1950. Elle fait également partie de l’ensemble marseillais Rassegna. Son projet actuel, La Ultima, est né de la rencontre avec le guitariste Diego Lubrano : un duo jazz-flamenco inspiré par la buleria, le swing, la valse jazz et la tanguillo.
Grande figure du jazz français, Perrine Mansuy est pianiste et compositrice. Elle enregistre son premier album, Autour de la lune, en 1998. Depuis, elle a entamé plusieurs collaborations musicales, non seulement dans le jazz mais également avec les Orientales de Sylvie Paz. Elle forme ensuite le quartet Vertigo Songs avec lequel elle sort son deuxième album en 2011. Elle enregistre par la suite Rainbow Shell, son dernier album, paru en 2015.
Musicienne percussionniste, Anne-Laure Bourget a fait plusieurs voyages d’apprentissage en Afrique, en Inde, en Turquie, en Amérique du Sud et aux Antilles. Elle se produit aujourd’hui régulièrement en concert aux côtés de Mohamed Abozekry & Heejaz, de Kwal, de Maria Robin, du quartet Ziryab et d’Olli & Mood.
Née à Munich, Ipek Ipekçioglu est DJ et producteur, basée entre Berlin et Istanbul.
Elle remporte le World Beat DJ Competition en 2005. Reconnue internationalement, elle est invitée dans les clubs et les festivals du monde entier, de New York à Shanghai. Elle milite par ailleurs pour l’intégration des homosexuels turcs, arabes ou kurdes dans leurs communautés respectives.
Après être passée par New York, Recife, Ouagadougou, Rio, Londres, ou Bali, la flûte d'Amina Mezaache nous offre une sonorité riche d'influences diverses et un jeu d'une grande liberté, puisant dans les racines des musiques du monde et s'inspirant des couleurs du jazz, de la musique classique et de l'improvisation contemporaine.
Temenik Electric
23h
Concert
(durée : 1h15) - Place d’Armes du fort Saint-Jean
Temenik Electric, c’est une musique irradiée d’« Arabian rock », amplifiée par le vent sec et chaud du sirocco, et sertie d’une pop futuriste aux embruns de western oriental… Dans ce tourbillon d’identités, les riffs rock et la transe électro télescopent les musiques populaires du Maghreb tandis que la langue arabe, entre émotions et incantations, porte l’évidence d’un appel à la danse. Par ses inspirations et ses fulgurances, le combo marseillais transforme le choc des cultures en grand rock des civilisations.
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Fondé par Mehdi Haddjeri, ex-guitariste de King Medoo, après une résidence dans le désert algérien, le groupe Temenik Electric sort en 2013 un premier album plébiscité par la critique internationale, Ouesh Hada ?. Leur second opus, Inch’allah Baby, est sorti en 2015.
DJ set avec Ipek Ipekçioglu
00h30
(durée : 45 min.) - Place d’Armes du fort Saint-Jean
DJ germano-turque, Ipek Ipekçioglu a su connecter par sa musique ses deux villes de référence, Berlin et Istanbul. Cette artiste phare de la scène électro berlinoise qui aime flirter avec toutes les identités a ouvert de nouvelles voies dans la création musicale avec ses mix hybrides et métissés… Bienvenue dans l’« Eklektik Berlinistan » !
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Née à Munich, Ipek Ipekçioglu est DJ et producteur, basée entre Berlin et Istanbul.
Elle remporte le World Beat DJ Competition en 2005. Reconnue internationalement, elle est invitée dans les clubs et les festivals du monde entier, de New York à Shanghai. Elle milite par ailleurs pour l’intégration des homosexuels turcs, arabes ou kurdes dans leurs communautés respectives.
Tarifs |
Soirée du fort Saint-Jean + expositions (jusqu'à 22h) : 12€/9€ |
Lieu | Hall du J4 et fort Saint-Jean |
Horaires | Vendredi 25 août : fermeture du J4 à 22h, fort Saint-Jean et Cour de la commande à 1h30 Le Café du fort Saint-Jean proposera de 19h à 23h une offre tapas, à déguster sur la terrasse, ainsi que de la petite restauration à emporter. |