Dream Away © Marouan Omara, Johanna Domke, Monokel
Dream Away
Aflam, Rencontres internationales de cinéma
De Johanna Domke et Marouan Omara (Égypte / Allemagne, 2018, 1h26) – VOSTfr
Avec Horreya Hassan, Shaima Reda, Hossam Abo Salama, Khaled Ahmed, Alaa Abo El Kassem
Après les attaques terroristes de 2015, la station balnéaire de Sharm El Sheikh, située au bord de la mer Rouge, est devenue ville fantôme. Pourtant, dans un hôtel aux allures de parc d’attractions, le personnel demeure, malgré les salaires au rabais et l’absence de clients. Chaque jour, chacun prend sa place, présente le cours de danse au bord de la piscine, lance un DJ set, prépare les tables de massage, nettoie des salles vides… Marouan Omara et Johanna Domke suivent de près les activités d’un groupe de jeunes employés mais cherchent aussi à scruter leurs sentiments, prolongeant l’étrange réalité des lieux et de leurs vies dans des séquences surréalistes.
- Traces de la révolution et récits de lutte
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Autant de films que de révoltes, pourrait-on dire. Fathallah TV, Dream Away et Khartoum Offside s’inscrivent dans les pays où sont tombées les dictatures : la Tunisie, l’Égypte et le Soudan. Portraits d’une génération qui incarne l'espoir d’un changement radical, ces films montrent aussi les fragilités d’une époque faite d’incertitudes. J’ai peur d’oublier ton visage nous donne à voir l’un de ses aspects des plus sombres, lorsque le désespoir triomphe. En Syrie, la guerre a écrasé la révolte : Je n'ai rien vu, j'ai tout vu et A la recherche de l'homme à la caméra permettent d’en prendre la mesure au travers de documentaires qui rassemblent archives et récits poétiques. We Are From There rapporte quant à lui le récit d’une jeunesse qui, pour survivre, décide de quitter son pays. En contrepoint, Brotherhood illustre un mouvement contraire, de la Tunisie vers la Syrie, avec l’engagement dans la guerre d’un jeune berger fuyant le poids du patriarcat. D’autres images de lutte émergent en surimpression : par un récit burlesque de l’émancipation des corps, Sukar nous rappelle que l’humour demeure au cœur des moments révolutionnaires.
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Film en accès libre les 26 et 27 mars
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