danse de nuit © Gianmarco Bresadola
danse de nuit
Boris Charmatz, artiste invité
Spectacle
Précédé de l'échauffement participatif Adrénaline (30 min) à 20h
Avec Boris Charmatz, Ashley Chen, Raphaëlle Delaunay, Julien Gallée-Ferré, Alexis Hedouin, Solène Wachter.
Chorégraphie : Boris Charmatz
Une performance nocturne pour l’espace urbain. Un endroit à ciel ouvert, proche des rues et des lumières de la ville, six danseurs, peu de mise en place. Une danse hallucinée en regard de corps qui se touchent sans frein, pendant que les bouches délivrent des improvisations verbales et des sortes de beatboxing sans beat. Des méditations débitées à toute vitesse sur l’art politique de la caricature, l’humour et le danger, le temps du dessin comparé au temps du danser.
danse de nuit a lieu dans un parking ou une cour presque intérieure, un bout de bitume délaissé, une ruine urbaine. Nous dansons qu’il pleuve ou vente ou neige. Une sorte de danse extrême pour un public buissonnier.
En partenariat avec Marseille Objectif Danse
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- Présentation par Gilles Amalvi
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« Qu’est-ce qu’ils font, là, dehors, ces danseurs, sur du béton, au milieu des bruits de la ville ? Ils ne devraient pas être sur scène, dans un théâtre, à l’abri du vent, de la pluie et du froid ? Et qu’est-ce qu’une “danse de nuit” : une fête, une procession, une manifestation, une battle nocturne ? C’est comme une ronde de nuit, une danse à la dérobée, à l’écart de la lumière ? C’est l’inverse d’une danse de jour : une danse cachée, clandestine – une zone d’exception ?
Après la trilogie constituée de Levée des conflits, enfant et manger, trois vastes structures chorégraphiques superposant des couches d’actions et de contraintes, Boris Charmatz revient à une formation resserrée : un condensé de danse, de paroles et de mouvements, empruntant à l’intensité des danses urbaines tout en désarticulant leurs codes. Poursuivant ses recherches sur la jonction entre mouvement et voix, il branche cette fois ces corps parlant sur un amplificateur en prise directe avec le dehors.
danse de nuit, comme un commando de danseurs opérant à la frontière de l’espace public, cherchant à tester ses limites, à refléter les contradictions qui le façonnent. En groupe ou chacun pour soi, ils tentent d’articuler quelque chose de notre situation, de faire consister dans les corps un ‘‘état d’urgence’’ : urgence à faire circuler des intensités, des bribes d’énoncés – au risque du brouillage, du malentendu. Urgence à réinvestir cet espace confisqué par la raison d’État. Entre agôn et agonie, prise de parole contradictoire et hommage funèbre, remix sauvage et danse périssable, danse de nuit se déchiffre comme un dessin griffonné à la hâte, un tag inachevé sur un mur dont le slogan continue de se répercuter dans la nuit. »Gilles Amalvi, programme In du Festival d’Automne à Paris
Tarifs |
3, 8, 12 € |
Lieu | |
Durée | 1h |
Horaires | Mercredi 27 et jeudi 28 mars 2019 à 20h |