Nadia Ammour © photo Sabine Tostain
Chants et rythmes des femmes de Kabylie (stage)
Pulsations - Les ateliers du samedi
Avec Nadia Ammour (chanteuse et percussionniste)
Stage de pratique
Si en Kabylie, le couple percussion-voix est emblématique de tous les moments de fêtes et de célébrations, il n’est que la part émergée du rythme des travaux et des jours de l’année berbère. Depuis le berceau jusqu’aux derniers instants, le chant et les rythmes accompagnent le peuple dans la vie pastorale des montagnes, les saisons agricoles ou les grands évènements de l’agitation citadine.
Le bendir, tambour sur cadre tendu originellement d’une peau de chevreau ou de jeune mouton – aujourd’hui de plastique –, est l’instrument roi de cette présence au monde. La percussion n’est pas un soutien mais la partie articulée du verbe, incarnée dans une peau et une scansion qui gère le flux du chant. La musique devient la trace, le témoignage et le matériau concret du passage sur terre ; la part tangible d’un mouvement spirituel que l’on retrouve dans le chant soufi comme dans les improvisations poétiques qui fleurissent lors des fêtes familiales.
Elle-même familière de cette alchimie, Nadia Ammour est une musicienne et une chanteuse au talent reconnu, qui collecte et retranscrit en musique ces traditions afin de nous les transmettre avec passion. Lors de cette journée, elle vous initiera à ces rythmes qui battent encore dans le chant et la musique kabyles d’aujourd’hui.
Programme de la matinée :
Par l’apprentissage de phrases mélodiques et de rythmes sur de petits instruments ou des percussions corporelles, Nadia Ammour partagera sa première composition personnelle intitulée Targuit (« Le rêve »), ainsi qu’un chant rituel accompagnant le barattage du lait.
Complétez votre stage en participant à la séance de l’après-midi (gratuite) et enrichissez ainsi votre pratique en une journée.
Une proposition de la Cité de la Musique.
- Nadia Ammour
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Nadia Ammour est née en Algérie et chante depuis son plus jeune âge. Passionnée par les traditions chantées de Kabylie, elle consacre une grande partie de ses voyages à la collecte et à l’enregistrement. Elle fonde avec ses sœurs le groupe Tighri Uzar, qui interprète les chants transmis par leur mère au village de Yakouren. Titulaire d’un master en coopération artistique internationale, elle travaille avec des musiciens, des conteurs ou des poètes, s’occupe de la direction artistique de festivals, et participe aujourd’hui au spectacle Ne me libérez pas, je m’en charge ! sur l’histoire de l’exil féminin en chansons.
Tarifs | Tarif plein : 15€ |
Tarif réduit : 11€ | |
Lieu | Mucem, J4— Forum |
Horaires | Samedi 4 mars 2023 de 10h à 13h |