Amable Ravoisié, "Djemila, arc de triomphe romain", planche de l'Exploration scientifique de l'Algérie pendant les années 1840, 1841, 1842 publiée par ordre du Gouvernement, 1843, lithographie. Collection MHFA, Montpellier Méditerranée Métropole © MHFA
Archéologie et ethnologie : le poids des héritages
Cycle Algérie-France la voix des objets
Table ronde
Avec: Nabila Oulebsir (historienne et architecte), Mounir Bouchenaki (archéologue) et Benoît de l’Estoile (anthropologue)
La conquête de l’Algérie par la France au XIXe siècle coïncide avec l’émergence de nouvelles sciences - archéologie puis ethnologie -, mises à profit pour une meilleure connaissance de ces nouveaux territoires et populations. Le lien entre savoirs et pouvoirs en temps colonial a durablement marqué ces pratiques, jusqu’à aujourd’hui.
Les relevés d’architectures antiques dessinés par Amable Ravoisié lors de l’expédition de 1840 ainsi que des poteries kabyles collectées plus récemment par les époux Henriette et Gabriel Camps sont aujourd’hui présentés au Forum du J4 : ils ouvrent à la discussion sur les usages coloniaux des patrimoines de la vie quotidienne et leurs répercussions actuelles.
- Nabila Oulebsir
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Architecte, historienne et historienne de l’art, Nabila Oulebsir est maître de conférences HDR à l’université de Poitiers et chercheuse associée au Centre Georg Simmel (UMR 8131 CNRS, EHESS), où elle a assuré la coordination scientifique du projet de formation recherche « Frontières du patrimoine : circulation des
savoirs, des objets et des œuvres d’art » (CIERA, 2011-2015, publication en préparation). Parmi ses publications : Les Usages du patrimoine. Monuments, musées et politique coloniale en Algérie, 1830-1930 (MSH, 2004) ; Alger, paysage urbain et architectures, 1800-2000 (avec J.-L. Cohen et Y. Kanoun, L’Imprimeur, 2003) ; et L’Orientalisme architectural, entre imaginaires et savoirs (avec M. Volait,Picard, 2009). - Mounir Bouchenaki
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Après avoir été directeur du patrimoine culturel en Algérie entre 1974 et 1981, Mounir Bouchenaki a occupé au sein de l’Unesco, entre 1982 et 2005, les fonctions de directeur de la division du Patrimoine culturel, de directeur du Centre du Patrimoine Mondial et de sous-directeur général pour la Culture.
Directeur général de l’ICCROM entre 2005 et 2011, il occupe actuellement, à titre honorifique, le poste de conseiller du directeur général de l’ICCROM et celui de Conseiller de la Directrice générale de l’Unesco. Il est en outre en charge du Centre de l’Unesco pour le Patrimoine mondial dans la région arabe. - Benoît de L’Estoile
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Benoît de L’Estoile, anthropologue, est chercheur au CNRS (Institut de recherches interdisciplinaires sur les enjeux sociaux) et professeur d’anthropologie à l’École normale supérieure (Paris). Il réalise des enquêtes de terrain au Brésil et travaille sur les héritages coloniaux en Europe. Il est un des animateurs du séminaire « Réécrire le passé colonial : enjeux contemporains des collections de musée ». Il a notamment publié Le Goût des autres : de l’Exposition coloniale aux arts premiers (Flammarion, 2010) et À quoi sert un musée de l’Homme ? Vies et destins d’une utopie (in C. Blanckaert [dir.], Le Musée de l’Homme, histoire d’un musée-laboratoire, Artlys / Muséum d’histoire naturelle,2015.)
Musique
Ensemble trio : Fouad Didi (violon, chant), Farid Zebroune (mandole) et Youcef Kasbadji (derbouka)
Le «gharnati» est la forme musicale arabo-andalouse issue de la grande école de Tlemcen, transmise par les réfugiés andalous. Autre variante, le malouf est un répertoire provenant de Constantine.
Partenariat musical proposé par la Cité de la musique de Marseille
Tarifs |
Entrée libre |
Lieu | Mucem, J4— Forum |
Horaires | Table ronde : 20h |