Henri-Félix-Emmanuel Philippoteaux, Portraits présumés du Chérif Boubaghla et de Lalla Fatma n’Soumer conduisant l’armée révolutionnaire, 1866, huile sur toile © Musée Fabre, Montpellier Méditerranée métropole
Algérie France, vue par
Algérie France, la voix des objets
Après-midi de rencontres
Sous l'angle « Algérie France, vue par », historiens, artistes et jeunes générations sont invités à partager leurs regards et leurs histoires, interrogeant ainsi la complexité des héritages collectifs et individuels.
14h—Ouverture par Benjamin Stora
14h30—Algérie France, vue par Raphaëlle Branche et Christian Phéline – modération Florence Hudowicz
15h30—Algérie France, vue par Magyd Cherfi et Faïza Guène – modération Naïma Yahi
16h30—Algérie France, vue par Jacques Ferrandez et Slim – modération Tewfik Hakem
18h—Plateau radio en direct avec Radio Grenouille : parole au collectif L’Algérie au cœur
L’Algérie au cœur est un collectif d'associations citoyennes marseillaises pour la commémoration du 60ème anniversaire de la fin de la guerre et de l’indépendance de l’Algérie.
Avec Horiya Mekrelouf (Mrap13), Hafid Tabet (Coup de soleil), Jacques Pradel (Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis), Mohamed Khandriche (Touiza Solidarité), Gérard Leidet (Promemo), Samia Chabani (Ancrages)
19h—Plateau radio en direct avec Radio Grenouille, la suite : Algérie France vue par les jeunes générations
Avec Alma Bensaïd, Yasmine Abrous, Clémence Carel, Valentin Drets, Paul Batcabe Lacoste et un focus sur le podcast Sauce algérienne avec Paul Max Morin et Salim
- Raphaëlle Branche
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Raphaëlle Branche est professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris-Nanterre. Ses travaux portent essentiellement sur les violences en temps de guerre, de leurs conceptions à leurs perpétrations et à leurs mémoires. Centrés sur la guerre d’indépendance algérienne, ils s’articulent autour de la nature des armées engagées, des normes mobilisées dans ces conflits particuliers que sont les guerres de guérilla et des dimensions genrées des conflits armés en général. Son dernier ouvrage paru est Papa, qu'as-tu fait en Algérie ?, La Découverte, 2020. Elle est également récemment l’autrice de En guerre(s) pour l’Algérie, une série documentaire de six épisodes co-écrite avec Rafaël Lewandoswski.
- Christian Phéline
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Ayant longtemps exercé des responsabilités dans l'administration de la culture et des médias, Christian Phéline est l'auteur de plusieurs essais. Lié à l'Algérie par sa famille depuis plusieurs générations et y ayant travaillé comme coopérant peu après l'indépendance, il a publié plusieurs ouvrages sur la société coloniale, notamment Les Avocats « indigènes » dans l'Alger coloniale (Riveneuve, 2016). Il a également co-écrit, avec Agnès Spiquel, Camus, militant communiste : Alger 1935-1937 (Gallimard, 2017).
- Magyd Cherfi
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Magyd Cherfi est né à Toulouse le 4 novembre 1962.
Dès le lycée, il écrit des scénarios de films amateurs. En 1981, il participe à la création de l’association Vitecri pour la promotion des cultures de banlieues. Cette association produira des courts métrages vidéo, des pièces de théâtre, et toutes formes de spectacles vivants et donne naissance au groupe Zebda.
Chanteur et parolier de Zebda, groupe issu des quartiers nord de Toulouse, Magyd vit une aventure humaine où chaque membre s'est frotté aux doutes de la question politique, aux contradictions de l'engagement et de sa traduction artistique. Ils publieront six albums entre 1992 et 2015. En solo, Magyd est l'auteur-compositeur et interprète de deux albums Cité des Etoiles (2004) et Pas en vivant avec son chien (2007).
Magyd est aussi l’auteur de deux recueils de nouvelles, parus aux Editions Actes Sud. Le premier, Livret de famille, publié en 2004 révéla un talent de conteur inédit, confirmé par La Trempe en 2007. Magyd Cherfi y explore les thématiques liées à la vaste question de l’identité. Une écriture vive, poétique, et un ton souvent ironique font de ces textes des récits percutants et tendres. Son nouveau récit « Ma part de gaulois » est sorti le 17 août 2016, toujours chez Actes Sud, en lice pour le prix Goncourt 2016.
Il sort son troisième album Catégorie Reine en avril 2017, produit par sa propre structure de production indépendante LKP, et part pour une tournée nationale mise en place par le tourneur toulousain Bleu Citron.
Le 19 août 2020, sort La part du Sarrasin chez Actes Sud, suite directe de son précédent ouvrage Ma part de Gaulois. - Faïza Guène
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Faïza Guène est née en 1985. Révélée par le livre Kiffe kiffe demain, best-seller traduit en vingt-six langues, elle n'a que 19 ans lorsqu'elle prend la plume pour évoquer la vie des jeunes dans la cité, milieu dont elle est elle-même issue. Elle publie ensuite Du rêve pour les oufs, Les Gens du Balto et Un homme, ça ne pleure pas. Avec La discrétion, elle rassemble les fragments d’une histoire intime qui vient bouleverser le récit national. Faïza Guène est également scénariste et réalisatrice.
- Jacques Ferrandez
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Jacques Ferrandez naît en 1955 à Alger. Après l’École Nationale des Arts Décoratifs de Nice, il se tourne vers l’illustration et la bande dessinée et ses premières publications paraissent dans la revue (A SUIVRE) dès 1978. En 1987, il débute Carnets d’Orient, une fresque sur les 132 ans de présence française en Algérie, de la conquête à l’Indépendance. Spécialiste incontesté de la question algérienne, il adapte chez Gallimard BD l’œuvre d’Albert Camus avec L’Hôte en 2009, avant de transposer de façon magistrale L’Étranger en 2013 puis Le Premier Homme en 2017. Ses livres font l’objet de nombreuses expositions, en France et en Algérie, et notamment aux Invalides en 2012, à l’occasion des 50 ans de la fin de la guerre d’Algérie. Il a reçu pour ses Carnets d’Orient le prix spécial du jury Historia 2012. Avec Suites algériennes, Jacques Ferrandez aborde l’histoire contemporaine de l’Algérie depuis 1962 jusqu’à nos jours.
- Menouar Merabtène, dit Slim
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Menouar Merabtène, dit Slim, né en 1945 à Sidi Ali Benyoub, dans l’ouest de l’Algérie, est dessinateur de presse et auteur de bandes dessinées.
Slim croque ses personnages Bouzid et Zina, aventuriers des temps modernes, dans des bandes-dessinées distribuées en Algérie et en France et il collabore avec de nombreux journaux et magazines internationaux. Il publie notamment dans L’Humanité entre 1995 et 1997.
En 2009, un hommage officiel distinguant son œuvre et reconnaissant sa contribution au patrimoine culturel de l’Algérie lui est rendu dans le cadre de la 2e édition du Festival International de la Bande Dessinée d’Alger (FIBDA). Wolinski dira un jour de lui : « Si vous voulez connaître l’Algérie, lisez les albums de Slim. »
Slim collabore aujourd’hui avec Le Soir d’Algérie, quotidien francophone algérien dans lequel il publie une planche hebdomadaire (Tout Va Bien) les jeudis. Il a par ailleurs participé à des missions pour la FAO (Food and Agriculture Organization) en Égypte et en Tchécoslovaquie.
Tarifs |
Entrée libre dans la limite des places disponibles |
Lieu | Mucem, J4— Forum |
Horaires | Samedi 7 mai à partir de 14h |