Livre - N° 549 - décembre 2016 - Ouverture de Lascaux IV

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Description

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En ce dernier mois de l’année 2016, Archéologia vous invite à découvrir en avant-première la troisième réplique de la plus célèbre des grottes ornées du Paléolithique : Lascaux IV. En effet, le 15 décembre prochain, un magistral et nouveau fac-similé sera inauguré, au cœur du Centre international de l’art pariétal Montignac-Lascaux, où seront à nouveau mis à l’honneur peintures et gravures de ce chef-d’œuvre du Paléolithique. Toujours dans le domaine de la Préhistoire, nous vous invitons à découvrir les mammouths d’Île-de-France. À la faveur de découvertes sur les bords de Seine et Marne, les archéologues arrivent à mieux cerner les grands proboscidiens qui ont côtoyé aussi bien l’homme de Néandertal que l’homme anatomiquement moderne. Admiré de tous, le patrimoine mondial de l’humanité est aussi mis en danger par les actions d’une poignée d’extrémistes. La nouvelle exposition du Grand-Palais à Paris intitulée Sites éternels, de Bâmiyân à Palmyre. Voyage au coeur des sites du patrimoine universel nous le rappelle au travers d’émouvants témoignages de ces sites détruits ou pillés. À cette occasion, Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre, et très investi dans cette mission de sauvegarde, a accordé un entretien exclusif à Archéologia. Notre rubrique "Visite" vous amène au cœur de la Bourgogne dans l’un des plus célèbres chantiers d’archéologie expérimentale : le château de Guédelon. Depuis 20 ans, archéologues, historiens et spécialistes scientifiques n’ont eu qu’une idée en tête : bâtir un château fort à la manière du XIIIe siècle. Le mot d’ordre ? Construire pour comprendre. Aujourd’hui, le chantier de Guédelon est devenu un site touristique incontournable ainsi qu’un véritable terrain d’expérimentation pour les archéologues. La fouille du mois, elle, nous transporte au début de notre ère dans une petite commune de la Nièvre, Magny-Cours, célèbre pour son circuit automobile. Mais cette ville possède aussi un patrimoine archéologique exceptionnel. Une fouille menée en 2013 et 2014 a notamment révélé un centre cultuel antique, dense, complexe et inédit occupé entre le Ier avant J.-C. et le IIIe siècle de notre ère. Pour rester dans le monde gallo-romain, nous conclurons avec une présentation de l’exposition du musée de Vésunna en Dordogne qui s’intéresse à l’alimentation dans le monde antique. Présentant les apports des recherches récentes, notamment les travaux menés en Aquitaine, elle évoque aussi d’une façon originale l’ambiance populaire qui pouvait régner dans une boutique de restauration rapide : le thermopolium. Bonne lecture à tous et bonnes fêtes de fin d’année.

À LA UNE La loi patrimoine. Vers un pôle public de l’archéologie, entretien avec Dominique GARCIA, propos recueillis par CHEVALLIER Franck, p. 4 Le 7 juillet dernier la nouvelle loi «Liberté de la création, Architecture et Patrimoine» (LCAP) a été promulguée. Elle stipule que le patrimoine archéologique, qu’il soit découvert fortuitement ou dans le cadre de fouilles préventives ou programmées, appartient désormais à 100% à l’État. Archéologue, professeur des universités (Aix-Marseille et Institut universitaire de France), Dominique Garcia est président de l’Inrap. Nous lui avons demandé son point de vue sur la nouvelle réforme législative de l’archéologie. DANS LES MUSÉES PARIS PIODA Stéphanie, L’aventure des mers, p. 6 L’Institut du monde arabe et le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) conjuguent leurs talents pour nous proposer une exposition voguant sur les flots, de la Méditerranée à l’océan Indien. Entre tradition occidentale et innovation du monde musulman, des siècles d’aventures et d’explorations ravissent les visiteurs. LEZOUX MAILLOT Alain, La céramique moderne d’Auvergne, p. 7 L’archéologie des périodes modernes et contemporaines ne conquiert véritablement droit de cité au sein de la recherche que depuis deux ou trois décennies. Que nous dit-elle de la céramique ? L’exposition Terres nouvelles, à laquelle a été associé l’Inrap, propose de le découvrir à travers la présentation d’une dizaine de collections issues de fouilles en région Auvergne. LILLE FOURNIÉ Éléonore, Les pyramides passées au scanner, p. 8 Être au cœur des pyramides égyptiennes comme personne ne l’a jamais été auparavant : c’est ce que propose la nouvelle exposition du Palais des Beaux-Arts de Lille. Présentant en exclusivité les premiers résultats de la mission ScanPyramids, l’événement se vit comme une plongée au sein de ces impressionnants monuments millénaires. ARGNTOMAGUS FOURNIÉ Éléonore, Par ici la monnaie, p. 9 Le musée de site d’Argentomagus, rénové en 2011, accueille une exposition qui ravira les passionnées de numismatique et qui rend hommage à l’un des plus célèbres collectionneurs de pièces anciennes de la région, Jacques Dupoux (1916-1987). GRANDES QUESTIONS DE L’ARCHÉOLOGIE DEMOULE Jean-Paul, L’archéologie des maladies et de la santé, p. 10 SUR LE TERRAIN UNE DÉCOUVERTE CONFIRMÉE FOURNIÉ Éléonore, Le tombeau du cœur de Soliman le magnifique, p. 12 Voilà plus de 100 ans que les archéologues recherchaient sa trace… Cela semblait vain jusqu’à ce qu’une nouvelle équipe, composée entre autres d’Erika Hancz et Norbert Pap, de l’université de Pécs, ne pose le problème autrement. Après avoir annoncé le 9 décembre 2015 qu’ils avaient retrouvé la tombe de Soliman le Magnifique, ils ont pu confirmer leurs dires grâce à des fouilles récentes menées à quelques kilomètres du château de Szigetvár dans le sud de la Hongrie. MARSEILLE CHEVALLIER Franck, L’ancre d’une tragique histoire, p. 14 Près de trois siècles après le terrible épisode de la peste à Marseille, une des ancres du Grand-Saint-Antoine, navire responsable d’avoir importé le bacille Yersinia pestis, devient la figure de proue du musée d’histoire de la ville. Découverte en 1982 et désormais restaurée, l’ancre accueille les visiteurs à l’heure où une nouvelle hypothèse émerge sur l’origine de la peste dans la cité phocéenne. LYON FELLAGUE Djamila, À propos d’un remploi de l’Antiquité tardive, p. 15 Dans le cadre du projet de recherche « le théâtre et son environnement de l’Antiquité à nos jours », dirigé par D. Fellague (université de Grenoble) et J.-J. Malmary (Institut de recherche sur l’architecture antique), un intérêt est porté à la ruine du théâtre de Lyon et à son devenir depuis la fin de l’Antiquité. L’identification d’un bloc provenant du théâtre parmi les sarcophages d’une nécropole paléochrétienne située à 500 m montre ce qu’un nouvel examen des pièces de remploi peut apporter. PRÉHISTOIRE DANIEL Jacques, Les maîtres de la pierre, p. 16 L’homme moderne sait chauffer la matière première pour façonner ses outils, qui se taillent ainsi plus facilement. Cette technique, il la possède depuis au moins 65000 ans, comme vient de le démontrer une nouvelle découverte en Afrique du Sud. EN BREF SAINT-RIQUIER Découverte d’un ossuaire, p. 17 MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE NATIONALE Une application pour découvrir la chapelle, p. 17 MER NOIRE Quarante épaves de bateaux, p. 17 SUISSE Retour d’une stèle volée en Égypte, p. 17 CHALON-SUR-SAÔNE Les secrets du cloître Saint-Vincent, p. 17 CORRSPONDANCE DEIR-EL-MEDINA GOBEIL Cédric, Deir el-Medina, le village des artisans du nouvel empire, p. 18 Niché au creux d’un vallon désertique à 725 km au sud du Caire sur la rive ouest du Nil en face de la ville moderne de Louxor, le site antique de Deir el-Medina recèle les vestiges d’un village, d’une nécropole et d’une zone cultuelle. Ces empreintes ont été laissées par la communauté d’ouvriers et d’artisans ayant œuvré à la réalisation des tombes royales et princières du Nouvel Empire (1550-1069 avant J.-C.) dans les vallées des rois et des reines. Depuis presque un siècle, l’Institut français d’archéologie orientale y mène des fouilles et des opérations de mise en valeur du site fragilisé par les millénaires. L’OBJET DU MOIS OLIVIER Laurent, Deux trésors gaulois retrouvés, p. 20 Le musée d’Archéologie nationale vient de s’enrichir de trois statères gaulois provenant des trésors monétaires de Saint-Uze (Drôme) et de Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine). Issues de collections particulières, ces pièces ont été enfouies au Ier siècle avant J.-C. Il est tentant de voir dans cette pratique un reflet du comportement des élites gauloises face au danger que représentait l’arrivée des troupes romaines menées par César. ÉVÈNEMENT BERROUET Florian, Lascaux, acte IV, p. 22 Après sa découverte en 1940, la célèbre grotte du Périgord ne se visitait plus qu’à travers sa réplique, Lascaux 2, puis Lascaux 3, l’exposition itinérante internationale. Le 15 décembre prochain, un magistral et nouveau fac-similé sera inauguré, au cœur du Centre international de l’art pariétal Montignac-Lascaux. FOUILLE DU MOIS ROCQUE Gabriel, Magny-cours. Un sanctuaire monumental inédit, p. 30 Petite commune située au sud de Nevers dans la Nièvre, Magny-Cours abrite un exceptionnel centre cultuel antique, complexe et inédit, occupé entre le Ier avant J.-C. et le IIIe siècle de notre ère. De quels monuments se composait-il ? Comment fonctionnait-il ? Quelle est son originalité par rapport aux autres sanctuaires du monde gallo-romain ? Autant de questions posées par la campagne de fouille qui s’y est déroulée en 2013 et 2014. PATRIMOINE Patrimoine en danger, la réponse du musée du Louvre et de son président, propos recueillis par Bérénice GEOFFROY-SCHNEITER, p. 38 À l’heure où une grande exposition organisée au Grand Palais à Paris entend sensibiliser l’opinion publique sur la sauvegarde des sites du patrimoine universel, la rédaction d’Archéologia a souhaité rencontrer le président-directeur du Louvre, Jean-Luc Martinez, très investi dans cette cause. DOSSIER PALÉOLITHIQUE HADJOUIS Djilali, Qui sont les mammouths d’Île-de-France ?, p. 46 Trois spécimens de mammouths, retrouvés sur les bords de Seine et de Marne, ont fait l’objet de nouvelles datations qui ont permis de mieux les identifier. L’un deux serait le plus vieux mammouth de France, voire d’Europe : un éclairage nouveau qui vient enrichir la connaissance des rapports entre le géant de la Préhistoire et ses contemporains, les hommes du Paléolithique moyen (entre 300000 ans et 35000 ans avant J.-C), que ce soit l’homme de Néandertal ou notre ancêtre, l’homme anatomiquement moderne. VISITE HOORNAERT LUCIE, Le château de Guédelon, 20 ans d’archéologie expérimentale, p. 52 Le 20 juin 1997, au cœur de la forêt de Guédelon, la première pierre d’un chantier insolite venait d’être posée. La petite équipe de passionnés à l’origine du projet était plus motivée que jamais: ici serait bâti un château fort à la manière du XIIIe siècle. Le mot d’ordre? Construire pour comprendre. Vingt ans après, le chantier de Guédelon est devenu un site touristique incontournable ainsi qu’un véritable terrain d’expérimentation pour les archéologues. VIE QUOTIDIENNE LASSUS Priscille de, Ils sont food ces Romains ! La restauration rapide sous l’empire, p. 60 En Dordogne, l’exposition du musée de Vésunna s’intéresse à l’alimentation dans le monde antique et présente les apports des recherches récentes, notamment les travaux menés en Aquitaine. Elle évoque aussi d’une façon originale l’ambiance populaire qui pouvait régner dans une boutique de restauration rapide : le thermopolium. ARCHÉOFOLIO MOULIS Dominique, Trésors du musée archéologique de Narbonne, p. 64 BIBLIOTHÈQUE, p. 68 LIBRAIRIE ARCHÉOLOGIQUE, p. 74 CONFÉRENCES, COLLOQUES, CALENDRIER, p. 76 BULLETIN D’ABONNEMENT ET DE COMMANDE, p. 82