Livre - Anguille sous roche

(…) le jour où il avait eu cette idée, il avait couru comme un dératé pour rentrer illico presto à la maison, il avait annoncé à maman que le bébé portera le nom Anguille, « que ce soit un garçon ou une fille, ce sera ce nom-là » avait-il ajouté, ma mère n’avait pas compris bien sûr, puis Connaît-Tout lui avait expliqué la chose « j’aimerais faire la différence, je veux faire de mon enfant un modèle, pour toute la nouvelle génération, un enfant qui saura se battre pour se faire une place dans ce monde, un enfant qui n’ouvrira la bouche que pour éclairer les âmes obscures » Quelque part dans l’océan Indien, une jeune femme se noie. Ses forces l’abandonnent mais sa pensée, tel un animal sur le point de mourir, se cambre : dans un ultime sursaut de vie et de révolte, la naufragée nous entraîne dans le récit de sa vie…Ali Zamir a 29 ans. Il vit dans l’archipel des Comores, sur l’île d’Anjouan. Anguille sous roche est son premier roman. « Ahurissant de beauté » (Baptiste Liger – Lire) « Une logorrhée féerique où le fond et la forme fusionnent à la perfection, où lyrisme et réalisme, sorcellerie et scatologie brillent du même éclat » (Marine Landrot – Télérama) « C’est un philtre envoûtant que ce récit » (Héléna Villovitch – Elle) « Un hommage éclatant à ces milliers de migrants disparus en mer » (Frédérique Briard – Marianne) « Un diamant pur, un événement magnifique » Valérie Marin La Meslée – Le Point) « Si Anguille avait une devise, ce serait “qui m’aime me suive” » Virginie Bloch-Lainé – Libération)