Livre - Djamel Tatah

710 LEY

Description

Livre

le Creux de l'enfer

Leydier Richard 1972 - ...

Bouglé Frédéric 1956 - ...

Centre d'art contemporain du Creux de l'enfer (Thiers, Puy-de-Dôme)

Presentation materielle : 1 vol. (126 p.)

Dimensions : 18 cm

Les modèles de Djamel Tatah sont sans caractéristiques sociales identifiables. Ses toiles témoignent des âges de la vie, de la condition humaine, de traits psychologiques et de tics corporels appartenant à une gestuelle universelle. Corps en lévitation baroque ou chutant dans l'espace, en dormition sereine ou en mouvement, les peintures de l'artiste sont exécutées avec une exigence rigoureuse, et ordonnées par séries dans une apparence d'inertie trompeuse. La technique picturale à la cire, celle précisément que l'artiste utilise, est si ancienne que Pline lui-même en perd ses racines. Du Ier au Vème siècle, elle est déjà employée sur les portraits du Fayoum en Égypte, ainsi que pour la décoration des navires et des sarcophages. Résistant au soleil, au sel et au vent, ce procédé s'appliquait sur le bois, un support que Djamel Tatah connaîtra, avant qu'il ne se fixe à la toile tendue sur châssis. Le peintre apprivoisa dès le départ ce savoir-faire spécifique, une technique qui résiste au temps et s'encanaille par là de la mort sacrée et profane. Son pouvoir couvrant, masquant et voilant, ses qualités contrastées d'ambre et de luisant, d'opacité et de diaphane, favorisent au mieux le traitement des visages nacrés, hâve et bleuâtre, autant qu'elles avantagent la maîtrise des glacis, ces couches de couleur qui échangent dans le subtil, spectres de grands fonds d'apparence monochrome, d'apparence seulement.("La peinture dans le bain du diable", par Frédéric Bouglé, janvier 2010). C'est au début des années 1980 que Djamel Tatah commence à peindre, traversant les audaces d'une figuration libre, relevant mieux les profondeurs du colorfield, pour aborder une expression sui generis qui se conjugue à une lumière lunaire. L'œuvre amorce son propos sur le souvenir d'une photo, une image à caractère personnel qui engage sa peinture à mémoriser. Par extension, il en vient à représenter l'individu tel qu'il est, tel qu'il est sous le masque des sentiments individuels, dans la retenue de son expression, dans une tenue sans ostentation, et sans redondance ni décorum particuliers. Ses modèles ressemblent à la plupart des gens, avec leurs gestes anodins, ni faits remarquables, ni sentiment de l'être. [Source: le site internet paris-art.com]

Sommaire: "Djamel Tatah, La fabrique des clones", par Richard Leydier p. 5/traduc. anglaise "Djamel Tatah, The Clone Factory" p. 21 "Djamel Tatah, La peinture dans le bain du diable", par Fréderic Bouglé p.39 Tableaux/Paintings p. 39 "Djamel Tatah, Painting's Trial", par Frédéric Bouglé p. 87 Œuvres gravées/Engravings p. 109 Bio-bibliographie/Bio-bibliography p. 124 Remerciements/Acknowledgements p. 125

Texte français et trad. anglaise à la suite Notes biogr. p. 122 Bibliogr. p. 124