Livre - Aurès, Algérie

Elle a passé tant d'heures

C 719

21-Quétigny : Impr. Darantière

Description

Livre

Office des publ. universitaires

Maison des sciences de l'homme

Rivière Thérèse 1901 - 1970

Colonna Fanny 1934 - 2014

Colonna Fanny 1934 - 2014

Presentation materielle : 214 p.

Dimensions : 21 x 28 cm

En décembre 1934, Thérèse Rivière arrivait dans l’Aurès pour une mission ethnographique. Elle va vivre cieux ans chez les Ath Abderrahman Kebhach avec lesquels elle parcourra plusieurs fois, au rythme réglé de leur transhumance saisonnière, les 5o kilomètres qu’ils possèdent entre le sommet de l’Ahmar Khaddu à 2 000 mètres et la dakhla du piémont saharien. Elle aura donc commencé d’apprendre l’Aurès clans cette partie orientale et montagneuse, alors la moins touchée par les turbulences de l’émigration et de la monnaie, la moins perméable au renouveau des idées qui agitent déjà les vallées. De ce long travail, il reste peu de texte, une collection d’objets et les photographies qui ont été réunies dans cet ouvrage. Une intention rassemble ces traces, celle d’étudier la culture matérielle et les manières de faire d’une société très économe de ses formes, très ingénieuse dans ses gestes. La manière de voir de Thérèse Rivière l’apparente irrésistiblement au mouvement photographique des années trente qui, d’Europe centrale aux États-Unis, prend pour modèle les marginaux de la société en crise et électivement les paysans pauvres. Une même performance se retrouve chez tous ces photographes qui consiste à produire une émotion esthétique sans esthétisme à partir de sujets qui sont du côté du pauvre et du nu. À quoi sert encore un Leica sur le terrain ? Peut-être à parler sans dramatisation de l’engagement du corps dans le travail ethno¬graphique dont il semble que la photographie ait quelque chose à dire qui lui soit propre. A tenter de surmonter l’épreuve sépara¬trice constitutive de ce métier. THERESE RIVIÈRE est née en i9or Elle collabore, avant d’être nommée assistante à partir de 1932, aux activités du Musée d’ethnographie du ‘Trocadéro. En 1934, lie part en mission ethnographique dans l’Aurès. En 1937, elle est chargée d’organiser le département d’Afrique blanche et du Levant du nouveau musée de l’Homme, tâche à laquelle elle se consacrera jusqu’en 1946. Elle est morte en 1970 après un long enfermement. FANNY COLONNA est chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique et membre du Laboratoire d’histoire et d’anthropologie sociale de l’université d’Oran. Elle a publié plusieurs articles sur l’histoire religieuse et intellectuelle de l’Aurès dans des revues algériennes et françaises.

COLONNA Fanny, Avertissement, p. 5 PREMIÈRE PARTIE I. Photographies de Thérèse RIVIÈRE, p. 7 II. Paysages, portraits, p. 9 III. Terroirs, canaux, jeux de printemps, p. 19 IV. Semailles, fertilité, récoltes, p. 29 V. Ruchers, moulins, p. 39 VI. Nourritures, p. 51 VII. Travail de la laine, p. 6 VIII. Tissages, p. 7 5 IX. Travail du bois, vanneries, p. 85 X. Fêtes des hommes, p. 95 Fêtes des saints, p. 109 Légendes des photographies, p. 121 DEUXIÈME PARTIE COLONNA Fanny, Elle a passé tant d’heures…, p. 125 Cartes géographiques, p. 191 ANNEXE I (I, 2, 3), p. 193 ANNEXE II RIVIÈRE Thérèse, « L’habitation chez les Ouled Abderrahman », p. 197 Bibliographie sur l’Aurès, p. 209

Contient aussi "L'Habitation chez les Ouled Abderrahman, Chaouïa de l'Aurès" de T. Rivière, extr. de "Africa", t. 11, 1938, p. 294-331. Bibliogr. p. [209]-214.