Livre - Le souvenir des morts
1C AET 435 / B 4392
41-Vendôme : Impr. des PUF
Description
Livre
Presses universitaires de France
Dechaux Jean-Hugues 1961 - ...
Presentation materielle : 335 p.
Dimensions : 22 cm
On reproche volontiers à l'individualisme d'avoir fragilisé l'institution familiale et dévalorisé toute forme de pérennité, à commencer par le souvenir des aïeux. Le lien de filiation serait-il devenu un lieu comme un autre, rétréci à une relation entre personnes qui ne s'éprouve qu'au présent? Sitôt les morts trépassés, s'efforcerait-on de les oublier? Cet ouvrage, fondé sur l'analyse de nombreux entretiens et observations, conteste cette idée. Non, le souvenir des morts ne s'est pas tari. Oui, les contemporains continuent à se figurer le lien de filiation comme un lien spécifique, irréductible. Se souvenir permet de s'affilier, d'affirmer son identité et de conjurer l'angoisse de la mort. Mais l'individualisme n'est pas sans effet: le souvenir des morts est aujourd'hui l'affaire de chacun plus du groupe de parenté. Le pèlerinage au cimetière à la Toussaint se maintient, mais perd de son emphase. Le mémoire n'implique plus un devoir d'allégeance et de fidélité aux origines. Cessant d'être une institution sociale, la lignée devient un imaginaire au service de la conscience personnelle.
Bibliogr. p. 327-331. Index En appendice, choix de documents